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152.2 - Brisons la glace
Emmanuel Belut
lundi 28 mars 2011
« Suis à la bourre » : ce minimessage sibyllin de Charlotte résume en quatre mots son épopée pour effectuer le trajet Vézelise-Nancy en visitant par erreur tous les patelins se trouvant de près ou de loin sur la route. Le périple a largement entamé sa journée, mais c’est le moral intact que Charlotte arrive bonne dernière au rendez-vous. Finalement, le temps de charger l’Espace de Vincent, nous l’aurons à peine attendue. Sitôt notre destination jurassienne entrée dans le G.P.S., nous voilà partis pour le traditionnel week-end canyon « brise-glace ». La météo prévue est au beau fixe, tant et si bien que l’on s’interroge sur la présence de glace, mais la perspective d’un séjour en bonne compagnie dissipe nos inquiétudes. L’hyper-espace de Vincent avale les kilomètres, et c’est à une heure inhabituellement civilisée que nous atteignons le gîte, puisque les pensionnaires sont encore à table ! Nous abusons de la gentillesse du maître des lieux pour pique-niquer gaillardement dans la salle commune. Pâtés froids et chauds (tiédis dans le four de l’auberge) arrosés d’un petit blanc d’Alsace, Vincent s’est surpassé dans les préparatifs ! À coté de ce banquet, ma modeste salade de riz et le sandwich de Charlotte font bien pâle figure. Mais nous ne traînons pas car un rendez-vous matinal avec Boris (Vulcains) nous attend.
Le lendemain, nos préparatifs s’avèrent quelque peu plus lents que prévus, mais cela reste sans conséquence car un message de Boris m’informe qu’il a changé d’avis et remet sa venue au lendemain. Nous partons donc tranquillement en direction du canyon de la Teinte. Après une investigation infructueuse sur place, l’eau semblant notoirement absente, nous nous rabattons sur le sempiternel Bief de la Goulette, à la plus grande joie de Charlotte qui a un compte à régler avec la cascade finale de ce canyon. Nous parcourons rapidement la descente, modestement englacée, et qui offre toujours une aussi belle vue sur la vallée de
Mais l’heure tourne et il n’est pas question d’en rester là. Nous repartons en direction du Flumen, repéré à l’aller. Il y a cette fois-ci nettement plus de glace, ce cours d’eau restant à l’ombre presque en permanence. L’eau est aussi glacée que d’habitude, et les bains sont inévitables. À la sortie, Charlotte est quelque peu congelée, mais la perspective d’un apéro bien mérité réchauffe les esprits. Nous flânons sur la route de retour vers le gîte, profitant de la lumière radieuse qui baigne les crêts du Jura en cette heure vespérale. Parvenus au gîte, nous mettons sans trop de vergogne nos combinaisons à sécher, ainsi que notre hôte nous avait imprudemment invités à le faire. Le couloir s’en trouvera quelque peu inondé et parfumé, mais sans grande conséquence. Pour fêter notre première descente commune, Vincent sort le Champagne en guise de premier apéritif. Nous lui faisons honneur avec enthousiasme, et les libations se prolongent tant et si bien que l’on se demande si on ne va pas finalement descendre plus d’alcool que de canyon... Heureusement un repas bien mérité éponge le tout, et c’est dans une chambre quelque peu surchauffée que nous passons une nuit plus ou moins réparatrice.
Le lendemain matin nous avons rendez-vous avec Boris et son cousin pour descendre la Blénière, une hivernale classique dans le Jura. Annulera, annulera pas ? Les paris sont ouverts mais inutiles, les cousins rappliquent, même si Boris a le plus grand mal à nous rejoindre au parking, étant parti sans topo et sa mémoire de multirécidiviste de
Les photos du week-end brise glace sont ici :