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273.3 - Val-de-Fer (acte 14, 21/12/2020)
dimanche 9 mai 2021
Photos : Pascal Houlné,
Bernard Le Guerc’h et Pascal Admant
Participants : Gilles Jeanson, vice-président de la CCMM en charge de l’eau et de l’assainissement, Sébastien Grujard, agent technique à la CCMM, et, pour l’Usan, Jean-Michel Guyot, Bernard Le Guerc’h, Pascal Admant et Pascal Houlné.
Afin de gagner du temps, il avait été décidé de passer par l’entrée de Val Fleurion. Les objectifs du jour étaient précis :
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faire un rapprochement détaillé entre le plan et le terrain du tracé principal menant à Maron-nord et Petite-Goutte y compris en distinguant les différents niveaux,
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relever les circulations d’eau sur les mêmes secteurs en différenciant celles qui se dirigent vers Fond-de-Monvaux et celles qui cheminent vers Petite-Goutte et qui ne sont pas récupérées,
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vérifier l’état du rail sur l’ensemble du tracé,
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vérifier si des désobstructions existent aux anciennes entrées de Maron-nord et Petite-Goutte.
Des parties de plans représentant les tronçons à travailler avaient été grossies pour permettre de reporter les données plus facilement. Trois d’entre-nous étaient mobilisés pour les repérages et pointer sur les plans chaque caractéristique, numérotation ou nomination de galerie, indication de métrage, matériels, etc.
Cela nous a occupé jusqu’à la pause de midi au carrefour menant à Maron-nord. Assis confortablement sur un amas de rails, nous avons pu nous restaurer et déguster en dessert le gâteau de Bernard.
Les circuits de l’eau sont surprenants. Si l’on se réfère à la galerie principale qui mène à Fond-de-Monvaux, l’eau circule parfois en niveau inférieur, parfois dans des galeries de niveau supérieur. En suivant le cours de l’eau, on s’aperçoit en fait que cela est dû uniquement à des différences de pendage entre les galeries des différents niveaux et qu’au final certaines galeries se rejoignent à un même niveau et que les eaux se réunissent dans le même collecteur.
Ce phénomène a pu être vérifié en empruntant ces galeries souvent encombrées de boues (niveau inférieur) ou de marnes effritées tombées du plafond (niveau supérieur).
Si l’on considère qu’un pendage de 2 % constitue un dénivelé nécessaire pour un bon écoulement de l’eau, à partir d’un point 0, il suffit de faire varier ce pourcentage d’un ou deux points pour obtenir, sur une distance de 200 m, un écart de 2 m (1 %) ou 4 m (2 %). Concrètement cela se traduit au départ soit pour une chute d’eau en niveau inférieur puis écoulement de l’eau à partir d’un pendage plus faible que celui de la voie de roulage, soit l’orientation de l’eau vers une galerie à faible pendage puis à la distance souhaitée provoquer une chute d’eau vers la voie de roulage. La galerie de roulage devant être le plus possible sèche c’est un bon moyen de résoudre le problème surtout s’il s’avère possible d’utiliser, au moins pour partie, d’anciennes galeries. Deux des cascades visualisées sur le long de la voie de roulage sont les résultantes de cette technique. Cette observation permet, en cas d’éboulement en niveau inférieur ou supérieur, de rediriger l’eau sans difficulté vers la galerie de roulage qui mène à Fond-de-Monvaux.
La seconde observation importante est la visualisation de la provenance des eaux qui alimentent le collecteur. Hormis celles qui prennent leur source dans les quartiers sud à proximité des entrées et qui cheminent dans la galerie parallèle à la voie de roulage, les autres ruissellements arrivent des quartiers Ouest d’exploitation.
Une visite des secteurs Est devra être programmée pour suivre la circulation des eaux et vérifier où celles-ci se regroupent sachant qu’une partie importante se dirige au Nord vers les galeries inachevées de Fontenoy qui devaient rejoindre les concessions de Liverdun et Croisette-Liverdun rachetées à cet effet par l’exploitant de Val-de-Fer. Il est fort probable que par infiltration naturelle, l’eau rejoigne le collecteur principal de Croisette-Liverdun (galerie Sainte-Barbe, visitée la dernière fois en 2014) pour se jeter ensuite dans la Moselle.
Pour visiter la partie finale de collecteur, trois accès étaient possibles :
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Le plus direct et le plus court, c’était par Fond-de-Monvaux mais la galerie n’est plus praticable à la suite de l’effondrement de la couche de marne qui comble quasiment toute sa hauteur (visite du 21/10/2020).
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Emprunter les voies qu’utilisait François Boyette en voiture par l’ouest, mais au moins un éboulement remet en cause cette possibilité. Il faudra aller vérifier ce qu’il en est surtout pour sa partie nord pour au moins s’assurer que l’accès pédestre demeure possible.
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Le chemin qui paraît le plus approprié est la voie roulage que nous empruntons habituellement.
La voie ferrée est en état sur plusieurs kilomètres permettant de circuler en sécurité en draisine et d’atteler les deux remorques existantes sur place et adaptées à la voie pour le transport de matériels et matériaux.
Vérification d’éventuelles désobstructions aux abords d’anciennes entrées
Nous avons commencé par l’entrée de Maron-nord. De nombreux éboulements de marne le long de la galerie finale et l’effondrement à proximité de l’entrée n’est pas franchissable où alors le passage est rebouché à chaque fois mais aucune trace n’a pu être décelée.
Direction l’entrée de Petite-Goutte
L’approche de cette ancienne entrée est encombrée de tas de marne et le haut niveau d’eau est un frein surtout que nous sommes encore en période d’étiage. Les visiteurs du jour ont été unanimes, il y a peu de chance que des personnes accèdent par là. Certains chantiers à l’est et au sud sont très proches d’affleurements qui pourraient déboucher à la suite de mouvements de terrains. C’est à vérifier. Mais peut-être que les visiteurs occasionnels ont-ils tout simplement une clé ?