Introduction
Après
trois petits stages de perfectionnement au niveau équipement l’idée me vint de
tenter l’initiateur. Je regarde sur le calendrier des stages ce qui est
programmé. Un stage programmé dans le Doubs m’aurait presque plu mais il tombe
en même temps que le camp au Monténégro organisé par le C.D.S. 57. Me voilà
donc à hésiter pour le camp dans le Lot car pour retravailler certaines
techniques, je ne me sentais pas du tout prête. J’en parle donc à Rémy qui,
voyant mon hésitation, m’y inscrit d’office. Plus la peine de se poser des
questions. Maintenant, je dois m’entraîner au maximum. Je contacte certains spéléos dans le but de sortir et d’équiper un maximum des
trous. Je m’impose même dans certaines sorties pour
travailler ma condition physique. Retour également au gymnase Provençal pour
travailler les techniques de réchappe et le dégagement d’équipier jusqu’au jour
J, le 26 février 2011 !
Ce jour-là je ne suis pas seule à partir
car seront aussi présents à ce stage :
Pascal ADMANT dit Bubu,
Dominique GILBERT,
Jean-Michel GUYOT,
Gilles MEYER,
Léa VARNENOT,
et David PARROT en tant que cadre.
Nous
prenons deux voitures : Bubu et Jean-Michel
voyagent ensemble, alors que le reste de l’équipe est véhiculé par Léa. Malgré
un temps plutôt médiocre, le voyage se passe dans la bonne humeur. Nous
arrivons aux Amis du Célé vers
18 heures où nous retrouvons quelques têtes connues grâce à des sorties
interclubs. Après nous être installés dans nos chambres respectives nous
partons au réfectoire pour un bon petit dîner. Rémy LIMAGNE attend également
tous les stagiaires pour expliquer l’organisation de ce stage. 8 spéléos se présentent
à l’initiateur. Après le souper, direction la salle des initiateurs où
nous attendent Pascal BÉTEILLE ainsi que les autres cadres qui nous suivront
tout au long du stage. Et avant de nous annoncer le planning, nous nous
présentons nous-mêmes.
Deux
jours de test sont déjà programmés. Une journée en falaise et une sous terre
afin d’évaluer nos capacités à équiper et déséquiper, notre maîtrise des
techniques de réchappe, de dégagement d’équipier et de reconversion. La journée
sous terre, permet également aux cadres, de noter notre capacité physique.
Nous
sommes par équipe de deux tout au long de la semaine. Mon binôme s’appelle
Anthony LESCALE. Il habite dans le Lot et il est Sapeur Pompier Volontaire.
Décidément, même pendant les vacances, les sapeurs-pompiers me poursuivent.
27
février 2011
Premier
jour de test : journée sous terre dans l’igue de Planagrèze avec
David comme cadre.
T.P.S.T. :
je ne sais pas, trop concentrée sur cette première journée importante. Anthony
équipe la première partie, c’est-à-dire un P25, un R2 et un P33. Nous sommes
accueillis en bas du dernier puits par 3 blaireaux sans vie qui ont sûrement dû
tomber en jouant trop près de l’entrée… De mon côté, j’équipe la seconde
partie, c’est-à-dire une main courante et un P43 avec un large choix de spits et de broches me permettant de faire un équipement
très varié, fractionnements et déviations. Nous n’équipons qu’une partie de Planagrèze. Le but n’étant pas d’aller jusqu’au fond mais
de savoir équiper en toute sécurité et confort. Arrivés à notre but bien
précis, nous mangeons devant un beau siphon. Ayant un peu de temps devant nous,
David en profite pour faire quelques photos. À la remontée, David nous propose
de déséquiper la partie que nous n’avions pas équipée. De retour au Célé en fin
d’après-midi, rangement du matos et petit compte rendu avec David. Bilan de
cette première journée de test : réussi !
Après
un bon repas, petite réunion avec les cadres et préparation de la journée
suivante.
28
février 2011
Second
jour de test : celui-ci se passera en falaise sous un magnifique soleil.
Nous
sommes 4 stagiaires (Anthony L., Anthony C., Marnixe,
notre seul spéléo belge, et moi-même) encadrés par Loufi
et Pascal BÉTEILLE.
Le but
de cette journée est d’équiper une voie d’une trentaine de mètres. Un kit nous
est donc attribué ainsi qu’une voie. L’équipement se fait dans une ambiance
très conviviale. Nous donnons même du matériel à celui qui en manque. L’esprit
de compétition est inexistant. Une fois les voies équipées, il est l’heure
d’aller manger. Étant juste à côté du centre, le pique- nique se fera au
centre. Vers 12h30, nous repartons en falaise où sont testées nos
connaissances : dégagement d’un équipier, techniques de réchappe et
installation d’un poulie-bloqueur. Les 2 Anthony
installent une petite tyrolienne que Pascal essaye. Les tests terminés, nous
partons chacun de notre côté déséquiper une voie. Retour au centre vers 15
heures où nos cadres nous donnent rendez-vous vers 16h30 afin de nous dire
individuellement ce qu’il en est de notre niveau et si nous pouvons continuer
la formation d’initiateur ou pas. Bilan de cette seconde journée de test : réussi pour tous les 4.
Nous
voici donc soulagés dans un premier temps car la semaine n’est pas terminée…
Avant de manger, les cadres nous réunissent de nouveau afin que nous puissions
consulter nos fiches d’évaluation. Après le repas, nouvelle réunion afin de
nous présenter le programme du lendemain. Nous terminons ensuite la soirée
ensemble et heureux d’avoir réussi ces 2 jours de test.
1er
mars 2011
Troisième jour de stage : il sera
consacré aux techniques d’encadrement. Notre cadre sera Romain et nous serons 3
stagiaires, Dominique, Anthony et moi-même, dans la grotte de Sénaillac pour apprendre de nouvelles techniques. Au
programme :
c Assurage avec corde
annexe,
c Assurage en boucle,
c Mise en place d’une tyrolienne.
Arrivés
sur place, petite théorie dictée par Romain et prise de notes par nous… comme à
l’école. Ensuite, Dominique et Anthony partent équiper le seul puits de la
grotte, un P15, en double.
De mon
côté, j’apprends à poser une tyrolienne au dessus de l’entrée afin d’y
installer une corde qui descendra jusqu’en bas du P15. Une fois nos installations
faites, Romain nous explique comment installer une corde annexe. Celle-ci nous
servira à contre-assurer une personne qui descend mais également à intervenir
si la personne ne se sent pas bien ou se coince les cheveux dans le descendeur
par exemple. La méthode acquise par nous trois, nous passons à l’assurage en
boucle. Celui-ci se fait avec la même corde que celle du spéléo qui descend. Il
est environ 16 heures lorsque Romain nous demande d’arrêter. Il faut être au
centre à 17 heures mais nous nous accordons un peu de temps pour visiter Sénaillac. Nous voici donc partis tous les 3. La grotte
n’est pas très grande mais de très belles salles concrétionnées se présentent à
nous. Il est 17 heures. Il nous faut déséquiper et tout ranger. Cette journée
se passe très vite. Et nous la terminons avec quelques techniques apprises en
plus. Techniques que nous appliquerons la journée suivante.
Une
petite réunion nous attend le soir toujours pour nous 3 avec un autre cadre Domy. Mais celle-ci se fera après le repas et après un film
concernant le gaz de schiste. Il est 23 heures lorsque Domy
nous réunit pour nous parler de la journée du lendemain. Une douzaine d’enfants
avec leurs animatrices nous attendent pour aller sous terre. Nous devons donc
préparer celle-ci et nous organiser tous les 3. Le but étant de faire découvrir
la spéléo verticale : un P3, un P4 et un P12 attendent cette petite
colonie et il faudra leur apprendre à descendre au descendeur. La remontée sera
gérée par les stagiaires. Il est 1 heure du matin lorsque nous décidons d’aller
nous coucher pour être en forme le lendemain.
2 mars
2011
Quatrième
jour de stage : journée pédagogique
Une
grosse journée nous attend. Ne connaissant pas la cavité, Domy
nous propose d’aller la découvrir en attendant que les enfants se préparent.
Retour
au centre vers 11h30. La petite colonie est prête. Arrivés au trou et vu
l’heure tardive, nous ferons manger les gamins avant de rentrer sous terre. Une
fois le repas avalé et les baudriers mis nous voici partis pour une grande
aventure. Les dernières consignes sont données.
Pendant
la descente et la montée, il faut gérer l’excitation des enfants et l’attente
au niveau des mains courantes et des puits et vérifier qu’ils ne touchent pas à
leurs longes lorsque ceux-ci sont en sécurité. Nous restons sous terre 5
heures. Nous ressortons vers 19 heures. Bilan de la journée : les enfants
sont fatigués mais très contents et nous le sommes également et bien fatigués
psychologiquement.
Avant
d’aller nous coucher, nous terminons la soirée avec Domy
afin de faire un topo sur cette journée.
3 mars
2011
Cinquième
jour de stage et deuxième journée pédagogique
Aujourd’hui,
avec Anthony, nous devons encadrer deux adolescents : Mathis
et Jocelyn. Deux jeunes faisant parti du stage perfectionnement et désirant
apprendre ou se perfectionner à l’équipement. Direction l’Igue Noir où nous
serons également encadrés par Yoyo moniteur spéléo. Un beau P43 nous attend. Il
sera équipé par Mathis sous l’œil vigilant d’Anthony.
Arrivés en bas de celui‑ci, une
remontée de 15 mètres se présente à nous. Pour ensuite aller rejoindre deux P20
qui sont équipés par Jocelyn que je talonne. L’équipement est sympa car on
utilise pas mal d’amarrages naturels. Mais le temps est compté, nous ne pouvons
équiper le dernier puits. Mathis sera désigné pour
déséquiper le P20. Je remonte avec Jocelyn qui doit déséquiper le P43. Mais
Yoyo décida de faire remonter toute l’équipe. Anthony déséquipe le dernier
puits. Bilan de la journée : une belle expérience, celle d’apporter
notre savoir-faire en équipement à d’autres.
Après
le repas, une petite présentation sera faite par Dominique concernant le spéléo-secours et l’installation d’un point chaud en 10
secondes : fini les couvertures de survie, il existe des points chauds tout
fait !
Suite et fin dans Le P’tit Usania n°155 (juillet 2011)