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196.3 - Les crustacés stygobies du réseau de l’Avenir (2e partie)

Bernard HAMON

mercredi 3 décembre 2014

(extrait de Scories Spécial Biospéologie n° 435, août 2014, revue de la CPEPESC Lorraine)

1re partie « Volet I : Présentation générale » parue dans Le P’tit Usania n° 193 (sept. 2014) pages 1 à 3.

Volet II : Sources et état des connaissances

C’est dans la Grande Viaille supérieure que l’essentiel des observations biologiques ont été faites depuis 1962. Il s’agit d’une partie importante du réseau karstique souterrain du réseau de l’Avenir, toujours active. L’eau provient d’un aquifère de hauteur et s’écoule en amont dans une partie étroite du massif - une viaille - avant que son lit ne soit recoupé par les travaux carriers : à ce niveau, le réseau est pénétrable, le ruisseau ayant taillé un beau « couloir ».

Par endroits, des suintements continus ont généré des placages et des coulées de calcite. Au niveau de l’accès au ruisseau, le cours est un peu plus large (le fond est tapissé de graviers et de sable calcaire). Ce secteur permet une meilleure décantation de l’eau, pour un temps, ralentie et des voiles fins de limons viennent tapisser le fond du lit aux endroits les plus calmes.

Le ruisseau est toute l’année en eau et même en période d’étiage, les débits les plus faibles se situent à au moins deux litres à la minute. C’est ce contexte particulier qui constitue l’habitat de Cæcosphæroma burgundum et à ces niveaux particuliers du ruisseau que vit une grande partie de la communauté de cet isopode accessible à l’observation.

Toutes les informations et observations recueillies sur ce crustacé isopode sont le fait de spéléologues (cf. tableau ci-après).


Dates

Données concernant Cæcosphæroma burgundum

Sources

1949-1965

Le réseau de l’Avenir fait l’objet d’études par la Société spéléologique de Robert-Espagne (S.S.R.E., Robert-Espagne, 55), animée entre autres, par François Descaves (1926 - 2006). Parmi les chercheurs figure M. Bourgoin, professeur de sciences au lycée de Bar-le-Duc, qui s’intéresse à la biologie souterraine.

LISPEL

Descaves, 1965

1962

F. Herriot, du S.C.M. (Spéléo-club de Metz, Metz, 57), biospéologue, visite le site. C’est au cours de ces années que Cæcosphæroma est découvert, et identifié par le professeur Bruno Condé de l’université de Nancy.

- SSB n° 432, mai 2014

- LPU n° 193, sept. 2014

1965

F. Descaves cite pour la première fois la présence de l’espèce dans le gouffre de l’Avenir.

Spelunca, F.F.S., 1965

1970-1974

F. Devaux et G. Frantz, de l’A.S.H.M. (Association spéléologique de Haute-Marne, St Dizier, 52), réalisent le plan de la Grande Viaille et notent des « coulées stalagmitiques avec des cloportes pris dedans » : il s’agit vraisemblablement de Cæcosphæroma. Ils publient leur travail en 1979.

Spéléo L n° 11, LISPEL, 1979, p. 91-92

1980-2010

Les spéléologues observent les isopodes au cours de leurs visites.

 

12/2/2012

D. Prévot, de l’USAN (Union spéléologique de l’agglomération nancéienne, Nancy, 54), photographie un individu et en observe 2 autres au cours d’une visite du réseau.

- LPU n° 163, mars 2012
- in litt. DP 16/8/2012

21/8/2013

J.-M. Goutorbe, du GERSM (Groupe d’études et de recherches spéléologiques meusien, Bar-le-Duc, 55), photographie un individu à la Grande Viaille.

in litt. JMG 22/8/2013

Sept. 2013

J.-M. Goutorbe réalise début septembre des clichés à l’entrée de la Grande Viaille : au moins 3 individus sont identifiés.

in litt. JMG 14/9/2013

12/3/2014

J.-M. Goutorbe réalise une série de clichés à la Grande Viaille : au moins 7 Cæcosphæroma y sont dénombrés dont des juvéniles, première preuve de la reproduction de l’espèce dans la station.

in litt. JMG 14/3/2014

3/4/2014

Nouvelle visite de J.-M. Goutorbe avec analyse de l’eau et prise de clichés : plus de 30 isopodes sont comptés (dont 9 sur clichés).

in litt. JMG 5/4/2014

10/6/2014

J.-M. Goutorbe visite le réseau et procède à un comptage précis de Cæcosphæroma : « plus de 100 individus sont recensés ». Des clichés sont pris en montrant une vingtaine.

in litt. JMG 11/6/2014

Réseau de l’Avenir (Savonnières-en-Perthois, 55)
Historique des données recueillies sur Cæcosphæroma burgundum (1962 - 2014)

C’est toutefois, seulement à partir de 2012 qu’une attention particulière a été portée à la faune aquatique du réseau de l’Avenir, ce que confirme la chronologie des données auxquelles nous avons eu accès, les dernières observations ayant été réalisées par J.-M. Goutorbe du GERSM (Groupe d’études et de recherches spéléologiques meusien, Bar-le-Duc, 55), qu’il a bien voulu nous transmettre. Il apparaît qu’il est relativement aisé d’observer Cæcosphæroma burgundum dans la Grande Viaille supérieure, mais que peu de données ont fait l’objet d’une prise de date : de nombreuses informations paraissent définitivement perdues.

Nous nous proposons, dans un troisième volet, d’établir une première synthèse sur les connaissances acquises sur le statut de Cæcosphæroma dans le réseau de l’Avenir.

Sources diverses :

· Personnes : J.-M. Goutorbe, F. Herriot, D. Prévot

· Publications : Spéléo L (LISPEL), Le P’tit Usania (USAN), Scories Spécial Biospéologie (CPEPESC Lorraine), Connaissance de la Meuse

Ces sources ne sont pas exhaustives.

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