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148.3 - Ze week-end dans le Doubs

Christophe Prévot

dimanche 5 décembre 2010

Les 20-21 novembre derniers David organisait un week-end dans le Doubs ouvert au plus grand nombre. Il faut dire que côté ouverture ce fut une belle réussite puisque nous nous sommes retrouvés à 35 dans le gîte de Montrond-le-château avec des spéléos venus « de la France entière » :

· USAN (18 participants) : Benoît BROCHIN, Myriam CASSARD, Olivier DECK, Lucille DELACOURT, Mélanie DILUGI, Dominique GILBERT, Jean-Michel GUYOT, Jérôme et Philippe LACH, Bertrand MAUJEAN, Gilles MEYER, Lucile NEVEUX, David PARROT, Christophe et Théo PRÉVOT, Charlotte TRONQUART, Léa VARNEROT et Sabine VÉJUX-MARTIN ;

· G.S. Aubois (8) : Dominique BACHE, Claude FOURNIER, Olivier GENTE, Martin GILBERT, Julien ROBLIN, Gérard, Laura et Vincent SORIANO ;

· Autres (9) : Antoine HEIL, Grégoire et Rémy LIMAGNE (S.C. Jura - 39), Matthieu THOMAS (GERSM - 55), Éric DEFEINGS (S.C. Metz - 57), Estelle FORBACH et Boris LAURENT (G.S. Vulcain - 69), Romain TURGNÉ (S.A.S. Mellois - 79) et Pierre ORTOLI (S.C. Montgeron - 91).

Après avoir calé des départs échelonnés par courriel puis téléphone portable jusque vers 18h le vendredi 19, je dois partir avec Sabine et Théo vers 19h15. Nous sommes en retard car sortis du travail à 18h il me faut tout préparer... Ce n’est pas grave, les autres nous attendent au local dans la joie et la bonne humeur de cette sortie. Lorsque nous arrivons nous retrouvons plusieurs Usaniens : nous nous répartissons dans les voitures (Myriam se joint à nous) et c’est parti avec une voiture remplie à ras bord (Sabine est très « envahissante », surtout qu’elle apporte, en plus de ses 2 gros sacs, 10 kg de pommes de terre, une dizaine de salades vertes et 8 gâteaux au chocolat dont elle a le secret), Bertrand me suivant pour le trajet dont nous discutons quelques minutes avant le départ. Nous mangeons en route différents sandwichs, salades et mandarines, et arrivons au gîte vers 23h30 alors que nous avons perdu Bertrand en route. À son arrivée quelques minutes plus tard il nous annonce qu’il a été flashé vers Épinal alors qu’il me suivait... Étrange, pour ma part j’ai scrupuleusement respecté les limitations. Nous retrouvons presque tout le monde sur place. Diverses boissons ont déjà bien coulé et la nuit est loin d’être terminée pour certains même si les premiers, comme Théo, vont au lit vers minuit et moi un peu plus tard vers 1h30.

Samedi matin, si le réveil échelonné s’engage dès 7h, certains ont quelques difficultés pour émerger. Plusieurs groupes se constituent en fonction du niveau de pratique de chacun mais aussi d’envies de voir certaines cavités, car pour ma part je veux revoir le gouffre des Biefs-Boussets. D’autres décident d’aller dans les gouffres d’Ouzène

, de la Baume des Crêtes, de la Légarde, Baudin, Cavottes... Nous sommes alors 7 (Benoît, Bertrand, Charlotte, Jean-Michel, Myriam, Théo et moi) pour les Biefs. J’arrive à convaincre Claude, du S.C.A., de nous accompagner, 2 cadres ce sera mieux et puis comme ça on mélange un peu les clubs ; préparation du matériel d’exploration et de la nourriture et nous voilà prêts au départ pour Déservillers à 9h50.

Sur place nous trouvons 3 Allemands : ils partent équiper le gouffre mais d’autres vont venir par la suite. Chacun s’équipe sur le petit parking dans un vent glacial et voilà que Charlotte cherche un harnais : ah oui, un harnais, ça peut servir, encore faut-il avoir pensé à le prendre avant de partir... Je laisse les rênes du groupe à Claude (comme quoi il fallait bien 2 cadres !) et repars avec Charlotte vers le gîte pour prendre... un harnais ! À 11h50 nous nous engageons enfin tous les 2 dans le gouffre au milieu d’une dizaine d’Allemands plus ou moins en initiation. Si Claude a équipé proprement avec de la corde de 8 mm, des petits mousquetons, des amarrages doubles et de belles mains-courantes, on ne peut pas en dire autant de l’équipement d’outre-rhin : grosse corde (10 voir 11 mm), amarrages mono-points systématiques et mains-courantes « naissantes »... Ça fait très « années 70-80 »... Nous rejoignons nos camarades de jeu en une vingtaine de minutes : le gouffre est toujours aussi joli, avec son petit méandre entrecoupé de puits, la charnière, l’eau cascadant : tout le monde s’accorde à y voir le même profil que le gouffre de l’Avenir à Savonnières. Vers 13h30 nous hésitons dans une zone étroite entre 2 siphons et un peu plus tard, vers 14h nous décidons de nous arrêter, convaincus d’avoir atteint notre objectif, la salle Machin, où nous mangeons pendant que des Allemands nous rejoignent puis poursuivent. À 14h30 nous rebroussons donc chemin avec Myriam au déséquipement. Nous retrouvons un Allemand qui initie une Colombienne : il est en haut d’un puits, elle en bas, et doit se débrouiller pour monter jusqu’à la vire... Nous sentons que si nous n’agissons pas la galère risque d’arriver vite : nous aidons la jeune femme à mettre en place son matériel puis je monte à côté d’elle jusqu’à la vire que je l’aide à franchir. Les échanges se font en allemand, en espagnol, en français avec parfois un peu d’anglais... En fait nous effectuons toute notre remontée derrière elle et je l’aide dans les passages délicats. Ce n’est qu’à la sortie que son compagnon se décide à la faire passer devant lui pour lui tenir la corde. Je sors suivi de Théo vers 17h, nous nous changeons et attendons les arrivées successives des autres membres du groupe qui s’échelonnent doucement alors que la nuit commence à s’installer sur le plateau (T.P.S.T. : entre 5h pour moi à 7h pour Claude). Il est 18h quand nous quittons le parking alors que les derniers Allemands sortent.

De retour au gîte nous sommes bien contents de notre visite et discutons avec David : grosse erreur de notre part, nous n’avons pas atteint la salle Machin mais juste l’entrée du méandre derrière l’ex siphon 1 vers ‑90. Bah, ce n’est pas grave, nous avons fait une bonne sortie dans le temps qui nous était imparti. Le repas concocté par David est excellent : Mont d’or fondu sur pommes de terre avec salade verte et saucisse cuite, un régal ! Les premiers partent ensuite se coucher vers 22h et c’est alors que commence le jeu infernal du tour de table. Celles du gîte sont assez larges et nécessitent une bonne technique. Pour ma part les 2 tentatives se soldent par les fesses au sol... Je suis loin des passages aisés lors du stage Jeunes de la LISPEL de novembre 2006...

Dimanche le réveil est plus ardu pour tout le monde. N’ayant jamais été à Ouzène je propose au groupe de la veille d’y aller puisqu’il est resté équipé et qu’il faut le déséquiper. Seul souci, je ne sais pas où il est... Claude accepte bien sûr de nous accompagner de nouveau ainsi qu’Olivier Deck. Cette fois-ci nous ne prévoyons pas de repas car nous devrions ressortir vers 14h : nous mangerons de retour au gîte. Nous partons donc pour ce gouffre qui vient de faire parler de lui avec le récent accident d’un spéléo belge bloqué dans une étroiture. À 11h nous sommes à pied d’œuvre devant l’entrée. À la base du puits d’entrée le groupe se scinde en 2 (Charlotte, Claude, Théo et moi vers la vire ; Benoît, Bertrand, Jean-Michel, Myriam et Olivier directement dans le puits suivant) afin de nous répartir dans toute cette belle cavité et les diverses parties équipées : ceux qui descendent par un passage remonteront par l’autre. À l’occasion les uns voient les lumières des autres à travers la dentelle de pierre que forme cette cavité profonde de 60 mètres. Après quelques sucreries prises au fond nous remontons et notre groupe passe par la fameuse étroiture, qui ne me pose absolument aucune difficulté car elle n’existe plus. Charlotte déséquipe le puits mais la vire aérienne en sortie est trop difficile pour elle et c’est Claude qui s’en occupe pendant que Théo ramasse des restes de fils et de cartouches utilisés lors de la récente désobstruction. Finalement nous ressortons tous pour 15h (T.P.S.T. : 4h) et croisons à la sortie un groupe de promeneurs avec enfants et chiens qui viennent observer le gouffre qui a tant fait parler de lui il y a quelques jours.

De retour au gîte nous mangeons la fin de la salade de riz et quelques restes puis nous nous attelons avec les autres présents au rangement et au nettoyage du gîte. Un groupe n’est pas rentré (ils sont au gouffre de la Baume Ste-Anne) : ils nettoieront leur secteur à leur retour... À 18h15 je reprends la route avec Dominique, Myriam, Sabine et Théo et une voiture aussi chargée qu’à l’aller. Arrivés sur Nancy nous nous séparons et rentrons chacun dans nos pénates. Les suivants doivent déposer le matériel au local et une séance de nettoyage est prévue dans la semaine. Elle se tiendra finalement le jeudi entre 18h30 et 20h.

Ce fut une sortie sympathique à laquelle participèrent de nombreux Usaniens, dont des nouveaux pour qui c’était une première dans le Doubs. Enfin, je ne peux conclure sans adresser un grand merci à David pour cet excellent week-end à découvrir en images sur :

http://photos.speleo.free.fr/category.php?cat=591&expand=1,483,591

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