Accueil > Les p’tits CR > Camp spéléo Bauges 2025 du 17 au 26 août 2025

Camp spéléo Bauges 2025 du 17 au 26 août 2025

dimanche 12 octobre 2025, par Christophe Prévot

Participants (12) :

  • Usan : Olivier Deck, Marius Deck, Anaëlle Dubourg, Pierre Gillot, Pierre-Olivier & Auguste Nitting, Vivien Romuald, Sabine Véjux
  • ASHM (Association spéléologique de Haute-Marne, 52) : François Schott (membre honoraire Usan)
  • GSLG (Groupe spéléo Le Graoully, 57) : Séverine Chanot (membre honoraire Usan)
  • SCM (Spéléo-club de Metz, 57) : Sylvie Remiatte
  • GSBR (Groupe Spéléo du Bas Rhin, 67) : Alain

On remarquera pour commencer que c’est un camp très ouvert : 5 clubs du Grand Est représentés.

J1 – Dimanche 17 – Arrivée

Le camp de base à la maison cantonnière du Revard dans les Bauges. Tout le monde s’y retrouve entre 16 et 20 h. Nous prenons place, l’unité est vaste et pratique, l’immense garage, utilisé par les services du déneigement est vite investi. Nous sommes arrivés à la réserve d’eau potable en référence au séjour précédent, mais François finira par apprendre du paysan du coin que le bâtiment vient d’être desservi par le réseau d’eau ! Le gîte ferme hélas ses portes à compter de septembre 2025, charge trop importante pour l’association amicaliste qui s’en occupe.

Olivier et Marius ont pu faire le repérage de l’Aiglon qui fait partie des objectifs possibles de la semaine.

La soirée permettra d’organiser le lendemain et de se rendre compte que le pauvre Harko est trop invalide pour monter les escaliers d’accès à la maison. Sabine décide de repartir le lendemain. Alain se propose de l’accompagner pour partager le temps de conduite et lui permettre de revenir avec son véhicule qu’il avait laissé au gîte de Montrond à l’aller pour covoiturer avec Sabine.

La météo s’annonce assez propice pour le séjour.

J2 – Lundi 18 – Fitoja Express et Aiglon

On est donc 10 à spéléoter.

Une équipe (Vivien, Olivier, Sylvie, Séverine, Pierre-Olivier et Auguste) part pour Fitoja-Express.

Une autre (Pierre, Marius, Anaëlle et François) part pour l’Aiglon.

L’idée est de laisser équiper les deux. On espère que les deux cavités seront déjà en partie équipées car on risque sinon d’être un peu léger en matos.

Fitoja-Express (TPST : 2 + 5)

Olivier et Vivien partent avec 2 h d’avance pour équiper et pouvoir ensuite encadrer la descente. Seule la première corde devra finalement être équipée, le reste étant déjà en place. On retrouve donc le reste de l’équipe vers 12 h pour déjeuner au soleil (TPST1 : 2 h). Descente sans problème, visite rapide de la grande salle Fitoja, puis remontée tranquille. Sylvie montre quelques signes de fatigue sur la fin ce qui permet de réviser les techniques d’aide à la remontée sur corde (TPST2 : 5 h).

Aiglon (TPST : 5 heures environ)

Équipe Pierre, Marius, Anaëlle et François : Marius passe devant, comme pour une bonne partie du séjour. À noter qu’il devient difficile à suivre, et sa progression étant sans doute loin d’être aboutie, il va falloir le lester un peu plus à l’avenir ou lui attacher un bras dans le dos.

La cavité sera en fait totalement équipée jusqu’au fond mise à part la corde d’entrée, sans doute pour les besoins de travaux en cours. Le groupe va avancer très vite.

Vers 110 m, la cavité se sépare en deux voies. À la descente, nous empruntons une voie de grands puits, où nous prenons le temps de quelques photos aériennes.

Dans la salle du fond, nous faisons notre pause déjeuner. Le froid gagne vite avec l’inaction.

Le retour se fera par l’autre voie car tout est manifestement équipé. Les verticales sont plus courtes, avec des sorties de puits étriquées.

Nous sommes dehors vers 15 h 30.

J3 – Mardi 19 – Aiglon & Creux 222

La météo est un peu incertaine pendant les 3 prochains jours avec des risques d’orage l’après-midi.

Une équipe (Olivier, Alain, Pierre-Olivier et Auguste) part pour l’Aiglon.

Une autre (Pierre, Vivien, Marius, Anaëlle) part pour le Creux 222.

Sylvie, Séverine et François décident de faire une randonnée.

Rando : Nous faisons une petite boucle d’une petite dizaine de km, reliant La Féclaz au belvédère du Mont Revard. Ce belvédère comporte une plateforme dont le sol est vitré. Il nous offre un beau panorama sur le lac du Bourget. Après le repas, nous descendons à Aix-les-bains pour faire quelques courses.

Aiglon (TPST : 6 h 30 environ)

Ce sera une belle sortie pour Pierre-Olivier et Auguste qui n’avaient jamais enchaîné autant de puits. La possibilité de faire une boucle dans la cavité la rend tout à fait plaisante. Les puits sont assez vastes et plutôt beaux, pas de passages nécessitant une grande technicité. Auguste se débrouille comme un chef. Le repas au fond est pris rapidement car le froid s’installe vite. La possibilité de faire une boucle dans la cavité renforce son intérêt.

Creux 222 (TPST : 5 h)

Après un trajet relativement mouvementé avec marius au volant et Anaëlle en mode copilote nous arrivons sur le parking du Creux 222, puis nous trouvons relativement facilement l’entrée du trou. Côté historique : découverte du gouffre en 2006 par le club de spéléo d’Aix-les-bains. Il leur a fallu 11 ans pour pouvoir accéder au 80 premier mètres de dénivelé négatif. Actuellement ce n’est pas moins de 4 km de réseau pour un point bas à -293.

Marius commence l’équipement mais rapidement il indique que la suite semble être équipée en fixe (exploration par la même équipe que sur le trou de l’Aiglon). Je (Vivien) décide donc de remonter le kit de corde et nous décidons de partir simplement avec un kit bouffe. Les verticales s’enchaînent avec des étroites. Les têtes de puits ne sont pas vraiment très confortables et larges. Nous voilà au bout des verticales en 45 minutes de lutte. À notre grande surprise le gouffre s’agrandit et nous pouvons marcher dans de vastes salles. Nous décidons de monter une petite escalade et nous voilà maintenant dans une petite galerie de taille modeste avec des petites stalagmites et stalactites. Sur le trajet, nous constatons des travaux par une étudiante de l’université Mont-Blanc sur la croissance des stalagmites. Nous devons désormais manger car, la météo étant incertaine, nous devons remonter pour 15 h.

La remontée s’enchaîne il nous faudra pas moins de 30 minutes pour sortir. Un record ! Surtout quand on connaît le profil relativement étroit des verticales.

J4 – Mercredi 20 – Grand Tetras (TPST : 8 h environ)

Tout le monde viendra au Grand Tetras (sauf Sylvie et Séverine) qui fait partie des cavités du même réseau que Fitoja. Le GPS se révèle indispensable pour trouver l’entrée.

Pierre, Marius et Olivier partent avec 2 h d’avance pour équiper.

Le reste du groupe (François, Alain, Vivien, Pierre-Olivier, Auguste et Anaëlle) arrive plus tard avec le repas. Le repérage n’est en effet pas évident et nous avons l’impression de tourner un peu. Petit aléa, en arpentant le lapiaz avec le dos encore raide d’un récent lumbago, François trébuche et vient cogner en chutant fortement la tête sur le rocher. Un peu sonné sur le moment, tout le monde s’inquiète et on hésite. Mais au final on continue, et plus de peur que de mal.

Marius équipera la première moitié et Pierre la seconde. La cavité est intéressante à équiper, et sympa et variée pour la progression, un beau méandre avec les pieds dans l’eau… L’équipe se fixe un objectif de remontée avant 16 h pour sortir des zones à risques en cas d’orage de fin de journée. Après un repas collectif à 150 m vers 14 h, Pierre, Marius, Anaëlle et Olivier partent explorer rapidement la rivière.

Le reste de l’équipe remonte et le retour sera épique : nous (François, Alain, Pierre-Olivier, Auguste) errons à l’aveugle dans le bois pendant plus d’1 h 30, sans GPS, guidé par un Pierre-Olivier plutôt hardi et inspiré, et qui au final nous retrouvera bien le chemin de la sortie, il n’aurait pas fallu compter sur les autres sur ce coup là !

Pierre-Olivier et Auguste nous quittent en fin d’après-midi.

Sylvie et Séverine iront se balader au lac d’Annecy. Une petite balade pédestre au départ de Saint-Jorioz jusqu’au château de Duingt. L’excursion aurait pu être prolongée, mais la pluie nous a fait renoncer.

J5 – Jeudi 21 – Fitoja Express et Germinal

Dernier jour de météo incertaine.

Olivier, Séverine, Vivien, Sylvie et Anaëlle partent pour Germinal

Marius, François, Pierre et Alain partent pour Fitoja

Germinal (TPST : 4 h environ)

Le trou est au bord de la route. Pas de grosses difficultés pour parcourir une succession de petites cascades qui peuvent presque toutes se désescalader. C’est Vivien qui équipe. La galerie est assez rectiligne et large. Le calcaire assez sombre. Certains trouvent ça joli, quand d’autres sont moins séduits et semblent gênés par des odeurs d’urine de vache. La cavité s’achève sur une grande salle créée à la faveur d’un pli assez marqué.

L’entrée du trou se situe sous une trappe dans un pré. À notre sortie, nous avons la surprise d’être observés avec curiosité par les occupantes dudit pré : de charmantes vaches, pas du tout effrayées par ces humains sortant de terre !

Fitoja Express (TPST : 4 h 30)

Même chemin que le groupe du lundi. Avec cette fois Marius, Alain, Pierre et François.

Nous descendons vite, en prenant le temps de contempler cette belle et riche cavité, et en prenant quelques photos. Nous descendons le lit de la rivière et arrivons au terminus, "la tête dans le guidon" sans avoir repéré la capsule temporelle au-dessus de nos têtes. C’est l’heure du déjeuner. Puis nous rebroussons chemin. Encore le temps de quelques photos dans les immenses volumes au pied des puits.

J6 – Vendredi 22 – Diau (TPST : 6 h environ)

C’est bon, la météo est au beau fixe.

L’objectif est de faire une reconnaissance à la Diau pour viser le lendemain la grande traversée 3Beta-Diau. Tout le monde s’interroge sur le niveau d’eau compte tenu des 3 derniers jours qui ont fait l’objet d’un peu de pluie et d’orages localisés.

À part un petit loupé au démarrage de la marche d’approche (la faute à Olivier, mais personne n’a fait l’effort de lire les panneaux qui indiquaient clairement le bon chemin…), on explore avec satisfaction cette belle cavité. Les mains courantes sont équipées avec des chaînes et les cordes apportées resteront pour l’essentiel dans le kit.

La première partie alterne des zones fossiles avec des zones actives ne nécessitant pas la néoprène. Le passage de la soufflerie est assez impressionnant - il porte bien son nom et l’air est bien froid. On met le bas de néoprène à l’embarcadère. L’échelle limnimétrique indique une hauteur très faible - indiquant un régime d’étiage bien net (11 cm quand l’étiage est à 15 - les pluies des jours passés ne semblent pas avoir eu de conséquences significatives). La suite est plus aquatique et très jolie. Marius, Vivien, Pierre et Olivier décideront de pousser jusqu’au siphon qui est très beau d’après le descriptif. Pour ça la néoprène intégrale est conseillée et seul Pierre aura la témérité de passer le bassin avec son seul bas. Au final, le siphon est… un siphon. La baignade pour y accéder aura été le principal intérêt de ce petit extra.

J7 – Samedi 23 – Traversée 3Beta-Diau (TPST : 8h)

On sera 5 à partir faire cette traversée un peu mythique : Pierre, Marius, François, Anaëlle et Olivier.

Départ raisonnablement tôt (8 h ?) pour faire le déplacement, déposer une voiture à la sortie (grotte de la Diau) et remonter au parking de départ. Le chemin d’accès est à la limite du carrossable - 20 interminables minutes à se demander si on ne va rien casser et si on ne va pas être obligé à un moment de tout refaire en marche arrière). Au-final, ça passe.

Après une heure de marche d’approche dans un paysage magnifique, on arrive sur le lapiaz du Parmelan qui vaut le détour à lui seul. Le cheminement est indiqué à coup de grosses taches fluo pas très discrètes. On apprendra quelques jours plus tard que ce marquage récent a été réalisé sans concertation et qu’il suscite de légitimes critiques.

On part avec une corde de 80, une de 66 et une de 45 + cordelette Slick-Line de 50 m. La 80 aurait pu être remplacée par une 60, mais on préfère prendre une marge de sécurité. L’enjeu est de pouvoir enchaîner les rappels rapidement. Il y a une petite trentaine de rappels dont une dizaine pour descendre les grands puits de l’entrée (jusqu’à -200 environ)

Marius équipe la cavité de manière classique, mais rapidement compte tenu de la présence des rappels et Olivier tire les rappels de l’arrière en utilisant la corde de progression et la Slick-Line. Avec presque 200 m de cordes de progression, Marius peut enchaîner l’équipement de plusieurs puits sans attendre de récupérer les cordes de l’arrière. La technique marche bien et permet de n’avoir que très peu d’attente.

Après une première partie fossile (grands puits essentiellement puis quelques méandres et un passage bien boueux), on met les néoprènes pour rejoindre la partie aquatique. Pas de bassins profonds, mais l’omniprésence de l’eau, les projections, etc. justifient la néoprène (bas uniquement).

Après 6 h de progression, on rejoint la Diau et retrouvons le parcours que nous avions parcouru la veille. 2 h plus tard, nous sommes dehors.

Plus qu’à descendre à la voiture, retourner chercher l’autre (il faudra repasser le chemin peu carrossable) et revenir au chalet.

TPST : 8 h, à 5, sans connaître à l’avance - on a bien géré la sortie

Sylvie, Séverine et Alain font du tourisme pendant ce temps. Une petite randonnée le matin : la tourbière des Creusates, au départ du plateau nordique de Saint-François-de-Sales.

Puis une balade urbaine l’après-midi avec un itinéraire-découverte dans les rues de Chambéry.

J8 – Dimanche 24 – la Doria

Pierre, Vivien et Anaëlle repartent le matin.

Les autres (François, Sylvie, Séverine, Marius, Alain et Olivier) partent pour la Doria. C’est une grotte très facile, mais très jolie. Une grande main courante extérieure permet d’accéder au porche au milieu de la falaise. Il est actif en cas de crue. La visite des grandes galeries prend moins de 2 h. Des petits passages équipés en fixe par les locaux peut permettre d’agrémenter la sortie. Le retour se fera par une descente en rappel dans la falaise.

TPST (3 h avec la vire d’accès et le rappel de sortie)

J9 – Lundi 25 – Malitou (Le Revard ; X = 886,310 ; Y = 83,790 ; Z = 1 106 m)

Il reste une grosse matinée pour faire une dernière cavité. Ce sera Malitou qui est accessible à pied depuis la maison. On part à 4 (Marius, Alain, François et Olivier) pendant que Séverine et Sylvie font une dernière randonnée. À défaut de fiche d’équipement, il faut estimer le matériel requis pour l’équipement qui sera réalisé par Marius. Au final, on aura sous-estimé la longueur de la main courante d’accès au dernier puits et on s’arrêtera donc avant la fin. Malitou est une chouette cavité, avec de beaux volumes, assez variée et intéressante à équipée.

TPST : 3 h

La randonnée de Sylvie et Séverine s’intitule "Crêtes et Belvédère du Revard".

Après la montée au Revard, le retour s’effectue sur un sentier en crête qui nous offre un magnifique panorama à 360° sous un ciel bien dégagé, ce qui nous permet de voir le mont Blanc et le lac ! Nous finissons ce séjour en beauté !

L’après-midi est consacrée au nettoyage du matériel et rangement de la maison.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)