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157.1 - Le maïs ça peut faire des trous
Jean-Michel GUYOT
samedi 3 septembre 2011
Daniel avait été contacté par le Maire de Port-sur-Seille pour un effondrement dans le champ d’un cultivateur.
Ce vendredi 22 juillet 2011, à 8h45, après un thé trop chaud que Jean-Baptiste n’a pas pu finir, Daniel et moi faisons route vers Port-sur-Seille à bord du gros 4x4 Range Rover conduit par Pierre. Nous arrivons devant la Mairie de Port-sur-Seille avec un peu d’avance sur le rendez-vous pris avec Monsieur le Maire. Nous discutons avec deux personnes qui l’attendaient également. Ces deux messieurs, de passage dans le secteur, repartaient après un échange de dix minutes avec le premier magistrat de la commune arrivé à pied. Nous emmenons le Maire qui nous guide jusqu’au champ impliqué. C’est dans un champ de maïs fauché que nous découvrons l’affaissement, objet de notre déplacement pour une première expertise.
Arrivés en 4x4, la propriétaire du champ, Madame Odile PAIX, nous rejoint sur les lieux avec trois autres personnes de sa famille.
L’affaissement, à l’origine conique en entonnoir, a été travaillé par le cultivateur avec une tractopelle pour élargir l’accès. Le cratère laisse apparaître, sous le niveau des drains, à -2 m, un couloir à section rectangulaire qui s’éloigne sur plusieurs mètres.
Les cogitations vont bon train. Les spécialistes de l’USAN excluent maintenant une cavité naturelle dans cette couche d’argile. Personnellement, je n’ai pas d’avis sur la question des trous transgéniques. Pierre descend voir avec son casque, et nous informe qu’il semble y avoir des bois en guise d’étais. Les avis s’orientent à présent vers un ancien ouvrage militaire reliant deux sites à l’époque d’une des guerres. Le paysan nous signale qu’à 500 m de là, un autre trou a fait son apparition sous la roue de son tracteur. Jean-Baptiste et moi montons dans la benne du 4x4 de l’agriculteur pour nous rendre dans un champ de blé. Les autres nous suivent. C’est au milieu des épis de blé, dans la cinquième travée et passage de roues, que nous découvrons un trou cylindrique d’un diamètre de 20 cm, ayant une profondeur de 4 à 5 mètres aux dires du cultivateur.
La géométrie des points, l’alignement et l’orientation de l’ouvrage souterrain laisse à penser que ce trou débouche dans la même galerie. Les participants locaux nous racontent qu’il y avait dans le temps des blockhaus en béton dans les champs ici et là. Nous poussons jusqu’à un bosquet également dans l’axe des deux trous, mais rien de spécifique sur cet ilot végétal, si ce n’est un tas de restes minéral sans forme ne permettant pas d’affirmer l’existence d’un monument à une certaine époque. En quittant le chemin en marche arrière, on a failli perdre le Range Rover dans un trou (du fossé).
En déposant le Maire chez lui, nous prenons rendez-vous pour le 4 août, afin de revenir faire une visite des lieux plus en profondeur. À l’aller comme au retour, on ne peut pas dire qu’on n’a pas entendu Jean-Baptiste qui a toujours des tas de choses intéressantes à raconter. À midi, sonnant au clocher, nous déposons Daniel. Ça sentait bon chez lui, mais nous ne restons pas, chacun rentrant de son coté.
La suite au prochain épisode...