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286.2 - À la chasse aux œufs de Pâques

Jean-Michel Guyot

samedi 4 juin 2022, par Bertrand Maujean

Par une journée magnifique, de ce lundi de Pâques, je faisais l’accompagnement d’un groupe de nos amis spéléos belges. Il était 11 h 30 sur le parking, lorsque Jean-Paul, du Spéléo-club alpin de Namur, m’y retrouvait. À la suite d’une authentique crevaison avec un clou à 1 km du point d’arrivée, le reste de l’équipe se pointait. Ils avaient retrouvé la frite. Avec Thierry, Pierre, Jonathan, Bastien, Maxime, Adrien, à s’envoyer un frêle sandwich et une banane dans l’estomac nous étions tous équipés. Eux, en combi rouge et bottes, et moi en chemise cuissardes. Ça surprend toujours, le guide se différencie et dénote sur le tableau.

Le puits de 63 m engloutit tous mes clients un par un. Pas de blague, l’un d’eux atteignait une taille de 2 m, curieusement, je l’ai retrouvé en bas plié en deux. Toutes les douchettes coulaient à fond. De l’eau comme rarement vu. Phénomène qui traduit de grosses précipitations pluviométriques auparavant sur le plateau de la forêt de Haye. On partait chercher les œufs, nous n’avons trouvé que des perles en calcite, ça ressemble à du chocolat blanc, mais croyez-moi ça reste quand même moins digeste qu’une quantité excessive de vrai chocolat noir. On traversait plusieurs passages instables à cause des billes et du courant. Pour certains, ça faisait 20 ans qu’ils voulaient venir au Spéléodrome, et pourtant l’autoroute ne passe pas loin. On y était, on poussait jusqu’à Saint-Julien.

Faut pas rêver, 3 h de route pour le retour et rentrer, mais avant 3 h à patauger dans la flotte pour en sortir avec un soleil radieux plein les yeux.

Par cette belle journée, sur le chemin du retour, nous avons croisé des gens, forcément la tenue interroge, les ignorants de la culture du monde souterrain pensaient que l’on grimpait aux arbres. Revenu aux voitures, on partageait un paquet de gâteaux belges pour se retaper de nos émotions. On se changeait et nous libérions les jeunes qui travaillaient le lendemain. Avec les deux pensionnés nous partions chercher la corde restée suspendue au point de départ. Le chef m’offrait des bières de Namur à remettre à mon chef Pascal qui m’avait imposé cette sortie. Je constate avec effroi que c’est toujours les mêmes qui bossent et les autres qui trinquent. Je n’avais qu’à travailler mieux étant jeune et être chef aujourd’hui. Bon retour à nos camarades wallons.

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