292.2 - Travaux au Fond de la souche

Mercredi 31 août, alors que la réunion de rentrée bat son plein, Bertrand nous explique le fonctionnement de la balise Arcana-B qu’il est prévu d’utiliser dans le courant du mois de septembre au Fond de la souche. L’idée étant de relever plusieurs points afin de vérifier l’exactitude du relevé topographique, la solution de placer plusieurs émetteurs sous terre n’étant pas réalisable pour des raisons de perturbation des ondes, j’avais envisagé de faire des allers-retours. Après discussion certains proposent de tirer une ligne téléphonique. En effet, faire des allers-retours risque de prendre beaucoup de temps et surtout est très exigeant physiquement ! Bien que nous ne soyons pas sur une cavité majeure, l’affluent du Claco et le long laminoir tranchant du réseau 79 rendent la progression délicate. Tirer une ligne traditionnelle pour la démonter juste derrière ne me semble pas non plus pertinent... Nous arrivons finalement à nous mettre d’accord sur la pose d’un câble téléphonique qui traîne au local. Il sera suffisamment solide pour résister dans le temps, l’idée étant de le laisser en fixe au moins pour l’année à venir afin d’avoir un moyen simple de communiquer entre la surface et le collecteur. Chose potentiellement intéressante pour la réalisation d’une seconde entrée sécurisée ou encore pour la reprise des plongées au siphon 71.

C’est ainsi que Laurent V., Julien B., Thomas B. et moi nous nous retrouvons dimanche 4 septembre après-midi à Harmonville. Après une fausse bonne idée de ma part pour gagner 5 minutes nous en perdons finalement 20 avant de commencer le chantier. Nous préparons dans un premier temps toutes les fixations (chevilles à frapper de 6 mm équipées de fil alu pour maintenir solidement le câble) et ledit câble, évidemment nous n’avons pas un joli touret prêt à l’emploi mais des longueurs parfois emmêlées, sectionnées, etc. Nous passons trois bons quarts d’heure à tout faire propre et à enkiter. L’objectif est déjà dans un premier temps de voir si l’entrée n’a pas bougé cet hiver puis de faire deux équipes. La première constituée de Thomas et Julien pose le câble tandis que la seconde constituée de Laurent et moi-même élargissons la zone d’entrée. Je me retrouve finalement seul en bas des puits, Laurent ayant fait un refus d’obstacle dans la chatière d’entrée. Julien part en premier et perce les trous tandis que Thomas le suit en déroulant la ligne et en l’accrochant. En attendant je m’attelle à ma tâche, le passage que je veux élargir n’est pas atroce, loin de là d’ailleurs, mais l’idée de se le farcir plusieurs fois durant le mois ne m’enchante pas et être trois au fil n’apporterait pas grand-chose. Je me lance donc avec ma mèche de 14 ´ 600, l’objectif étant de passer à quatre pattes. Les autres ne sont pas très loin, une fois le tir prêt j’avertis mes collègues que ça va boomer. « OK, tir dans 3, 2, 1... BOOOOOM ! » Ça n’a pas raté et je suis bien content du résultat, c’est vachement efficace par rapport aux trous de 8 ´ 600 que je fais habituellement. À ce rythme encore deux tirs et ce passage ne sera plus qu’un vieux souvenir. J’entame un second trou, les autres reviennent ils ont avancé d’environ un tiers (soit 60‑70 m) mais Thomas devant être demain pour 8 h à l’ouest de Paris nous continuerons un autre jour. Je profite du temps qu’ils remontent pour terminer le trou et en faire un second de l’autre côté de « l’étroiture ». Nous laissons les 25 m de remontée équipés. Dehors Laurent nous dit avoir entendu péter. Nous ne tardons pas. Thomas et moi faisons un détour par Pierre-la-Treiche pour voir si un kit vert oublié par Jean-Marie Toussaint il y a quelques jours de cela y est toujours. Nous ne trouvons malheureusement rien...

La suite d’ici une semaine... Un ou plusieurs micro-tirs seront à faire en haut du puits pour faciliter le passage des étudiants d’UniLaSalle Beauvais pour leur stage d’ingénieur géologue en partenariat avec l’Usan pour un projet d’étude lié à l’Aroffe.