284.3 - Imagine le Rupt-du-Puits !

Ce dimanche 6 mars, Marie, Lorine, Amélia, Théo ainsi que moi (Anaëlle), nous sommes tous présentés au local pour la sortie au Rupt-du-Puits (Robert-Espagne, 55).

Ce fut une journée chargée en émotions quant au fait que nous allions aller dans l’eau. Certains frileux ? Et c’est le cas de le dire. Le temps du chemin, le soleil nous a d’ailleurs accompagné, et nous nous sommes tous retrouvés dans la forêt devant un cube métallique comparé à une « grosse poubelle ».

Il faut savoir avant cet écrit sur cette sortie que l’humour ainsi que l’imaginaire était au rendez-vous !

La descente de 50 mètres s’est faite, plutôt rapidement pour le coup, contrairement à… J’en dirai davantage à la fin, mais peu de temps après une descente agréable dans ce tube. Nous nous sommes vite retrouvés les pieds dans l’eau. Le voyage pouvait alors commencer.

Un grand couloir se déployait devant nous, mais heureusement les chaussettes néoprènes nous gardaient bien au chaud. Comme nous connaissons tous le contexte actuel, nous nous sommes imaginés nous réfugier à l’intérieur et faire notre petite vie ici. Nous avons d’ailleurs découvert des douches, des toilettes, un distributeur à café, un coin bar ainsi qu’un petit potager, pour semer nos plantations, qui se trouvait sur une jolie vue panoramique. Tout cela grâce à notre imagination débordante. Grâce aux idées de chacun, si on levait les yeux au ciel, nous pouvions observer des formes semblables au Titanic et les blagues sur ce malheureux Jack fusaient dans nos cerveaux. Eh oui, la spéléo ne fait pas travailler que le physique.

Marie, toujours devant, à la recherche d’adrénaline a monté sans surprise une grande butte. Et a fait le retour sur son arrière-train. Dommage évidemment il n’y avait pas là un joli toboggan mais quoi de mieux qu’un talus de sable !

Pour le repas, et après s’être bien lavé les mains à la source, chacun avait là son petit encas, plus ou moins végétarien selon les personnes. Quelques minutes suffisent et nous voilà repartis dans ce voyage excitant.

Une petite escalade est là pour ensuite contempler les « cascades » tant évoqué par Théo. Ce ne sont pas les chutes du Niagara, mais la vue est tout de même bien appréciable. C’est après avoir continué dans les profondeurs de la grotte qu’un os a été trouvé. Avons-nous été archéologue le temps d’un instant… ? L’aventure était à son comble, nous étions libres du chemin. Nous avons testé des petits trous où il fallait ramper sur le sol argileux, ce fut une belle occasion de s’éclabousser avec. Finalement si nous le choisissons, nous pouvons rester des enfants en profitant simplement des choses que la vie nous offre. Et c’est d’ailleurs pour figer ces instants qu’une petite séance photo s’est imposée à nous.

Une fois au bout, toujours dans la joie et la bonne humeur, nous avons donc fait demi-tour. Nous avons découvert d’autres toilettes (notre imagination était grande), ceux-ci un peu plus grands que les précédents. Dans ces grandes cuvettes d’eau, la question d’être mouillé n’en était plus une... Le sol était jonché de petits cailloux rouges et le fait de s’amuser avec pour dessiner (de manière éphémère bien entendu) nous a occupés quelques temps.

J’ai pu remarquer que grâce à toute l’imagination que nous avons eue sur l’aller, nous avons pu reconnaître chaque endroit au retour et ainsi s’y retrouver. Peut-être est-ce ça le secret du spéléologue… Trouver tous les moyens possibles pour s’y retrouver au retour. Bien sûr, encore faut-il que ça ne soit pas une boucle.

Arrivés de nouveau devant ce grand tube de 50 mètres, qui n’est d’ailleurs plus une descente mais bien une montée, le mental est bien présent. Le physique, lui, commencé à lâcher. Mais nous ne nous sommes pas découragés et avons donné corps et âme pour arriver au bout. Il était pourtant bien loin. Mais c’est vivant et fier de nous que nous arrivons dehors.

C’est après avoir retiré tous nos vêtements, et en avoir remis (des secs !), que le voyage s’acheva.

Merci pour cette belle expérience d’où je ressors à chaque fois plus vivante et plus grandie que la veille !