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211.3 - Les 7 Salles et le Spéléodrome, une première pour tous
Jean-Michel GUYOT
samedi 5 mars 2016
17 février. Après avoir récupéré mes deux loustics du quartier, je fais l’aller avec deux carpes, je tiens le monologue et le volant. Mes deux clients, très jeunes et très timides, n’en mouftent pas une.
Un peu avant 14 heures, nous retrouvons Kurt et son fils Louis ainsi que Justine, la cousine de ce dernier, sur le parking du chemin de Pierre-la-Treiche. Je suis le plus long à me préparer avec mes deux combinaisons à enfiler. Les autres n’ont qu’un casque à ficeler autour du cou. Nous faisons route à pied vers la grotte des 7 Salles enrobés par une température, proche du zéro, normale pour la saison. Kurt et Louis ont déjà fait Pierre-la-Treiche, mais voudraient mieux repérer les circuits pour encadrer par la suite. Je laisse donc le soin à Kurt d’ouvrir les hostilités.
Les jeunes, tous âgés entre la dizaine et son double, suivent sans broncher et goûtent à la dureté de la roche avec les genoux et les coudes. Le voyage, si l’on peut dire, n’est pas de tout repos pour des gosses plutôt habitués à la tablette. On alterne le déplacement reptilien avec la marche naturelle donnée à l’homme pour s’adapter aux profils des conduits et des salles que
« De retour et passant devant la grotte garage, je ne peux m’empêcher de penser, qu’il existera ici, à jamais, une empreinte de Daniel. »
Il est 16 heures, et après un petit goûter, je propose, puisqu’ils ne sont pas fatigués, de faire un aller retour au Spéléodrome dans le puits de Clairlieu. Le champ des vaches est gorgé d’eau et un étang s’est formé au fond de la vallée à proximité de notre point d’entrée. Ce lieu est une première pour toute l’équipe que j’accompagne. J’ouvre le couvercle, et une bouffée d’air chaud s’échappe par notre accès. Il ne pleut pas dehors, mais il pleut dedans. On se fait humecter sérieusement, une échelle sur deux, à la descente et à la remontée. En bas, il aurait fallu des bottes pour tout le monde, et avec nos baskets on ne remonte la galerie d’adduction que sur une longueur où les trottoirs sur les cotés nous le permettent. Cela occasionne quand même un bel aperçu sur les magnifiques et exceptionnelles concrétions du site.
Nous y voyons un gros nid de crevettes cavernicoles qui se chamaillent en se tortillant les unes sur les autres. De retour au pied du puits, je compte mes ouailles et constate qu’il m’en manque une. Catastrophe, les Niphargus l’ont dévorée. Je rebrousse chemin et retrouve mon Steven à l’embranchement, où il a tourné à gauche sur un choix d’orientation pifométrique, et nous à droite. Un dernier effort pour se coltiner les
Ils ne sont toujours pas fatigués (soit disant), mais la tombée de l’obscurité ne me permet pas d’en faire plus.
Sur l’itinéraire inverse, je reviens le volant entre les mains et, pour finir de mettre mes jeunes recrues dans l’ambiance, la musique à fond jouée par un CD de marches militaires.
Félicitations à mon bataillon, et bonne nuit à toute la marmaille.