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37.6 - La Coume Ouarnède
Sylvie GOBERT
mercredi 1er janvier 2020
Vendredi 27 Juillet le départ est donné direction la Coume ! Pascal, Martial et moi nous embarquons dans notre Usan-Mobil. Après quelques longues heures d’Autoroute, chauffeur même pas fatigué, nous montons notre tente pour la nuit. Le lendemain nous amorçons une reconnaissance pour déterminer où nous allons nous installer pour cette semaine, un brouillard épais nous incite à rechercher un refuge plutôt qu’un emplacement pour camper.
Très rapidement on nous un indique un gîte d’étape à HERRAN et nous faisons la connaissance d’Élise et Raoul ROUSSET, nos hôtes pour la semaine. Nous sommes installés dans une petite maison avec tout le confort attenante à leur ferme qu’exploitent leur fils avec sa famille. Dès le premier contact Élise vous séduit : c’est une grand-mère comme celle qu’on ne trouve que dans nos campagnes avec en plus l’accent du sud qui roule les « r ».
Mais revenons sur le vif du sujet : La Coume, et nous voilà partis pour situer l’entrée de la Penne Blanque, superbe randonnée mais difficile de trouver notre but, nous nous retrouvons dans une pente raide et glissante à souhait. Martial court devant il a flairé une piste et nous rions beaucoup avec Pascal parce qu’aucun chemin n’est tracé et que forcément Martial se trompe, on imagine même pas faire une traversée et revenir par un passage comme celui-là et de nuit bien sûr et évidemment on entend Martial qui crie « C’est là ». À la remontée on se dit que tout compte fait ça se remonte bien mieux que ça ne se descend (mon derrière me le confirme douloureusement).
Nous voilà prêts pour aller faire une reconnaissance dans le Pont de Gerbaut, une belle marche d’approche, ça monte, ça monte et en haut la récompense : c’est un vaste et splendide effondrement perdu dans la verdure et il faut descendre avec prudence pour ne pas y arriver trop vite. La partie exploration est une pure balade qui dure environ 7 heures, les équipements prévus sont impeccables (merci au passage aux spéléos qui ont équipé l’ensemble du réseau). Par contre la recherche des passages est longue car c’est un véritable labyrinthe.
Retour au gîte où notre ami le chien de vache nous attend pour avoir son petit morceau de Saucisse de Foie (merci à Pascal de nous l’avoir fait découvrir).
Le lendemain, journée REPOS ! Là j’entends des rires, il y en a qui connaissent Martial ? Une toute ch’tite randonnée de rien du tout pour aller voir les aigles là haut, là haut. Bon c’était fantastique. Une fois arrivé, la vue sur l’ensemble du massif est superbe et quand on voit deux aigles énormes décoller car on les a dérangés en plein méchoui c’est très impressionnant.
Le lendemain nous allons rendre visite au Trou Mile avec une petite pensée au passage à Émile BUGAT qui doit nous surveiller là-haut pour voir si on ne jette pas nos papiers partout. L’exploration dure environ 8 heures mais là je m’amuse beaucoup moins sur la fin ça glisse et il y a de la boue, enfin nous arrivons à la salle du Trou du Vent qui porte très bien son nom car dans certains passages ça décoiffe.
Nouvelle journée repos : ils ne m’auront pas deux fois... Je reste à la maison et je profite du calme de l’endroit, quand Martial et Pascal reviennent m’annoncer qu’ils ont fait connaissance de François et Sylvie MONTOYA qui viennent d’installer leur campement à l’emplacement de celui d’Émile BUGAT. Ils connaissent bien le réseau et François leur a indiqué une nouvelle ouverture, l’Aven Cécile, qui arrive également dans la Salle du Trou du Vent. Le lendemain nous allons donc rendre visite à « Cécile », au passage nous saluons François. Cécile est une succession de puits très agréables qui nous amène à moins 130 m dans la salle du Trou du Vent. Un bruit de frottements nous indique que François nous rejoint pour une visite guidée. Lorsque nous repartons nous avons échangé nos coordonnées avec François et Sylvie et nous savons que nous allons nous revoir, la Coume nous l’a dit.
Ce soir comme chaque soir nous allons voir Germain à ARBAS. La première fois que nous nous sommes installés à sa Terrasse et que nous avons vu sa haute et large silhouette arriver vers nous avec ses longs cheveux et sa barbe résolument hostiles aux lavages fréquents nous avons tout de suite décidé que la boisson serait alcoolisée. Trois pastis s’il vous plait ! Nos verres (qui ont du appartenir à d’autres clients avant vu les empreintes digitales) arrivent ainsi qu’une carafe d’eau. Même pas peur, on commande à nouveau la même chose, ce sont les mêmes verres mais il a fait tourner les propriétaires. Ça ne fait rien, on revient le lendemain car c’est à côté de l’épicerie et les garçons s’amusent à guetter les client(e)s. Trois pastis s’il vous plaît ! Germain débarrasse la table encombrée de vestiges de cônes glacés au chocolat et nous rapporte notre commande. Les verres sont les mêmes mais Pascal hésite au contact de la carafe « au chocolat », même pas peur on recommande la même chose. Nous sommes de retour le lendemain parce que l’auberge à touristes au bout d’ARBAS elle ne nous plait pas autant que Germain et là surprise ! Germain nous sert dans des verres et une carafe propres, nous sert la main pour la première fois, nous faisons partie de sa clientèle dorénavant et nous en sommes fiers.
Promis Germain, on reviendra l’année prochaine et on espère que tu te souviendras de nous !