315.4 - Sortie Découverte à Sainte-Reine

Cela fait plus d’un an que nous avons prévu de faire découvrir la spéléo à un couple d’amis et à leurs enfants. Leurs deux garçons sont encore jeunes, voire très jeune pour le plus petit (5 ans), mais ils sont sportifs et ils suivent leurs parents partout (escalade, vélo...) et bien sûr se motivent l’un l’autre. Je ne m’inquiétais donc pas sur la possibilité de les emmener sous terre.

La nièce de Benoît a découvert qu’il allait sous terre. Depuis, à chaque fois qu’elle le voit, il a droit à des « tonton, quand est-ce que tu m’emmènes sous terre ? »

La venue de mes amis était la bonne occasion. Rendez-vous est pris pour le 19 octobre. Nous nous retrouvons sur place à Pierre-la-Treiche, j’ai pu réviser les parcours de Sainte Reine et des Sept salles lors des JNSC deux semaines plus tôt. Nous décidons de ne faire que Sainte-Reine qui à ma préférence et que je trouve intéressante pour son ramping, ses concrétions et pour faire découvrir la désob aux novices. Je pense qu’à la vue d’à peu près chaque entrée de boyaux j’ai entendu quelqu’un dire : « oh non, faut vraiment passer là ? » Nous sommes allés jusqu’au milieu de l’Ancienne galerie des merveilles. J’avais peut-être mis la barre un peu haute, le côté boyaux et ramping qui n’en finissent pas les ont un peu surpris pour de la « découverte ».

Au final, tout le monde est ravi de cette nouvelle expérience. Les enfants ont dépassé leurs peurs et leurs appréhensions avec souvent beaucoup de courage. Le mari de mon amie a très envie de se mettre à la spéléo (va falloir lui conseiller un bon club en Alsace), et ma pote était super contente, mais complétement vidée !

Voici le CR de Camille leur garçon de 9 ans : « Le matin, on s’est levé tôt pour aller faire de l’aspeleo avec Maud et Benoît. Ensuite... On a fait le truc le plus nul, c’était mettre la combinaison, le casque, les chaussures, la veste, le tour de cou et les gants. C’était très long. Enfin, on est entrés dans la grotte et il y avait des araignées, une toute petite chauve-souris et des moustiques moisis à l’entrée.

J’ai eu très peur, car je suis claustro. À la fin de la grotte, il y avait des endroits phosphorescents. Il y avait des passages très étroits et on a dû ramper, et nous sommes ressortis tout boueux car la grotte était boueuse. Et ce qui m’a le plus marqué, c’était d’affronter ma peur.

S’il faut remercier quelqu’un, c’est Maud et Benoît. »

Et le mot de conclusion revient à Juliette notre nièce de 7 ans : « Parfois c’est compliqué mais c’est trop cool ! »