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294.3 - Retour sur l’initiation du 17 décembre en Meuse – Grotte des Chasseurs du Cimetière

Amélia Nieto

mardi 7 février 2023, par Bertrand Maujean

TPST : 5 h environ

TPEV (temps passé en voiture) : 1 h ? Beaucoup trop, quelle que soit la réalité.

Après 1 h 20 de route depuis Nancy et ‑13 °C au compteur, c’est dans un gîte chaleureux et bien rempli que nous arrivons à L’Isle-en-Rigault, où une belle équipe de spéléo de tous niveaux nous attend. Une ambiance que je connais déjà, mais que j’ai plaisir à retrouver et surtout, à faire découvrir à Rémi, mon ami d’école et colocataire (au cas où vous ne l’auriez pas compris). On se change, les groupes se forment : on passera la journée en compagnie de Christophe, président et pilier du club (et pas de bar, quoique), Benoît, Emmanuel, Valérie, Colyne et Amandine.

Sans plus attendre, on part donc pour une destination propice à l’initiation : la grotte des Chasseurs. Qui eût cru qu’elle porterait si bien son nom ? Après 10 minutes de voiture, c’est bien sous le regard perçant d’un chasseur qu’Emmanuel se gare pour laisser Christophe s’informer du risque : to become or not to become le gibier de Noël ? Contre toute attente, les dindons de la farce ne sont pas prêts à devenir la farce du dindon, et tout est bon pour rallonger notre TPEV !

Après un arrêt pour échanger avec le groupe du Rupt-du-Puits, la décision est prise : au lieu de se soumettre à la menace des Chasseurs, on ira directement au Cimetière. Un projet d’excellent augure.

Arrivés sur place, on se prépare et Christophe part en tête équiper le puits d’entrée. L’occasion pour le reste du groupe de boycotter le match Bridge vs Corde, dont l’issue est malheureusement sans appel et suit le principe de conservation Lavoisier : Corde +1,5, Bridge ‑1,5. Pour fêter l’événement, les teuffeurs meusiens flirtent avec leur mur du son dont les douces basses arrivent jusqu’à nos oreilles. Merci pour l’attention !

Un à un, on rentre finalement dans la grotte, jusqu’à atteindre environ 7 m sous terre : de quoi faire pâlir Jules Verne (comme dirait le père de Rémi). Il est environ 12 h 30 quand on s’arrête sous une coupole pour déguster des sandwichs gastronomiques au Brie 100 % français, là où d’autres ont préféré consommer des produits importés qu’ils ont fièrement listés sur le mur : LSD, cocaïne ou ecstasy. Chacun ses goûts, mais consommez local bon sang !

L’après-midi se poursuit par l’exploration de deux branches naturelles partant de la salle d’entrée. La première nous mène, via une longue vire fractionnée, à une petite salle à concrétions calcaires riches en fer. La seconde nous mène, par la traversée d’étroitures, à un puits d’une dizaine de mètres que les plus chanceux ont eu l’opportunité… d’apercevoir : de quoi alimenter leurs rêves de descente de puits les plus ambitieux. L’occasion pour moi de rassurer Amandine qui n’avait pas utilisé de descendeur depuis sa conception. S’ensuit un retour sans encombres, au frais de la surface.

Une fois au gîte, l’initiation peut réellement prendre fin par l’activité que tout le monde adore : l’atelier nettoyage du matériel en extérieur dans un fond d’eau saturé en argile, aussi appelé « laver du sale avec du sale », couronné par une température négative et l’absence de lumière. Mention spéciale aux gants néoprène de Benoît sans lesquels Rémi et moi aurions perdu à nous deux les doigts d’une main. C’est déjà le temps des aux revoirs, ou plutôt, « à l’année prochaine » !

Merci à tous pour cette super journée, le plaisir partagé de la transmission et du moment convivial ont conquis le cœur du Stéphanois Rémi Muller !