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223.3 - Exploration à la baume Favière (39)

Théo PREVOT

dimanche 12 mars 2017

Mercredi 14 décembre, Martial est venu me chercher chez moi pour aller au local faire des E.P.I. Sur place nous retrouvons Bertrand, Jean-Luc, Bubu et ma mamie venue récupérer une commande de matos. Après avoir fait les mesures de corde, marquages et avoir assemblé le baudrier de Gilles, les autres retournent à leurs activités, le temps pour Martial et moi de préparer les kits pour le week-end qui arrive et nous repartons chez nous.

Comme vous l’aurez compris ce week-end on va faire de la spéléo et cette fois ça a l’air un peu plus costaud que d’habitude. Au programme : baume Favière (‑230 m). Pour info, il y a pas besoin de faire des tractions, abdos ou encore des pompes deux semaines à l’avance n’est-ce pas ******. Bref, nous serons sept à partir pour ce week-end dans le Jura. Vendredi 16 Martial passe me prendre puis nous allons chercher Sabine et enfin Jean-Luc. Comme je ne travaille pas le vendredi après-midi et que les autres se sont libérés tôt nous partons de Nancy vers 15 heures. Il est 18 heures passées quand nous arrivons au gîte. Ici ça caille, il fait ‑3°C et ils annoncent ‑10°C... On ne regrette pas le manteau. Jean-Luc et Sabine déchargent la remorque pendant que Martial et moi partons à la recherche du gouffre : heureusement que Martial a de bons souvenirs donc on n’a mis que 20 minutes pour trouver l’entrée. De retour au gîte nous mangeons et commençons à préparer le repas du lendemain en attendant que le reste de la bande arrive. Ayant reçu un message de Gilles à 18 h 45 disant qu’ils partaient, ils ne devraient pas être là avant 23 heures. En effet, vers 23 heures, Philippe, Séverine et Gilles nous rejoignent, puis nous allons peu de temps après nous coucher car demain le réveil est mis pour 6 heures.

Enfin... c’est le jour J ! On prend le petit déj’ et let’s go. Bon, comme prévu le thermomètre indique ‑10°C. Cette fois je connais quelqu’un qui va regretter de ne pas être venu, oui, oui, c’est Olivier... soit disant, je cite « Mon frère arrive le dimanche à 17 heures et il faut que je prépare les cadeaux pour Noël ». Enfin que d’excuses !

Arrivé sur le parking je pars en vitesse pour ne pas que les autres patientent de trop en haut des puits (perso je pense qu’ils ont dû un peu poireauter en haut car il y avait pas mal d’équipement). Le premier puits descendu Martial me dit qu’il y aura une belle lucarne à passer. La voilà, hop les sangles, tout, je descends et là :

Moi : Tu es sûr qu’elle est tout de suite la lucarne ?

Martial : Ouais normalement c’est une lucarne évidente.

Moi : C’est pas large quand même. Je vais remonter et voir plus bas.

Martial (descendu entre temps) : Non c’est pas là... Il faut faire un balancier normalement, ça doit être plus bas.

Moi : Oui c’est bon ! Eh oui, il fallait descendre 5 mètres de plus.

On enchaîne les puits qui, je l’avoue, ne sont pas des plus faciles à équiper. Nous arrivons sur un boyau peu large donnant sur un petit ressaut. J’équipe déjà et là je constate que la sortie du boyau ne va pas être évidente si je fais un fusion donc on partira sur deux nœuds de huit. Une fois en bas je continue puis soudain, du bruit se produit et j’entends au-dessus « Ça va Martial ? ». En plus de manquer de Spits ils ne sont pas tous bons car certains nous lâchent. Heureusement Martial connaît et descend tranquillement en indiquant « Celui-là c’est pas la première fois qu’il lâche ! Je m’en souviens ». Nous arrivons sur une étroiture. Ce n’est pas moi qui peux juger de ça, comme une lettre à la poste ! Quelques puits plus bas, bon ce n’est pas le tout mais on arrive bientôt au fond et je n’ai toujours pas fait de photos ou vidéos alors que pourtant ce n’est pas l’envie qui me manque. Plus haut les puits étaient super chouettes, mon préféré reste celui incliné un peu en forme de conduite forcée mais large. Et voilà on doit être au fond car ça ressemble bien au méandre du fond et il n’y a pas l’air de rester beaucoup de corde au fond du kit, mais oui... trois fois rien ! En fait non, on n’a pas encore passé le grand puits de fin ni les deux autres puits de dix-quinze mètres. Les puits descendus, ah ! Nous y voilà, ‑230, on est au fond record battu ! Enfin pour ma part.

Le reste de l’équipe nous rejoint puis nous mangeons. Il est déjà temps de remonter, plus rien de nouveau mais enfin je vais pouvoir sortir l’appareil photo ! Le premier kit de déséquipement ne sera pas trop dur à ranger j’ai eu le temps de trier les plaquettes et défaire tous les nœuds... eh oui, la remontée c’est plus dur que la descente. Les kits remontent tranquillement alors qu’une certaine Sabine, une personne devant moi, ne portera pas de kit car il y a « l’étroiture » à passer. Cependant elle sera excusée car elle en portera deux par la suite (vides ou pleins les deux ? Mystère...). En remontant on constate pas mal de trucs qu’on n’avait pas forcément vu à la descente, du genre des chauves-souris, quelques concrétions, mais vraiment quelques car il n’y en a pas des masses, ou encore certaines formes et couleurs que peut avoir la roche.

Cela fait bientôt 12 h 30 que nous sommes sous terre et nous voyons enfin le jour. Bien évidemment il s’agit d’une expression car en vérité on n’a pas vu le jour de la journée. Nous arrivons aux voitures et nous nous changeons. Tout le monde est content de cette sortie et ouais, cette fois c’était un peu plus sport que d’habitude. Il est 22 h et l’estomac commence à avoir faim. Rentrés on commence à apprécier le fait d’avoir préparé le repas hier soir, il n’y a plus qu’à mettre les pâtes dans l’eau et faire cuire la « bolo » et on pourra déguster. Le repas passé la fatigue se fait sentir sur la petite équipe de spéléos. Le temps pour moi d’aller prendre une douche et de filer au lit. Au programme demain, retour à Nancy pour pouvoir laver le matos car après c’est lundi et il paraît que tout le monde n’a pas de vacances... Avant de rentrer sur Nancy Martial nous montre deux sources où il a déjà plongé puis nous nous arrêtons pour acheter du fromage et repartons pour de nouvelles aventures.

Une fois arrivés au local nous lavons le matos, bien que celui-ci ne soit pas excessivement sale, puis nous rentrons chez nous en pensant déjà à notre prochaine sortie.

Un grand merci à Martial pour ce week-end ainsi qu’aux autres pour cette belle ambiance.

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