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246.2 - Val-de-Fer, acte 3
Pascal Houlné & Bernard Le Guerc’h
samedi 9 février 2019
Bernard, Jean-Michel, Pascal A., Dominique, Gilbert et Pascal H., avions rendez-vous à 9 h à l’entrée du carreau de la mine. Le froid hivernal nous a aidés à nous hâter vers l’entrée, où Dominique essayait en vain d’ouvrir la porte sécurisée, le gel étant à l’origine de la difficulté. En insistant, on arrive enfin à se réfugier à l’intérieur.
Le programme du jour consistait à visiter les secteurs de Val-Fleurion et Val-de-Fer, proches des anciennes entrées. Nous avions sous-estimé le temps et, en fin de compte, seuls les secteurs de la Vierge et de la Sivrite ont pu être explorés. Il faut dire que ces endroits couvrent un dédale de galeries et de chambres d’exploitation qui se croisent et se recroisent sur des niveaux différents.
Nous optons pour faire du systématique, chaque galerie, passage, descente ou remontée sont visités. Nous avons l’impression d’être dans un labyrinthe mais on se retrouve à chaque fois ce qui nous rassure sur la méthode. Nous croisons des signalétiques intitulés « travaux archéologiques » et des étiquetages d’objets et matériels réalisés récemment par une petite équipe menée par un ancien Usanien.
C’est l’heure du thé accompagné du fameux gâteau de Bernard arrosé d’un breuvage élaboré à partir de cannes à sucre. Rien de tel pour se requinquer et reprendre la suite de l’expédition.
Après avoir épuisé toutes les possibilités du niveau inférieur, nous voilà enfin devant les travaux de la Vierge.
Surprise, nous apercevons un nouveau véhicule transformé par François Boyette, une ARO 4×4 avec un toit renforcé par des étais métalliques verticaux. Un peu plus loin, c’est désormais un camion Mercedes à cabine coupée pour pouvoir circuler dans les galeries basses. On s’interroge sur la taille du parc automobile que François a pu laisser en souvenir.
Nous progressons lentement vers les chantiers de la Sivrite, ralentis par les prises de vue à chaque fois que l’on aperçoit de nouveaux matériels, empilements de rails ou quelques originalités de galeries.
C’est l’heure du déjeuner, indiquée par l’estomac de Jean-Michel qui se trompe rarement. Nous optons pour un refuge de mineurs sommairement aménagé mais qui nous suffit pour nous mettre dans l’ambiance. Cette fois-ci, nous n’avons pas oublié de quoi étancher notre soif, nous n’avons que l’embarras du choix pour accompagner les spécialités dont un super foie gras amené par Bubu. Un vrai repas de chef porion !
Rassasiés, nous nous arrêtons pourtant aussitôt pour photographier un fleuret remarquable par sa taille, plus de 4 m, utilisé par des foreuses pour la préparation des plans de tir.
À quelques mètres de là, une chambre d’exploitation inhabituelle à Val-de-Fer d’une taille impressionnante et qui présente l’originalité d’être taillée dans un minerai compact et non faillé et qui n’a nécessité aucun maintien du toit. Nous avons eu la chance un peu plus tard de cheminer dans certaines galeries très larges creusées dans ce même type de couches.
Nous cheminons à travers Sivrite, beaucoup d’anciens rails et quelques outillages et des concrétions à l’intérieur des chantiers mais rien qui nécessite de s’y attarder davantage. Nous reprenons la direction retour.
Dans une secondaire nous nous arrêtons pour admirer des milliers d’aiguilles de gypse de 4 à 5 cm sur un toit de marnes grises. Nous notons l’endroit dans nos mémoires afin d’y revenir pour des prises de vue.
Nous arrivons enfin vers les deux autres entrées de Val-de-Fer pour explorer des galeries qui sont très proches des affleurements et, plus nous les bordons, plus les effondrements sont nombreux.
Par contre, cette zone regroupe de superbes galeries ainsi que des matériels et anciennes installations techniques, très probablement figés pour l’éternité en ce lieu.
L’heure tourne, il faut penser à regagner nos foyers. L’objet de notre prochaine visite est déjà décidé, ce seront les abords sud-est et sud-ouest de Val-Fleurion.
Dehors, la nuit est tombée et la serrure est à nouveau gelée !