296.5 - Balade à la Malatière

La sortie initialement prévue au gouffre Jean-Bernard tombant à l’eau pour des raisons météorologiques, je décide de proposer une sortie à la cool à la grotte de la Malatière à Bournois pour le dimanche 8 janvier. Rapidement le seuil fixé est atteint, nous serons finalement 9 à nous rejoindre sur le parking de la grotte. Sont présents : Maud, Benoît, Lorine, Marie, Vivien, Jean-Luc, Anaëlle, Pascal et moi. Une voiture se gare à côté de nous. Tiens, une tête connue ! C’est Romain Venot, il vient faire un petit tour avec un ami à lui. Ils ne sont que deux je lui propose donc d’utiliser notre matériel.

Nous nous équipons tranquillement et entrons sous terre entre 10 h 30 et 11 h. La progression suit son rythme, cette cavité est toujours aussi agréable à faire pour se balader tranquillement. Aucun passage ne présente de difficulté et le paysage est assez remarquable pour le coin. L’arrivée dans la galerie du métro est toujours aussi inopinée, on se croirait dans des galeries ardéchoises. Nous faisons une petite pause pour manger un morceau.

• Quelqu’un veut un café ou un thé ? J’ai apporté ma thermos…

• Oh ben écoute oui, volontiers !

• Théo tu es sûr d’avoir mis de l’eau dedans ? Parce qu’elle est vide ta thermos…

Ah ben oui, par contre j’ai mis les sachets dans le couvercle ça a peut-être appuyé sur l’embout. Apprentissage par l’échec quand tu nous tiens...

Nous reprenons le pas. Nous voici arrivés à l’endroit tant attendu, non ce n’est pas le fond mais une belle petite cheminée d’où s’écoule un filet d’eau. Ce qui est d’ailleurs étonnant car nous avons trouvé le reste de la cavité anormalement sec au vu de la météo des derniers jours. Depuis le temps que je passe ici je voudrais bien y jeter un œil, j’avais déjà demandé un peu autour de moi sans avoir réellement de réponse. Aujourd’hui j’ai pris mon perfo, quelques Pulses et une C30 : je compte bien voir si quelque chose s’y cache pendant que le reste de l’équipe continue vers le fond de la galerie. Les cinq premiers mètres se grimpent facilement en opposition. À ma grande surprise une belle lame rocheuse cachait en fait cette jolie faille qui s’ouvre devant moi. Je lève les yeux et suis un peu déçu de voir ce qui ressemble à un résidu d’amarrage, bon… j’avoue que j’aurais été surpris que personne ne soit monté là avant moi. J’installe quelques Pulses pour aller jeter un œil en bas du beau puits, je propose à Marie, qui est restée en bas, de venir faire un tour de l’autre côté et entame la descente. Une fois à la base du puits l’écoulement se perd dans un soutirage glaiseux impénétrable, une galerie boueuse part plein Est. Je suis encore propre et n’ai pas vraiment la motivation de ruiner tout le matos juste pour cela heureusement je connais quelqu’un déjà boueuse et elle se trouve maintenant à côté de moi. Marie ça te dirait d’essayer de voir le boyau infâme ? Oh ouais je m’en fous je suis déjà sale ! La suite devient malheureusement vite impénétrable. Si des motivés reviennent un jour ici je pense que le passage mériterait d’être désobstrué, le boulot est clairement ingrat, mais pourrait payer.

Nous remontons le puits d’une vingtaine de mètres et sommes rejoints par les autres. Nous demandons si quelqu’un veut venir voir au moins le haut du puits qui vaut quand même le détour, seule Maud viendra.

Sur le retour nous faisons une courte pause dans la salle du Pilier pour faire la traditionnelle photo de moi au pied dudit pilier. Le temps passe, il est l’heure de sortir, Maud et Pascal commencent à nous effrayer avec leur conversation, que dis-je, leur passion (!) de taxidermie. Dehors la météo est plus clémente, la pluie a cessé. Nous trinquons à cette sortie et décollons sur les coups de 17 h pour aller laver le matériel chez Benoît.

Merci à toutes et tous pour cette belle sortie et à bientôt pour de nouvelles aventures.