293.1 - De l’ombre à la lumière

Les grands esprits se sont rencontrés lors de ce merveilleux week-end du 8-9 octobre 2022 dans le canton des Grisons : Nico, Manu et moi. Nous nous sommes tous les trois retrouvés à Ludres et c’est de là qu’a commencé le voyage (qui avait d’ailleurs déjà commencé depuis Trêves pour Nico). Le petit van a pu nous accompagner lui-aussi jusqu’à destination et c’est ensemble que nous allions transformer l’ombre en lumière.

Après avoir posé bagages, ou plutôt après avoir posé pieds à terre en Suisse, nous avons pu être polis et dire Grüezi (Bonjour) à ce magnifique pays. Les connexions et les échanges se faisaient à l’intérieur de ce 3 m². Malgré l’heure tardive à laquelle nous sommes arrivés, cela n’a pas empêché la soirée de se terminer de sitôt. Petite anecdote sur cette soirée qui a été une belle expérience pour Manu que de se laver les dents à l’eau gazeuse.^^

Levé 8 h, et après une collation et une petite routine matinale, nous voilà partis pour le canyon Lavandignas. Dis comme ça, on pourrait penser qu’il se trouvait à côté du van, mais nous avons tout de même pris un bus suisse et fait une petite randonnée. Bien qu’elle soit raide, le paysage lui, valait le coup de tirer sur les mollets. Ce sont de très grandes montagnes rocheuses et enneigées que nos yeux nous laissaient contempler. Nous avons donc grimpé… grimpé… et grimpé… jusqu’à plus de 2 000 m d’altitude pour enfin s’arrêter au bord du canyon, un peu avant le début pour enfiler nos tenues de mannequins. Et c’est après 20 bonnes minutes que l’exploration commença. C’est un véritable Aqualand naturel que nous avons pu pratiquer, sans plastique, sans chlore, mais également sans eau chauffée… Mais quoi de mieux que de l’eau à température naturelle, surtout que nos combis nous laissaient penser à une température ambiante agréable.

Ce n’est qu’à la suite de cascades que l’on sentait que l’eau était vraiment chaude. D’ailleurs je peux vous dire, que ma première cascade m’a bien réveillé. Pour les endormis, mais pas trop, je recommande. N’ayant pratiqué qu’un seul petit canyon, j’ai pu être émerveillée par la beauté que le monde nous offrait. J’avais déjà pu être époustouflée par le dessous de la Terre, mais la surface de la Terre me laissait bouche bée.

Ce sport, bien qu’il ne soit pas des plus sexy lorsque l’on enjambe, qu’on se balance, qu’on glisse et qu’on tente de se rattraper en grimaçant, est, selon ma propre expérience, un des plus beaux sports nous ouvrant vers le monde. Bien entendu il n’est pas de tout repos, et il n’est pas sans risque. Mais je vous garantis que le risque en vaut le coup. Nous avons donc, ensemble et avec le sourire, descendu les cascades, crapahuté sur la roche et observé les parois rocheuses qui nous enrobaient comme dans un cocon. Nos 5 sens étaient à l’affût. Si vous vous posez la question du goût, il était lui aussi présent lorsque nous buvions un bon thé chaud. Le voyage dans Lavandignas s’achevait déjà, déjà ou enfin, pour ceux pour qui la vessie était pleine à craquer. Et c’est après que nous avons pu tourner la parodie de la petite maison dans la prairie en dévalant la montagne à pied.

Comme on le dit si bien, après l’effort le réconfort, et c’est le chocolat chaud (ou le cappuccino) qui ont pu nous réconforter dans un petit chalet lorsque la pluie commençait son travail. Retour dans le 3 m² pour 16‑17 h et après une douche sous la pluie et s’être rhabillés au sec, nous étions si heureux à l’intérieur du petit Van, qui nous apportait lui aussi sa chaleur. 18 h, APÉRO !!! Et la soirée s’enchaîna par des rires, des échanges, de la nourriture, des jeux et de la musique… Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu… C’est le sourire aux lèvres que j’ai pu m’endormir ce soir-là.

Ce matin-là, nous avions un programme, que nous avons préféré changer en raison des risques météorologiques. J’ai pu apprendre lors de ce week-end, qu’il valait mieux être un peu déçu de changer ses plans que d’y laisser sa vie en prenant un risque.

Selon les infos de Manu, le canyon que nous allions faire ne devait pas être « ouf ouf ». Mais c’est avec une grande détermination pour se changer sous la chaleur et la sécheresse (^^) avec des vêtements complètements secs de la veille que nous avons pris notre courage à deux mains et nous nous sommes lancés dans cette nouvelle expédition : Valcosenz.

Nous avons finalement été agréablement surpris par la beauté du paysage à l’intérieur de ce canyon et par ses différentes propositions aquatiques (cascades, toboggans et escalades). Pour imager ce que nous voyons à ce moment-là, nous étions au fond d’un gouffre qui nous laissait voir les arbres flamboyants de la saison avec de magnifiques cascades qui s’écoulaient le long des parois. Nous pouvions voir les arbres par en dessous avec leurs racines qui sortaient des parois et qui formaient des étoiles. Ce canyon, qui avait un paysage à l’opposé de celui que nous avions vu la veille, était tout aussi majestueux car il nous laissait voir la forêt sous un autre angle. Nous appréhendions cette sortie compte tenu des conditions météorologiques, mais je peux vous affirmer que je n’étais pas déçue de ce si beau voyage. Selon la pensée de Manu, qui est également partagée par Nico et moi, la beauté du voyage ne se définit pas qu’à travers le canyon mais lorsque les bonnes personnes y sont présentes. Par conséquent il ne s’achève pas après plusieurs heures de canyon, mais le voyage continue à chaque instant et il se termine lorsque nous rentrons chez nous. Et c’est avec nostalgie que ces moments revivent à travers nous.

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Une citation tirée du film Harry Potter par Albus Dumbledore : « Mais vous savez, on peut trouver du bonheur même dans les endroits les plus sombres. Il suffit de se souvenir d’allumer la lumière. »

Et c’est par ces mots que je conclus ce merveilleux voyage qui, malgré les conditions et les changements de plans, permet de faire se rencontrer des âmes qui se découvrent et découvrent le monde tel qu’il est vraiment, très loin des normes sociales, de la société de consommation et de l’égoïsme humain. Alors, simplement merci.

PS : une petite pensée pour Mickaël, très petit garçon, qui nous aura beaucoup fait rire.