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304.1 - Camp spéléo Bauges août 2023 (suite et fin)

François Schott, Maud Rochatte & Olivier Deck

dimanche 3 décembre 2023, par Bertrand Maujean

J5, Maud :

Je n’ai pas la forme, je suis barbouillée (la tartiflette de la veille a eu raison de moi) et l’idée d’une journée les pieds dans l’eau (voire plus) au froid ne m’amuse pas du tout. Je veux passer un bon moment et ne pas mettre en danger mes camarades : je resterai au chaud à la surface. Je m’imagine déjà pouvant me reposer et profiter de tout ce temps libre. Olivier parle d’une sortie du trou à « vraiment maximum 20 h », je pourrai préparer le repas en écoutant Homogenic de Björk (les lieux me donnent envie d’écouter ça depuis notre arrivée), ils pourront se mettre les pieds sous la table évitant ainsi un dîner trop tardif.

Je pars avec eux en voiture, ils vont voir si le creux de la Cavale, leur puits de sortie, est équipé. Pour moi ça sera mon départ de randonnée.

Je profite de la fraîcheur (toute relative, aujourd’hui encore il est annoncé plus de 33 °C) des sous-bois. C’est un itinéraire vraiment tranquille qui me mènera jusqu’à la croix des Bergers, située juste en face de notre gîte. De là, je peux voir le mont Blanc, majestueux. Je déjeune à la bien nommée Froide fontaine. La fin du parcours se fait en plein cagnard.

Après une douche froide, je commence la préparation du repas, il est 15 h. À 16h30, je décide d’aller faire deux-trois courses car nous allons manquer de l’essentiel : PQ, pain.

Arrivée sur le parking du supermarché de Drumettaz, la chaleur est impressionnante : 37 °C ! Dans nos trous, en altitude et en fin de journée, nous ne prenons pas conscience de ce qui se passe ailleurs. Je rentre et propose une deuxième fois à Harko de sortir. La première fois, il n’a manifesté aucune réaction à la vue de sa laisse. Là, il réagit et nous sortons nous promener. Il traverse la rue, se soulage sur un piquet de parc, s’arrête sur le bord de la route, hyperventile 5 minutes sans bouger, me regarde quand je tire sur la laisse pour marcher, ne bouge pas, hyperventile 5 minutes sans bouger, ne bouge pas, me regarde quand je tire sur la laisse pour marcher, traverse la rue pour rentrer.

Promenade du chien : check.

Tout est près, il est 19 h passé. J’ouvre un paquet de chips, me sert un verre de vin rouge, m’installe dans le fauteuil, ouvre mon livre. Je me dis tu vas voir, tu viens enfin de te poser, ça va les faire venir... Ou pas... Vers 22 h, je décide d’aller voir au parking du trou de sortie s’ils sont là et de trouver du réseau pour demander à Théo ou Olivier Gradot à partir de quand je suis censée m’inquiéter. Olivier Gr. me rassure : « S’ils ne sont pas là demain matin tu pourras t’inquiéter. »

Je rentre me coucher. Une demi-heure plus tard, ils seront là. Tout est prêt pour qu’ils puissent se mettre les pieds sous la table.

16,6 km, 5 h 15 (1 h 18 de pause), 338 m de dénivelé positif

J6 : Jeudi 24 – un peu de repos à Prérouge

Aujourd’hui, une cavité tranquille pour se remettre de la veille avec les motivés (Laetitia, Nathalie, Anaëlle, Maud, Benoît, François et Olivier). Olivier est déjà venu, mais a des souvenirs qui méritent d’être rafraîchis. D’abord, on rampe pas mal au début entre le lac des Touristes et la suite du réseau. Ensuite, les passages ne sont pas toujours très hauts, obligeant à marcher voûté. Il faut monter une corde pour accéder à de très belles concrétions où plusieurs photos sont prises. La zone supérieure est quasi immaculée, des cordes successives permettent de monter aux « étages » ou le décor blanc se reproduit ; une ancienne corde en place est totalement calcifiée ! Ce passage nous mènera aussi au siphon terminal que nous ne traverserons pas (du moins, pas entièrement pour certains).

Benoît décide pour sa part de rester en bas pour expérimenter ses techniques photos tranquillement.

Au retour, Olivier décide de faire une séance photo seul dans la galerie des marmites pour ne pas retarder/refroidir les autres. On doit se retrouver à la sortie pour visiter le lac Vert qui est, selon un professionnel croisé sous terre, le plus beau lieu de Prérouge.

Certes la séance photo a pris un peu plus de temps que prévu, mais ce qui a merdé, c’est surtout le XXXXXXX qui a caché le boyau de sortie. Olivier « s’amuse » une petite heure avant de retrouver ce XXXXXXX de boyau devant lequel il était naturellement passé plusieurs fois. Ça rajoute un peu de piment lorsqu’on ne trouve plus la sortie ! Anaëlle et Laetitia attendaient Olivier à la sortie pour visiter le lac Vert (c’était bien les seules – « t’inquiète pas pour Olivier, il fait ses photos... »). Ensuite c’est baignade dans les gorges ce qui permet de laver la combinaison.

Vivien nous quitte, comme prévu, en fin d’après-midi.

TPST : 6 h environ

J7 : vendredi 25 – les mines d’Hurtières

Les contacts avec les spéléos locaux (Christian Carrez) nous ont permis de contacter Laetitia, qui en plus d’être spéléo, s’occupe du musée des mines d’Hurtières et nous propose une traversée. À noter qu’une convention est en cours de signature avec le CDS pour que notre traversée puisse se faire de manière « classique » sous réserve d’être accompagné par quelqu’un du musée.

Le RDV est fixé à 10 h avec Laetitia et ses deux collègues Nicolas et Karen qui seront nos guides. L’accès aux mines nécessite 1 h de rando (250 m à monter) qui se sont transformés en 2 h afin d’accéder à l’entrée visée par nos guides. Disons qu’on n’a pas pris le meilleur chemin... (mais on n’en veut pas à Nicolas ou Karen – juste au cas où ils liraient ce compte rendu).

On accède aux mines par des portes fermées à clefs - d’où la nécessité et l’intérêt de contacter Laetitia afin de pouvoir réaliser cette traversée. Aucune corde n’est nécessaire pour notre cheminement d’environ 4 h dans la mine. Certains passages sont impressionnants lorsqu’on passe à proximité de filons au pendage quasi vertical ayant donné lieu à des puits artificiels de plus de 80 m de hauteur. Les volumes sont variés, on voit des puits, des restes de rails, des restes de wagons, des couleurs allant du jaune au bleu dans un environnement globalement très sombre en raison de la nature de la roche. Très belle sortie pour tous (sauf Sylvie à qui on avait vendu un truc tranquille... Difficile de savoir avant d’avoir vu !). On poursuivra la journée par la visite du musée (très bien car simple, pédagogique et courte) et une boisson au bar du musée.

Passage au lac en fond de vallée pour laver le matos, puis retour au gîte.

TPST : 3 h environ.

Liste de mots nouveaux :
 Biffler : (Vulgaire) (Néologisme) Mettre une biffle, c’est-à-dire gifler avec son pénis.
 Tarbeuler : bousculer, aller vite. Mais également utilisé pour exprimer le fait de faire l’amour de manière bestiale.
 Bukkaké : acte sexuel dans lequel un participant se fait éjaculer dessus par plusieurs autres participants.
 Shibari : bondage, art d’attacher pour le plaisir.


Voir en ligne : Lire la première partie dans LPU 303

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