Accueil > Le P’tit Usania > 2021 > 276 - Août 2021 > 276.1 - Une hivernale dans l’aval du gouffre Jean-Bernard avec bivouac à (...)

276.1 - Une hivernale dans l’aval du gouffre Jean-Bernard avec bivouac à -500m

Olivier Gradot, photos : Olivier Gradot et Théo Prévot

dimanche 1er août 2021

Participants : Olivier Deck, Olivier Gradot, Arnaud Hollard et Théo Prévot

Il y a des gouffres qui se méritent en termes de patience et de préparation et le Jean-Bernard (JB pour les intimes) en fait partie. Inscrite en prioritaire dans notre longue liste de choses à faire, cette virée dans la partie aval du JB a déjà été reportée trois fois depuis l’hiver 2020, car elle nécessitait de pouvoir réunir trois conditions : être en hiver avec un enneigement suffisant du massif, avoir une météo garantissant un risque d’avalanche faible et, bien sûr, pouvoir être disponibles ensemble sur un minimum de trois jours.

Mi-février 2021 arrive, nous avons pu profiter des sorties du nouvel an et du début d’année en Chartreuse et dans le Doubs pour tester et optimiser notre matériel de bivouac souterrain et nous entraîner aux marches d’approche en étant bien chargés. Les conditions météos sont optimales sur les 10 prochains jours et le gouffre est équipé jusqu’au fond (les Vulcains ont laissé l’équipement installé lors de leurs explorations post-siphon durant l’hiver 2020) ; c’est une occasion à ne pas rater sous peine de devoir reporter le plan d’au-moins une année et devoir prévoir d’équiper, ce qui change sérieusement la donne au niveau portage et nombre de kits à trimballer sous terre. Après constitution de l’équipe, nous fixons le créneau des 20, 21 et 22 février et comme il faut toujours un plan B en cas de risque avalanche trop élevé nous planifions en premier lieu le Golet de la Source Vieille sur le plateau de l’Alpette en Chartreuse. Ce plan de secours est vite mis de côté à la suite des températures trop élevées qui vont rendre ce trou vraiment trop arrosant. Le plan de secours finalement retenu sera un trio dans le Doubs avec traversée du Verneau, option galerie des Titans, collecteur du Verneau via la Baume des Crêtes et désobstruction aux Biefs Boussets. Par chance les plans de secours ne serviront pas ce coup-ci !

La semaine précédant notre départ se passe entre préparation et optimisation de nos sacs, du choix des vivres à prendre et à l’étude du parcours. La topo actualisée 2020 en plan et coupe mise à disposition par les Vulcains via leur site internet est d’une bonne aide. D’ailleurs Théo est en contact depuis quelques temps avec Fred qui aura la gentillesse et la sympathie de nous conseiller sur notre programme et de nous donner quelques coups de pouce qui nous serviront bien. Le vendredi précédant notre départ de Nancy il monte au refuge des Vulcains (ex-refuge du Folly) situé à environ une heure de l’entrée V4bis que nous emprunterons afin de nous donner le top départ concernant les risques d’avalanche.

Vendredi 19 février au soir Théo et moi sommes au local Usan pour finaliser nos préparatifs quand nous recevons un message de Fred qui nous dit que tout est OK : parfait ! Nous finissons de trier les vivres que nous prendrons ou pas avec nous, je vérifie le contenu de mon sachet « pharmacie » qui sera complété avec celui d’Arnaud alors que Théo prend sa corde de secours de 30 m en 5 mm, quelques amarrages et bouts de Dyneema. Nous donnons rendez-vous aux autres le plus tôt possible le lendemain sachant que nous sommes sous couvre-feu de 18 h à 6 h et nous passons la nuit au local pour être directement sur place.

Samedi 20 février, 5 heures, le réveil sonne… En sortant de mon sac de couchage je me dis qu’un paquet d’étapes me sépare de sa prochaine utilisation ! Nous coulons un café et je chauffe ma cheville gauche qui n’est pas au top de sa forme à la suite d’un accident d’escalier deux jours auparavant, pourvu qu’elle tienne le coup me dis-je… Arnaud nous rejoint vers 6 h 15 après une nuit de garde, il est suivi de près par Olivier. Nous faisons un ultime check up du matériel en nous interrogeant mutuellement sur les choses essentielles à ne surtout pas oublier : raquettes, chaussures de montagne, réserves de gaz, matos spéléo, trousse de secours, topos et descriptifs, matériel de couchage, chasubles et bougies de survie, suffisamment de nourriture. À 7 h du matin nous partons avec la voiture d’Arnaud en direction de Samoëns ; nous y arrivons vers 14 h. Fred (des Vulcains) est monté au V4bis et nous envoie par messages quelques bonnes nouvelles : l’entrée est bien ouverte nous n’aurons donc pas à creuser la neige et, cerise sur le gâteau, aucun courant d’air pour le moment il devrait donc faire bon (tout est relatif nous ne sommes pas en Ardèche) dans le gouffre.

Après avoir avalé un sandwich nous endossons nos chargements respectifs et entamons la montée. Le soleil tape bien, il fait quasiment 14 °C sur le départ et les pantalons sont vite trop chauds (mais nous ne regretterons pas d’avoir pris du chaud au final) et il ne me faut pas 10 minutes pour finir en T-shirt. Il fait d’ailleurs tellement beau et chaud que je m’interroge sur l’impact de la fonte des neiges sur la quantité d’eau dans l’aval du gouffre. La montée rince bien, j’ai choisi de prendre mon Sherpa 60 L qui a l’avantage d’être totalement imperméable mais qui n’est pas du tout confortable à porter, il me cisaille les épaules, mais je ne vais pas me plaindre quand je vois le chargement de Théo qui a bien 20 % de charge en plus que nous. À l’intersection entre les deux chemins possibles pour la montée nous retrouvons Fred qui nous reconnaît de loin en disant « avec des sacs comme ça c’est forcément des spéléos ». Nous faisons une pause avec lui le temps d’écouter ses recommandations. C’est d’ailleurs lui qui nous a dit de ne pas camper cette nuit à la base du puits des Savoyards, mais de directement pousser jusqu’au bivouac à ‑500 m en estimant notre temps de parcours à 6 h pour y arriver (vous en aurez marre en arrivant, mais vous y dormirez largement mieux). Il nous explique quelques détails sur le parcours, la fonte des neiges ne devrait pas nous empêcher d’arriver à ‑500 m, mais le fond, lui, ne sera sûrement pas praticable. Il nous dit où il a caché les clés du refuge des Vulcains dans lequel ils nous offrent l’hospitalité, nous dit de prendre un peu de corde et quelques maillons rapides dans le stock du refuge et de vérifier le matériel et le changer si besoin, car ils ne sont pas retournés dans l’aval depuis l’exploration de l’hiver dernier. Nous le remercions puis continuons notre montée, on chausse rapidement les raquettes. On contourne par le haut une zone à risque où une avalanche a arraché des arbres de bonne taille et arrivons après environ 3 h 30 de montée au refuge où nous ferons une petite pause café-thé. De mon côté la montée m’a déjà bien cassé les épaules et nous ne sommes pas encore à l’entrée du trou, je me demande si nous ne devrions pas dormir au refuge et faire l’aller-retour à ‑500 en partant vers 4 h du matin, mais l’idée de la nuit à ‑500 m est trop motivante. Nous continuons notre montée vers le V4bis, le paysage est magnifique, autour de nous se dressent les superbes falaises et sommets de l’Aouille de Criou, la pointe du Tuet et les dents d’Oddaz d’où ponctuellement on entend des coulées de neige tomber. Le coucher de soleil est sublime et quand la nuit tombe une superbe lune nous accompagne et nous pouvons observer le spectacle des lumières qui scintillent dans la vallée. La tombée de la nuit signe aussi l’arrivée du vent qui, jusque-là, était inexistant. Les dernières centaines de mètres jusqu’au V4bis finissent de me broyer les épaules. Nous rentrons à l’abri et commençons à nous équiper en spéléo, les pieds soit dans la neige soit dans la glace. J’ai à ce moment-là un bon gros coup de barre, la montée m’aura bien rincé, j’ai besoin de reprendre de la motivation et des forces. Heureusement je suis bien accompagné, tandis que Théo se charge de me donner une dose de « Motivex », Arnaud nous prépare de la crème de potiron bien chaude qui me fera le plus grand bien. Je me change et me motive en me disant que d’ici environ 6 h je pourrai me reposer dans ce fameux bivouac devenu légendaire.

Il est 21 h quand nous nous nous lançons enfin dans la descente avec chacun un kit et un mini-kit contenant ce qu’il nous faut avoir sous la main rapidement en cas de besoin (eau, barres céréales, chasuble et bougie). Après quelques petits ressauts équipés nous arrivons à la salle Delacour où nous croisons de superbes concrétions de glace qui n’ont clairement rien à envier au gouffre du Grand Glacier en Chartreuse où nous sommes allés il y a quelques semaines. Nous nous lançons ensuite dans la grande conduite forcée et son toboggan de glace, des cordes ont été installées pour faciliter les passages les plus glissants. Nous arrivons ensuite au majestueux puits des Savoyards, ça y est on commence à comprendre les volumes du JB ! Le puits est équipé en double, nous le descendons et retrouvons une température supérieure à 0 °C qui continuera d’augmenter quand nous passerons le « téléphérique » (une vire contre paroi) et que nous descendrons le tout aussi joli puits Alain. Ça y est j’ai chaud ! La soupe de potiron commence à me redonner la patate c’est cool ! Je sors de mon mini-kit le « chewing-gum spécial JB » qui se fera mâcher de façon éprouvante jusqu’au bivouac et nous entamons la petite partie de méandre qui nous sépare de l’arrivée dans l’actif. Nous arrivons dans la rivière, son chant nous accompagnera maintenant sur un paquet de temps. On enquille un P25 et quelques superbes cascades et nous arrivons dans la partie « rivière » proprement dite. La roche est superbe, un gris entrecoupé de nervures blanches qui ferait presque penser à du marbre dans ses parties polies par l’action de l’eau et du temps. Nous avons maintenant devant nous 250 m de descente à faire en suivant le cours de l’eau, on enchaîne un bon nombre de petits puits, de ressauts et de cascades tous plus jolis les uns que les autres, l’équipement est top et confortable ; globalement il n’a pas trop souffert, car toutes les cordes sont lovées en zone hors crue. Théo remplacera un maillon rapide qui le méritait et doublera certains points avec de la Dyneema et des amarrages naturels. La seule corde vraiment tonchée que nous croiserons est celle qui est installée sur le côté d’une marmite profonde pour éviter de trop s’y mouiller. Les heures passent et nous suivons toujours la rivière, 2 h du matin, 3 h du matin, le collecteur se fait un peu moins large, mais les parois sont devenues encore plus belles, le paysage est superbe mais la fatigue commence à se faire sentir et on commence à se demander quand est-ce que l’on arrivera au bivouac. On tablait au départ sur 4 h environ pour atteindre le bivouac mais pour une première visite Fred avait raison de nous tabler sur un 6 h. Avec humour j’accuse Théo de nous avoir fait louper le bivouac pour aller direct à celui de ‑900 m. À chaque corde qui passe on se dit mais ça va s’arrêter quand ? Heureusement l’avant-dernier obstacle est décrit comme ayant deux broches sur notre descriptif ce qui nous permet de savoir que le bivouac est tout proche ! Cool ! Je suis bien content quand j’entends Olivier crier « On y est ! ».

En effet juste après être passés devant une coulée de calcite nous voyons les reflets du point chaud du bivouac devant nous sur un petit promontoire glaiseux. Une petite oasis dans les profondeurs du JB. Ce bivouac, un des deux installés par les Vulcains dans le JB (l’autre est à la côte ‑900 m par rapport au V4bis) pour faciliter les grosses explorations, est constitué d’un grand point chaud conçu dans un style influencé par le cubisme, son armature est faite de cordelettes sur lesquelles est fixée une multitude de couvertures de survie, le tout presque étanchéifié de l’extérieur à l’aide de trombones et de ruban adhésif. On y trouve de l’eau courante (facile ça au JB, ah ah ah), un petit coin repas minimaliste, mais bien utile, constitué d’une table en caillasse et divans de glaise, il y a un réchaud et une cartouche de gaz, quelques couverts et casseroles. Dans le point chaud il y a suffisamment de place et de matelas pour faire dormir huit personnes. Quelques réserves de secours y sont également présentes : nourriture, couvertures de survie, duvets de secours emballés dans des sacs poubelles déshumidifiés au carbure, bougies... Bien sûr nous ne prendrons rien dedans, l’idée est de laisser un peu de nos réserves de gaz et d’utiliser nos couvertures de survie en trop pour réparer les quelques parties du point chaud qui ont été affaiblies par le temps et laisse rentrer de l’air et aussi un peu d’eau. Mais avant de bricoler il va falloir nous réchauffer ! Nous enlevons nos combinaisons trempées et nos chaussons néoprène et nous nous emballons en sous-combinaison dans nos chasubles de survie avec chacun une bougie à grosse mèche entre les jambes. La chaleur se fait tout de suite sentir, ces chasubles sont super efficaces et à mon sens tout spéléologue devrait en avoir une, car la différence avec une simple couverture de survie mono usage est vraiment flagrante. Revêtus de nos soutanes aluminisées nous faisons chauffer de l’eau pour nous préparer de la crème de potiron, nous avalons un saucisson coupé en quatre grosses parts, avalons quelques cacahouètes enrobées goût paprika et avons même le luxe de nous offrir un petit verre de rhum épicé (sauf pour Théo qui se fera un Ricard à l’eau du JB et ça c’est collector !). Rassasiés nous rafistolons un peu le point chaud puis rentrons dans nos sacs de couchage qui heureusement sont restés au sec dans nos sacs étanches (il est clair que ça aurait été une sacrée mauvaise surprise de les trouver mouillés en arrivant ici !). On ferme bien haut la fermeture éclair des duvets après avoir mis nos cagoules et rapidement une sensation de chaleur nous englobe. Nous coupons nos frontales et trouvons rapidement le sommeil malgré le son omniprésent de la rivière qui, les yeux fermés et avec la résonnance des lieux, fait plus penser à un torrent.

Après un temps qui me semble totalement indéfini je décide de regarder l’heure sur mon téléphone (eh oui il est allé à ‑500 m lui aussi !) : il est 10 h 40, le reste de la troupe se réveille aussi et la suite immédiate est un peu spartiate. Il faut sortir de son cocon chaud, remballé les sacs et remettre nos affaires mouillées… les moments câlins… On petit-déjeune à base de café soluble, Olivier s’enfile 50 g de cacahuètes dès le réveil (ça c’est concept quand même !), Arnaud nous fait de la soupe de potiron (encore !). Les boissons chaudes nous font du bien… mais nous rappellent aussi qu’il va falloir aller aux toilettes… encore un moment câlin. Nous rangeons ensuite le bivouac, laissons du gaz et faisons la vaisselle pour que les prochains trouvent tout en ordre. Théo, pieds nus en tongs, coupe de la corde pour remplacer quelques parties de l’équipement sur la remontée et quand tout est OK nous entamons le retour vers la surface. Il est déjà 13 h mine de rien, mais sous terre, sans repère, c’est le matin pour nous. Olivier et Arnaud ouvrent la marche, Théo et moi la fermons, nous prenons le temps de faire quelques photos, à chaque remontée de puits et ressaut équipés il love la corde afin de la préserver de l’eau. La remontée semble passer plus vite que la descente et il fait plutôt chaud tant que l’on continue de bouger. Nous avions un peu peur du niveau de l’eau en journée à cause de la fonte des neiges, mais sur cette partie de l’aval nous n’avons pas vu de différence (nous apprendrons plus tard de la part de Fred que la partie touchée par la fonte du week-end devait être plus basse que ‑500 m et que sur la fin du collecteur le niveau devait être bien différent que celui que nous avons eu sur notre partie.

Le niveau sera bas, mais ça ne m’empêchera pas de me prendre une bonne rincée (tout comme Arnaud un peu avant moi) au niveau d’une cascade équipée d’une corde. Ah ah ah, en effet la buse que je suis se pointe dans la zone qui arrose bien et où se trouve la corde sauf qu’une fois cette dernière en main je me rends compte que mon Croll n’est pas attaché à mon torse et que ma poignée est attachée n’importe comment au reste de ma quincaillerie… vous l’aurez compris le temps de régler tout ça je me suis pris une bonne douche ce qui fera rire le compère derrière moi. Les heures passent, nous enchaînons les petits puits, les nombreux ressauts et au niveau d’un puits avec une belle cascade nous savons que nous sommes proches de la fin du parcours dans l’actif. Olivier et Arnaud nous gueulent quelque chose depuis le haut… je comprends « faites des photos ». OK on va faire des photos alors ! Ceci fait, je remonte et ils me disent « vous avez pris de l’eau ? »… Ah… de l’eau… pas des photos… euh OK… et du coup je balance une bouteille vide à Théo qui nous la ramène pleine. Nous nous préparons de la crème de potiron (décidément…) puis reprenons notre route. Je commence à ressentir de la fatigue dans le méandre, la nuit n’était pas suffisamment longue à mon goût, je m’arrête 5 minutes et remarque quelque chose d’anormal, je ne capte pas de suite de quoi il s’agit puis ça fait tilt ! Nous évoluons dans le silence ! Nous n’entendons plus le son de la rivière qui était devenu pour nous omniprésent depuis notre arrivée d’hier dans l’actif. Nous remontons le puits Alain en y contemplant les volumes de dingues autour de nous. On rejoint Arnaud et Olivier au pied du puits des Savoyards, la température se fait fraiche et ces derniers se sont réchauffés sous leur chasuble. Pour réduire le temps dans la zone froide nous décidons de les laisser partir avec quinze minutes d’avance sur nous. Pendant notre attente Théo et moi en profitons pour nous réchauffer avec nos bougies et utilisons la poudre de boue sèche pour sécher partiellement nos combinaisons en l’utilisant tel un absorbant d’humidité (ça marche pas mal !!!). Nous nous lançons ensuite dans la dernière ligne droite de notre retour vers la surface, la remontée dans la partie glacée me semble plus longue qu’à la descente (logique me direz-vous), mais nous prendrons le temps de prendre quelques photos de cette zone visuellement très chouette, je laisse mon esprit imaginer le passé lointain où cette conduite forcée crachait un torrent furieux qui se jetait dans le puits des Savoyards… Aucun humain n’a pu voir ça mais on peut en rêver…

Au niveau de l’avant-dernier ressaut équipé, Théo rajoute un bout de corde pour faciliter le passage en permettant de choper la corde qui, sans cela, pendait au-dessus d’un méandre bordé de caillasses instables. Ceci fait nous rejoignons Olivier et Arnaud qui, déjà rhabillés, nous accueillent avec un thé fruits rouges (merci les gars !). On remet nos habits secs mais gelés et remballons tout notre matos dans nos sacs qui se retrouvent encore plus lourds qu’à l’aller du fait des affaires mouillées. Nous ressortons dans la nuit, le ciel et clair, nous avons le droit à une superbe lune et plein d’étoiles, c’est splendide. Théo écrit « USAN 2021 » dans la neige et nous prenons une photo de groupe devant l’entrée avant d’entamer la descente vers le refuge sous de grosses rafales de vent et une neige glacée en surface. L’arrivée au refuge est la bienvenue, nous déballons nos sacs de couchage pour les aérer un peu puis sortons les quelques délices que nous avions réservés pour notre retour : un peu de bière, un bon fromage de brebis « Napoléon », du saucisson, de la mirabelle « made in Arnaud », un peu de Génépi et, pour changer de la soupe de potiron, un peu de purée lyophilisée. Notre festin terminé nous allons nous coucher et savourons le luxe ultime du refuge des Vulcains : des banquettes-lits avec matelas épais… un vrai château !!! Le sommeil viendra à peine les yeux fermés !

Le lundi mon réveil sonne à 7 h, nous préparons du café, rangeons le refuge, remballons nos affaires et endossons à nouveau nos sacs à dos. La descente se fait forcément plus vite que la montée mais c’est avec une satisfaction toute particulière que nous nous débarrassons de nos sacs une fois arrivés à la voiture.

Nous disons au revoir et à bientôt aux montagnes du Haut Giffre et partons avec un premier objectif en tête : trouver un McDo et nous offrir une bonne dose de gras ! Repus, nous regagnons Nancy en nous partageant la route, car malgré le confort du refuge nous sommes tout de même bien fatigués. Nous arriverons pile-poil avant l’heure du couvre-feu au local, nous déposons notre matériel et nous nous disons à bientôt pour de nouvelles aventures.

Je rentre chez moi puant, rincé mais avec des souvenirs de fou plein la tête. Le JB c’est la démesure, c’est grandiose ! Et quand je pense que nous n’en avons vu qu’une petite partie ! Il faudra continuer à s’entraîner dans l’année pour y revenir l’hiver prochain et aller voir le fond de l’aval ; l’idée de revenir en été pour voir un peu de l’amont semble aussi brancher l’équipe.

Avant de finir ce compte rendu que j’ai pris plaisir à écrire, je tiens au nom de tous les participants à remercier les Vulcains, et en particulier Fred, pour leur sympathie, leur hospitalité, toutes les aides et les conseils qu’ils nous ont fournis et qui nous ont été d’une grande utilité. Big Up à vous les Vulcains !

Les photos du groupe sur : https://www.flickr.com/photos/olivier_gradot/albums/72157718398313706

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)