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206.1 - Le Castadé

Jean-Michel GUYOT, photos de Bernard LE GUERCH

dimanche 27 septembre 2015

31 août 2015, 7 h, avant toute chose, petit déjeuner chez moi au lever. De 8 h à 9 h, Bernard nous a rejoints, deuxième petit déjeuner, café et croissants chez Pascal. Départ à un véhicule, le coffre bien chargé des affaires de Bernard et des miennes. C’est incroyable ce qu’il faut emporter pour un petit déplacement. À l’aller, mes gaillards ne sont pas loquaces, et au retour pareil. Sur le parking, à la lisière de la forêt, en limite de la Meuse, mais en Haute-Marne, il est 10 h pour un troisième petit déjeuner, thé et gâteau au rhum réalisé par Bernard, le magicien de la transformation de quelques ingrédients en un délicieux gâteau. Option : pour la prochaine fois, une topette de sauce en plus. 10 h 30, vingt minutes de marche d’approche, lourdement chargés de gros sacs et de quatre kits de matériel spéléo : une échelle de 5 m, une de 10 m, une corde de 30 m, et quatre mousquetons. De la surface, au travers des sifflements du vent dans les arbres, on entend l’écoulement de l’eau dans le fond.

Nous disparaissons de la doline d’accès à la rivière souterraine du Castadé par nos deux échelles pour gagner le ruisseau, une rivière en cas de grosses pluies, qui coule dans un couloir horizontal. L’arrivée du ruisseau parvient par un siphon situé à droite au pied du puits. Pour l’instant le plafond est bas. Un kilomètre sous terre ça use, ça use, un kilomètre sous terre, ça use les genouillères... Évidemment, si on reste à quatre pattes alors que l’on pourrait se relever de moitié et se déplacer plier.

Voir exemple rouge contre exemple jaune :

Bernard fait des photos, mais à chacune d’elles, c’est un chapelet d’injures qu’il profère. Il semblerait que tout n’aille pas comme il le souhaite. Avec la boue et les gants la manipulation de l’instrument n’est pas aisée. Le parcours est sinueux et les parois sont recouvertes de glaise jusqu’à une hauteur importante ; nous circulons debout. Par endroits, nous devons escalader, voir épouser et se coucher sur des formes généreuses de glaise glissante. À une époque, ce réseau a été entièrement « englaisé » puis recreusé par l’eau pour nous laisser le passage actuel.

On constatera ces différentes phases, celles de creusement initial et de surcreusement. Au détour d’un obstacle, nous retrouvons Pascal à plat ventre dans l’eau alors que Bernard et moi l’avons contourné. Sur la fin, ce serait encore couché qu’il faudrait se mettre et avoir un tuba pour explorer le siphon, c’est alors que nous rebrousserons chemin.

Avant de sortir, nous croisons un locataire des lieux, une belle salamandre grande comme la main.

Je remonte l’échelle, et mon kit descend d’un étage. Il était longé à ma cordelette qui est encore sur le mousqueton. Je redescends le chercher, heureusement dénivelée de seulement 3 m. À 15 h retour au jour bien ensoleillé, et retour au parking avec une température du macadam élevée en tenue propre. Il est 16 h lorsque l’on mange (le repas de midi) sur des troncs d’arbre abattus en bordure du chemin de terre. Retour propre et sec avec une fin de bonne journée pour un nettoyage du matos.

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