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04.1 - Liberté ou sécurité

Christophe PREVOT

mercredi 1er janvier 2020

Depuis que la spéléologie est née, officiellement en 1888, chacun a pu apprécier la libre pratique de cette activité : n’importe qui peut parcourir une cavité souterraine quelle que soit son degré de difficultés à condition que son accès ne soit pas réglementé. Bien sûr, nous préférons, nous les spéléos affiliés à la Fédération Française de Spéléologie, que la pratique soit surtout libre pour nous et réglementée pour les autres que nous appelons simplement des « amateurs »... L’accès à de nombreuses cavités est réglementé (pour mémoire : le spéléodrome, le Rupt-du-Puits et les grottes de Pierre-la-Treiche, d’Audun-le-Tiche ou de Savonnières-en-Perthois en sont des exemples proches de nous géographiquement) et seuls les fédérés ont le droit d’y accéder. Néanmoins, les accidents en spéléologie existent malgré les règlements et sont malheureusement causés par des fédérés parfois chevronnés (voir les accidents de Septembre).

Depuis le début de l’année nous avons vu l’École Française de Spéléologie commencer à mettre en place des niveaux de compétences pour avoir le droit de pratiquer la spéléologie car l’un des rôles de l’EFS « est de former les spéléologues à une pratique sécuritaire ». Vous avez tous été informés des projets de formation personnelle basés sur des niveaux (9 en tout) identiques à ceux qu’on trouve en plongée à la FFESSM. Le 5 Octobre l’EFS a écrit aux cadres fédéraux pour leur signaler l’état des travaux :

  • mise en place de la réforme des stages pour 1999. Celle-ci concerne l’initiateur et le moniteur (modifications des référentiels, cahiers des charges et formulaires) ; l’instructeur reste inchangé.
  • abandon de l’idée des niveaux de progression dans la formation personnelle MAIS il y aura un débat aux journées d’études de 1999 sur « la création d’un référentiel général et précis couvrant toutes les formes de pratique » pour une mise en place en l’an 2000.

L’objectif global reste présent car « la formation effectuée dans les clubs doit être valorisée. Il faut donner les moyens au spéléologue de s’évaluer durant sa formation. Il faut également permettre à l’encadrement du club de certifier les étapes de la formation personnelle ». De plus, « la valorisation du diplôme d’initiateur au niveau des clubs, par la validation des niveaux de formation personnelle, devrait relancer le dynamisme de cette formation ». L’EFS n’a-t-elle pour seuls buts que l’augmentation de ses revenus et la vie de ses permanents par l’intermédiaire des stages d’initiateurs (baisse des candidatures sur 3 ans de 46 %) ?

Les questions que chacun se pose restent donc d’actualité : Quelle spéléologie pourrons-nous pratiquer demain ? Qui pourra la pratiquer ? Ne pourrait-on concevoir une spéléologie libertaire, où les cadres fédéraux continuent à enseigner, animer et encadrer et où les spéléologues, dits “de base”, poursuivent leurs explorations sans devoir justifier de leurs compétences et de leurs droits ?

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