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108.2 - 28 Juin au 1er Juillet : le Verneau
David Parrot
dimanche 9 septembre 2007
Comment peut-on imaginer que j’organise des explorations dans le Verneau en cette période ? Cela fait deux semaines que la météo est chaotique, mais visiblement, la météo est quand même avec nous ! J’ai pris la météo pendant trois jours consécutifs, et elle annonce une forte amélioration et du vert sur toute la région du Doubs jusqu’au 2 Juillet.
Jeudi 28 Juin, 6 heures du matin, je me lève après avoir dormi cinq petites heures et je prends la direction du lycée pour passer mes oraux du BAC... à 10h55 je sors de mon dernier examen et je fonce en courant prendre mon bus pour Nancy, maintenant les vacances commencent.
Antoine MICHEL passe chez moi pour 13 heures et hop nous partons en direction de Sainte-Anne dans le Doubs. Nous arrivons à 17 heures à Sainte-Anne, au bord du Gouffre de
Allez c’est parti je pars équiper le gouffre, toujours autant impressionnante cette verticale de
Nous prenons la route de Nans-sous-Sainte-Anne où un magnifique coucher de soleil vient s’éclater sur le porche de
Vendredi 29 Juin, 7 heures, tout le monde se lève, rapide petit déjeuner accompagné d’un ciel bleu et du soleil éblouissant (c’est moi bien sûr). Sans doute, tout le monde est à bloque pour se balader dans le Verneau en passant par les Biefs-Boussets. Préparations minutieuses des kits et nous partons en direction du gouffre. A 9 heures j’entre dans les Biefs, l’équipe de jeunes avance bien, les biefs sont secs ! Waaouh c’est super tout se passe comme prévu, puis on arrive au redoutable méandre, mais rien ne nous arrête, rien ne nous fait peur ! Puis lentement mais sûrement, on progresse jusqu’à la salle Machin. Petite pause pour manger, boire, afin de ne pas traîner dans le Verneau ; de plus il n’est que 11h45, ce qui prouve que le méandre ne nous a pas retardé, puisque pour certains c’était une première de franchir un méandre comme celui-ci (long de
Allez, on ne se refroidit pas, et on repart, et je termine par équiper la dernière succession de puits pour atteindre la fameuse voûte mouillante. Avant d’entrer dans le Verneau, on prépare une bouteille d’eau avec des pastilles pour être larges dans la boisson. On entre dans le Verneau à 13h15 ; objectif semi-atteint, puisque maintenant il faut aller jusqu’au siphon des Patafouins.
La marche est tranquille, même un peu trop tranquille pour moi, le petit couple Laurence et Olivier marchent enlacés... non mais ho ! je crois rêver.
C’est un passage long d’environ
Le temps que les jeunes refassent le plein d’énergie et de carbure, je fonce voir le puits de la jonction. Et bien que je sois plein d’émotion, moi qui trouvais que la salle des pataf’ était énorme, que dire de la salle de la jonction, avec cette grande cascade qui tombe du ciel. Je pars rejoindre l’équipe, et à mon retour, l’équipe est enfin au complet, Olivier DECK nous a rejoint, nous sommes cinq spéléos à présent.
Maintenant on attaque la remontée qui est plus ou moins « fluide » jusqu’à la salle Machin. Ici on refait une pause pour se restaurer avant de passer le méandre.
Une fois dans le méandre, j’entends tout et n’importe quoi sortir de la bouche des spéléos : « put*** de kit ! », « woua chui naze », « j’en ai marre », et moi, avec le sourire, je réponds tout simplement, « eh bien, tu n’es pas le premier à remonter complètement naze de ce méandre », mouai bref, c’est pour faire la discussion, enfin on entend aussi des combinaisons qui craquent...
Puis nous arrivons enfin à la base de la 1ère succession de puits.
Je vois déjà le jour, « où ça ? », « moi je vois rien », « si si je t’assure, tu as encore, P10, R2, P7, P3 et P12 d’entrée et t’es dehors !!! », « oh t’es pas drôle ! » je déséquipe et je ressors seul ! Tout le monde m’a lâché, et j’arrive à
Exploration réussie ! Malgré ce qu’on pourrait croire, les jeunes ont magnifiquement bien avancés puisque pour mettre 11 heures dans une telle sortie, c’est même impensable !
Et comme prévu quelques gouttes de pluie se font sentir, mais ne persistent pas. Direction Déservillers, un petit feu, un apéro (que l’on réclame depuis le fond du gouffre), et un barbecue, on apprendra d’ailleurs à déguster le goût du brûler, eh oui ! Ça a du goût ;-)
Et petit à petit nos yeux se ferment et on terminera par se mettre dans nos duvets à 23 heures.
Samedi 30 Juin, 8 heures, les jeunes fainéantent au lit, et dès leurs levés ils découvrent qu’ils ont des muscles cachés :-) Petit déjeuner, et direction Nans-sous-Sainte-Anne pour
L’hypothèse est que nous sommes dans la galerie des Aiguilles, et que l’eau est beaucoup plus haute, ce qui nous empêche d’accéder au croisement entre la galerie des Aiguilles et la galerie qui mène au puits du Balot. Et en amont de la galerie des Aiguilles nous avons un R6, où nous sommes actuellement. Enfin on retourne au départ de notre « siphon » puis à la plage et on cherche et recherche partout entre les blocs, les jeunes commencent à fatiguer. Et je décide de revenir à notre « siphon » avec Olivier D., pendant que les autres se reposent. Maintenant au « siphon », je veux en avoir le cœur net et m’enfonce dans l’eau, je suis la corde, n’ayant plus pied maintenant je suis encore la corde et je passe la voûte et débarque dans une grosse galerie, le cœur bat à 100 à l’heure, pris par l’adrénaline, et l’angoisse. La grosse galerie avec la grande étendue d’eau, c’est celle où j’étais tout à l’heure, et maintenant je vois bien l’embranchement de la galerie pour accéder au puits du Balot qui est noyé et où la corde s’enfonce dans l’eau. Ouf ouf ouf fait froid on retourne en arrière à la nage et hop, enfin maintenant on peut repartir ! Un peu déçu, mais maintenant je vois pourquoi un repérage par Baudin est nécessaire, d’ailleurs c’est impressionnant de voir la galerie noyée comme ça. Ca remet les idées en place sur la traversée complète.
Il est temps de repartir, malgré la fatigue des jeunes, la marche est constante et c’est super ! Mais les boyaux de Baudin nous aurons tous fichu un coup de fatigue. On ressort de Baudin sur les coups de 18 heures.
Et puis, pris sur un coup de tête on enchaîne sur la descente du porche de
Nous voilà de retour à Déservillers pour notre dernière soirée, autour du feu ! Sniff Sniff un mois pour préparer de telles explorations, afin d’améliorer au mieux les explos, penser au moindre détail qui pourrait tout changer et faciliter la remontée dans les gouffres, etc. enfin, tout le plaisir a été pour moi, car il n’y a eu aucun problème, tout avait été prévu, et j’en tire donc une bonne conclusion. Une sortie préparée, c’est une sortie réussie ! Merci et maintenant, je vise au mois d’août la traversée, après 2 tentatives manquées, j’espère que la 3ème sera la bonne, mais pour ça, je laisse la météo en décider à ma place.
Vidéo et photos sur :
http://sunmx.free.fr/blog/index.php/2007/07/03/42-28-juin-au-1er-juillet-2007-le-verneau