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208.3 - Un film avec la Région Lorraine

dimanche 29 novembre 2015

Au départ Bertrand Philbert, du service des sports du conseil régional de Lorraine, a contacté par courriel Christophe, président de la Ligue, le 20 octobre pour évoquer la possibilité de parler de spéléologie dans le cadre de leur émission sportive « Lorraine Sport », l’objectif étant de mettre en place un reportage filmé courant novembre pour leur 10e numéro.

Pour visualiser le 9e reportage et les autres : http://www.lorraine.eu/accueil/thematique/Album/lorraine-sport/lorraine-sport-9.html

Après quelques échanges de courriels au sein du club, je décide de prendre en charge l’organisation et je propose le programme suivant :

La veille, Olivier va chercher son matériel et prend en double pour Gilles, harnais et casque. En même temps, il met à tremper trois cordes de plus de 60 m. Mardi, Olivier, Gilles et Théo nous retrouvent sur site à la sortie de leur travail, soit vers 17 h 30 – 18 h, nous, nous serons sous terre.

Mardi 24, 15 h au local pour Christophe, François, Pascal H. et moi :

Prendre les trois cordes, 40 mousquetons, des sangles, trois équipements complets (harnais « Spécial Spéléodrome », casque et combinaison) pour nos invités.

L’équipe tournage arrive vers 15 h 30 au local.

16 h, au 1er feu à droite de Villers-lès-Nancy à Clairlieu en venant de Nancy : préparation et marche d’approche (images de jour)

17 h, haut du puits de Clairlieu : équipement du puits et début du tournage souterrain avec descente de toute l’équipe en rappel, remontée en amont jusqu’à la première échelle calcitée, retour en aval jusqu’au puits Saint-Julien, remontée par les échelles pour l’équipe tournage (comme on veut pour les autres)

Après un échange de courriels abondant, conforté par plusieurs appels téléphoniques pour des réglages de précision, nous sommes à la date fatidique du rendez-vous.

Mardi 24 novembre, il est 15 heures, je retrouve Christophe et Pascal au local suivis de François. Nous préparons le matériel pour l’équipement des puits de Clairlieu et Saint-Julien, avec une liste abondante, objet de notre manœuvre de démonstration.

15 h 30 l’équipe de reportage de la Région Lorraine arrive au local. Je procède aux présentations étant commis d’office organisateur de l’opération, Bertrand, le chargé de mission, Élodie, la chargée de communication, et Samuel, le chargé de tourner le film. Daniel nous fait l’honneur d’un petit passage. Nous attaquons directement les mises en bouche avec des prises de vue à distribuer le matériel, combinaison, baudrier et casque, pour nos invités en nous y reprenant plusieurs fois pour satisfaire aux exigences de chacun. Mais il n’y a pas que la caméra qui tourne, l’heure aussi. Je fais accélérer le mouvement pour être en surface au site du Spéléodrome pour des vues de jour comme souhaitées.

Sur le parking au feu, Daniel nous refait l’honneur d’un petit passage. Voyant le chemin relativement sec et praticable, je propose de tous descendre en voiture pour gagner quinze minutes précieuses vu la vitesse de déclinaison du Soleil en cette saison. Il ne fait pas chaud dehors, et nous apprécions de nous retrouver serrés sur le premier palier. Nos invités ressemblent comme deux gouttes d’eau à de vrai spéléo, et je les voulais à notre image pour les mettre dans le bain. Samuel, dit Sam, est équipé d’une relativement grosse caméra et tourne. Élodie pose des questions et propose des situations. Bertrand fait le présentateur. Pascal et François vident les kits pendant que j’équipe une troisième corde. Effectivement, deux sont déjà en place (nous supposons alors pour un groupe extérieur de jeunes qui doivent venir samedi). La descente en rappel se passe bien pour tout le monde, équipe USAN comme équipe tournage. On remonte vers l’amont, et nous ponctuons le chenal avec des arrêts de prise de vue. « La galerie rétrécit... », telle est la question, à l’approche du tunnel bétonné pour soutenir le plafond. Et des questions, il en pleut à foison. Les réponses sont données alternativement par l’un ou l’autre d’entre nous, selon le sujet et la connaissance que l’on en a. C’est souvent Christophe que l’on y colle étant le plus calé de nous, mais ceci est un avis personnel et je ne voudrais froisser personne. À 19 h, je mange mon casse-croûte discrètement derrière une coulée de calcite… De question en question, et de point en point, on remonte ainsi jusqu’à la première cascade/escalier. Je propose tout de même de faire demi-tour, car l’heure, vous le savez, tourne aussi. À ce moment-là, frayeur et affolement général, non pas que l’on ait eu de l’eau dans les bottes à cet endroit un peu plus profond, mais Sam vient de vérifier un truc et ne sait pas interpréter un message sur l’écran de sa caméra. Personne ne parvient à lui venir en aide, et on a beau réfléchir, Sam craint que les données soient perdues sur l’une des cartes mémoire. Nous venions de passer un grand moment à faire le clap de fin avec de multiples répétitions. Sur le retour, on recommence les sujets pour avoir quelque chose à produire. Nous retrouvons Olivier, Gilles et Théo qui viennent de sortir de leur travail et qui arrivent maintenant. Nous embrayons vers le puits Saint-Julien pour compléter notre visite. Vu le timing, nous ne pourrions pas équiper le puits avec nos cordes que l’on a laissées au pied de Clairlieu, mais il se trouve déjà équipé en double comme à l’entrée. Nous y trouvons Bruno et une de ses collègues à qui il fait découvrir le site. C’est l’occasion d’une interview d’un professeur de l’U.F.R. STAPS (la faculté des sciences du sport) de Nancy qui explique les apports que peuvent avoir la découverte de la spéléologie pour les étudiants peu connaisseurs des activités de pleine nature. Nous profitons de cet équipement pour remonter la caméra en moulinette. Tout au long du circuit, Élodie a fait des photos en complément avec son portable. En haut, nous retrouvons, nos deux enseignants qui mangent un morceau et boivent un coup. Mes loustics se joignent à eux pour partager ce moment de convivialité souterraine, alors que je travaille suspendu dans le puits pour un plan et une n-ième mise en boîte avec Bertrand. Encore un petit bain de pied dans la galerie supérieure avant de remonter les échelles à crinoline. La visite est terminée, mais pas les ennuis. En ouvrant le couvercle, on constate qu’il neige. 22 h 30, la troupe sort au dehors pour s’apercevoir qu’il ne fait pas chaud et que le sol est tout blanc, plusieurs centimètres. Se changer dans ces conditions pour nos invités, et notamment pour notre seule fille, semble douloureux et inhabituel. On charge les véhicules et on y va. Pascal est passé le premier et s’en tire bien, pour Christophe avec sa boîte automatique, nous sommes obligés de descendre le pousser, le fourgon de la Région Lorraine qui suit, subit le même traitement. Avec un effort collectif nous parvenons à dégager l’ensemble des participants de ce bourbier. Après des embrassades avec effusion chacun s’en retourne dans ses pénates chargé de bons souvenirs. Merci à l’équipe de tournage et à mes compagnons d’encadrement.

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