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76.3 - Camp canyon « Slovénie 2004 »

Boris SARGOS

mercredi 1er janvier 2020

Depuis deux ans environ, les canyons slovènes sont le sujet de conversation de tous les canyonistes français. La sortie du topo de Jourdan et Fiorina n’y est sans doute pas innocente. Mais pourquoi parle-t-on autant de la Slovénie ? Oubliés les superbes canyons de la Ligurie ? Et les Dolomites ? Il n’est plus question de Piémont ou autres Baléares, mais uniquement de Slovénie. Encore un tout petit peu terrain d’aventure, nous avons testé pour vous la SLOVÉNIE.

Le CDS-13, sous l’impulsion de Fabienne BORIE, organisait pendant la deuxième semaine du mois d’août un camp canyon dans le Triglav (nord-est de Slovénie). Au total, plus de quarante personnes ont rejoint ce camp. Le club Aqualemon (les furieux de Nice), avec près de vingt de ses membres y était particulièrement représenté. De Nancy, il n’y avait qu’Anne-Claire et moi-même.

Situé à proximité de Kobarid, à 30 km de la frontière italienne, le camping qui nous hébergeait était plutôt bien placé, puisque tous les canyons de la région (une bonne vingtaine) étaient à moins d’une heure de route.

Le Triglav est situé dans les Alpes juliennes. Une de ses particularités est qu’il offre la beauté d’un paysage de haute montagne à une altitude relativement basse (aux alentours de 1 000 m). Une autre particularité de cette région est la météo. Très humide. Les canyons ne deviennent praticables qu’à partir de juillet. Et encore ! Le jour de notre arrivée (donc mi-août), la plupart d’entre eux étaient en crue. Le temps maussade, voire orageux nous a accompagné toute la semaine.

Je ne vais pas décrire tous les canyons que l’on a faits. Seulement trois d’entre eux valent le voyage. Ce sont les trois plus au nord, vraiment dans le Triglav, donc situés dans un cadre superbe, avec une eau d’une limpidité introuvable en France.

  • Baladovec est situé dans un cirque grandiose, près de la source de la Soca. Les arêtes et sommets des montagnes lui faisant face sont un véritable délice des yeux. Cela en fait oublier son manque de caractère, malgré ses deux grandes verticales (50 et 65 m) et son étroiture.
  • Fratarica est un torrent de montagne : peu encaissé et à l’eau froide (ce qui n’est pas peu dire dans cette région). C’est un canyon très joli, dont l’attrait est surtout ses vasques remplies d’eau d’une couleur émeraude, véritables terrains de jeu pour ceux qui aiment les sauts et les toboggans. La cascade de 50 m est tout simplement superbe.
  • Mlinarica est de loin le plus beaux de tous. Il offre deux magnifiques encaissements, dont un exceptionnel. L’ambiance y est nocturne (façon spéléo), avec le bruit assourdissant et incessant de l’eau qui y résonne. Le moment inoubliable de ce voyage en Slovénie est sans conteste la descente en fil d’araignée (équipement en fixe à la spéléo) sur 50 m dans l’immense caverne. Le plus beau canyon que je n’aie jamais fait.

Beaucoup de passionnés se sont retrouvés à ce camp. Donc beaucoup de rencontres, de nouvelles connaissances et d’échanges. L’ambiance était à la rigolade et à la détente. Encore une semaine mémorable que nous avons passée à faire du canyon. Bravo et merci à Fabienne pour son organisation. Je vous informe par ailleurs, que fort du succès de ce camp 2004, elle organise pour 2005 un camp dans le Tessin (Suisse).

Réflexion sur la Slovénie : lors de cette semaine, les seuls canyonistes que nous avons croisés étaient français. Les slovènes ou touristes d’autres nationalités, pratiquaient le kayak (Le nombre de kayakistes sur les bords de la Soca était impressionnant : le long de la route sur plusieurs dizaines de kilomètres, il n’y avait que des kayaks !). Cela laisse penser qu’il n’y a quasiment que les français qui viennent descendre les canyons slovènes. De plus, la qualité des canyons n’est pas à la hauteur de ce qu’on attendait. Au bout du compte, il nous semble (je ne suis pas le seul à partager cette idée) que la Slovénie est une mode lancée sans doute parce qu’il s’agissait initialement d’un terrain d’aventure facilement accessible. Accessible par sa géographie d’une part (par opposition à Madère ou à Malte) et parce que d’autre part un topoguide (celui de Jourdan et Fiorina), sorti « juste à temps », en a exagérément vanté les qualités.

Mais l’essentiel, après tout n’est-il pas de passer une bonne semaine, et se dépayser ? C’est bien ce qu’in a fait, et si c’était à refaire, on le referait avec grand plaisir.

NDLR : 4 photos de ce camp sont visibles sur la galerie spéléo :
http://photos.speleo.free.fr/category.php?cat=162&expand=1,92,162

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