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164.2 - Visite au spéléodrome de Nancy
Jean-Pierre BARBIER
lundi 9 avril 2012
Participants : Jean-Pierre BARBIER, Stéphane BARNERIAS, Yannick BLANCHARD, Corinne « » URSCHFELD, Éric « Riton » VALENCIENNES du GASPAR (Romainville, 93) et Jean-Michel GUYOT (USAN) comme guide
Hébergement : gîte du Canoë-kayak club de Nancy-Tomblaine
Météo : soleil timide, température sibérienne,
Le 11 février Jean-Michel, membre de l’USAN, nous rejoint au gîte en fin de matinée. On s’habille au chaud. On attrape au vol les dernières petites choses oubliées sous l’œil impatient de notre guide : ACTION !!! Avec moi, faut que ça bouge ! On laisse
Il ne reste plus qu’à enfiler les baudriers. Le froid nous paralyse, il faut faire vite, ACTION !!! Un petit kilomètre nous sépare du trou. Coco donne un peu d’eau à Yannick pour décongeler ses bottes. Riton fait des allers-retours sur le chemin pour se réchauffer, c’est la bérézina !
Notre descente s’effectue par le puits de
Longue de
Chaque confluence est le siège de manifestations cristallines du plus bel effet : de la calcite blanche comme on en voit rarement dans les grottes. Mais le plus étonnant, c’est le lit de perles des cavernes qui tapisse le fond du chenal. Inutile de chercher à les éviter, il y en a partout ! Les bottes s’enfoncent dans ces billes de calcite au point parfois d’en perdre l’équilibre. C’est une sensation unique sous terre ! Pourquoi une telle concentration de pisolithes ? Comment se sont-elles formées ? Est-ce le même processus que dans les cavités naturelles ? Le mystère reste entier...
Après
De retour dans la galerie principale, Yannick est encore en plein travail, il choisit les meilleurs angles, peaufine les éclairages. Mais tout ça prend du temps. Alors Jean-Michel convoque le chef pour une réunion au sommet. Il a un impératif d’horaire et doit être sorti à 18 h. En 2 heures, nous n’avons fait qu’un tiers de l’itinéraire prévu. Alors soit on shunte la fin du parcours, soit on allonge le pas. On choisit la deuxième solution, alors ACTION !!!
Chaussé de ses bottes de 7 lieues, Jean-Michel disparaît loin devant et sème pour un temps le reste du groupe. Ainsi le kilomètre suivant se fait en accéléré, jusqu’au prochain endroit stratégique, les « grands escaliers ». L’eau y dévale sur les marches calcifiées. Le collecteur devient plus grand, et plus ouvragé. Des piliers de briques provoquent quelques rétrécissements, tandis que des poutres de bétons sont la cible du casque de Riton qui demeure un moment assommé ! Il finit par reprendre ses esprits à l’idée de la grosse part de tropézienne qui l’attend à la boulangerie. On a rattrapé notre retard, le programme pourra donc être respecté.
Chut ! Jean-Michel nous entraîne à pas de velours dans une galerie parallèle. Quelques gours d’eau stagnante sont le repère de niphargus, il ne faut pas les effrayer. Ces crevettes préhistoriques ont élu domicile sous terre lors des glaciations. Riton, quant à lui, a une interprétation très personnelle : les niphargus seraient des espèces de spermatozoïdes palmés...
Par un court escalier, nous regagnons le collecteur La progression devient malcommode, à cheval sur un gros tuyau noir. Mais il n’y a que
C’est par cette voie que nous gagnons une trentaine de mètres d’altitude. Une galerie supérieure sèche nous ramène au milieu du puits de Clairlieu, mais pour prendre pied sur un palier, il faut redescendre par un nouvel escalier dans une galerie intermédiaire.
Cette fois on y est, encore quelques tronçons d’échelles verticales qui tirent un peu sur les bras, et le sas de sortie est en vue en haut des ultimes barreaux. L’ouverture étant délicate, Jean-Michel invite J.-P. à s’exercer en vue d’une prochaine visite. Une clé est accrochée au bout d’une chaîne. Les autres encouragent le chef tels une équipe de Fort Boyard. La clé, la clé, la clé ! La porte est lourde et gelée. Stéphane donne une impulsion sur le grand mat depuis le bas, et c’est la libération. L’équipe retrouve le jour, mais aussi le froid.