321.2 - Week-end détente...

Samedi 8 mars : Ayant fait une soirée tarte flambée la veille avec Olivier, je décolle de chez lui direction Épinal où je dois retrouver Nathalie pour covoiturer jusque dans le Doubs, point de chute du week-end.

L’objectif du jour est d’aller faire un petit repérage dans la grotte du Creux de la Roche à Autechaux. Cette cavité présente quelques points d’intérêt et je souhaiterais voir l’accessibilité des siphons terminaux dans le but d’y glisser les palmes à l’occasion. Après quelques échanges avec Éléonore (spéléologue locale) je comprends que les étroitures d’entrée sont plutôt sévères et qu’il va falloir bien se mouiller.

Nous arrivons sur place à l’heure pour casser la croûte et sommes rejoints par Éléonore que nous avons réussi sans trop de difficulté à motiver pour venir malgré ses courbatures de la semaine. L’entrée du trou est facilement trouvée, dur de rater une doline d’une trentaine de mètres de diamètre. Nous nous équipons…

• Théo : Ah ouais tu as carrément pris la néo toi !

• Éléonore : Ben ouais les deux bassines mouillent vraiment bien il faut totalement s’allonger dedans eheheh.

• Nathalie : regard qui en dit long en direction de Théo…

Le coin est plutôt sympa, nous descendons dans le fond de la doline et découvrons l’entrée, enfin le trou de blaireau qui semble être ce qui forme l’entrée. À ce stade j’avoue que je ne suis même pas certain de passer l’entrée, je m’engage pied devant en poussant toutes les branches et feuilles derrière moi. Ce n’est pas si pire… ça ressemble un peu à l’entrée (ou la sortie tout dépend du sens) des Sept-Salles (Pierre-la-Treiche, 54) mais en un peu plus long et serré. L’avantage est que le sol terreux peut facilement être creusé. La suite est une alternance de quatre pattes jusqu’à un puits de 6-7 m. Sur demande de Nat nous profitons de l’obstacle pour une initiation à la cordelette 5,5 mm. La base du puits est plutôt mignonne avec quelques concrétions et une belle vasque d’eau qui constitue la suite de notre parcours. Le niveau d’eau est haut, rien de surprenant pour la saison, Éléonore ayant une néoprène elle sera, après concertation unilatérale avec moi-même, désignée volontaire pour nous dire si ça passe. Ni une ni deux la voilà partie tête en avant nez au plafond, après quelques mètres avec les oreilles dans l’eau la revoici. On dirait bien que le passage est quasiment siphonnant…

Nous décidons (cette fois après concertation), d’aller voir une salle qui d’après le descriptif semble de belles dimensions. Ce n’est pas énorme mais ça a le mérite d’être là. De retour à la vasque je décide quand même de tester de passer, l’eau est froide les oreilles sont rapidement sous l’eau puis la lampe racle et bientôt c’est le visage entier qu’il faudrait plonger sous ce voile humide et froid. Le passage ne semble pas siphonner et devrait passer en retirant le casque mais ma motivation est, à ce moment–là, proche de zéro. Nat se lance à son tour sous le feu des caméras qui ne manquent pas d’enregistrer cela pour pouvoir montrer à ses enfants. Nous retrouvons rapidement les rayons du soleil.

Nat, restée sur sa faim, est bien motivée pour retourner sous terre, le temps passe, nous faisons le listing des trous intéressants dans le secteur. Trempé je finis par me changer en leur disant qu’on ferait mieux de profiter du soleil pour aller grimper et faire sécher les affaires et d’aller sous terre le lendemain. Ainsi nous prenons la direction de Sous Buen, célèbre lieu d’escalade à quelques minutes de nous.

Nous laissons les premières voies et allons directement dans le secteur du Pilier des Pirates petite mise en jambe avec Clic (5b+), Aclibou (5c). Les filles se lancent ensuite dans la Voix des Celtes (5c+), la fin de journée approchant je me challenge un peu en attaquant À Bras Raccourci (6c+) qui permet d’enchaîner sur Tour de Bras (6a). Guère de surprise, une 6c+ en toit ben c’est dur… il faudra la travailler pour enchaîner les mouvements mais ce n’est pas inintéressant… La 6a est très sympa malgré la nuit tombante j’arriverai à la sortir à vue sans trop de difficulté. Le retrait des dégaines dans le toit de À Bras Raccourci me vaudra un beau retour au sol mais tout est bien qui finit bien nous regagnons le porche de la grotte pour prendre un apéro bien mérité.

Sur invitation d’Éléonore nous passons chez elle pour dîner, son copain rentre du boulot, nous finissons la soirée autour de jeux de société.

Dimanche 9 mars : Comme convenu la veille, nous débutons la journée avec la visite du Grand Siblot dont nous avons récupéré la clé. Après un malentendu sur le point de rendez-vous nous voici sous terre. Cela fait une éternité que je ne suis pas venu ici, je dirais 15 ans, lors d’une AG avec les Vosgiens ou d’un anniv du Dav’. Le site est toujours aussi beau, nous progressons tranquillement au rythme des pauses photos. Revenus à la surface du globe nous disons au-revoir à notre compère local qui préfère geeker cet après-midi que de venir grimper avec nous.

Retour à Sous Buen, Nat file à la rivière pour nettoyer son matos pendant que je range quelques affaires et passe un coup de fil à Claude (ASHM, 52) qui s’est vraisemblablement fait pirater sa boîte mail. Le casse-croûte englouti nous rejoignons le secteur dit de la Lame (premier secteur dans lequel je suis déjà venu avec Vivien et Delphine). Nat n’est pas trop motivée pour faire de la tête et l’heure a bien tourné, nous commençons par la Lame (5c+) à 15 h 45. Allez, on se refait une voie en vitesse même si on s’était fixé départ 16 h… Pas un truc trop dur histoire de ne pas passer trop de temps à récupérer les dégaines si je ne passe pas, ce sera Gaillard (6b+). La voie est vraiment sympa mais en limite de végétation, je dois bien reconnaître que l’idée de me retrouver la gueule dans les ronces ne me met pas vraiment en confiance. Un pas me donne du fil à retordre par chance j’ai évité les fameuses ronces dans ma chute. Je finis par trouver le mouvement bien sur la gauche et poursuis jusqu’au relais. Nat se décide d’essayer les premiers mouvements puis nous replions bagage, maintenant que j’ai vu les pas faudrait que je revienne faire l’enchaînement pour la valider.

Nous quittons la région plus tard que prévu mais avec de beaux souvenirs en tête.