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83.02 - Rassemblement ANAR 2005
Daniel Prévot
mercredi 1er janvier 2020
Cette année ce sont les Suisses qui ont organisé le rassemblement annuel des ANAR dont vous trouverez le reportage photographique en 131 vues sur le site http://photos.speleo.free.fr/category.php?cat=185&expand=13,185. Dans la suite de cet article j’ai indiqué régulièrement et entre parenthèses les numéros des photos correspondant soit aux personnes citées soit aux paysages, activités... évoqués. Sur le site les photos sont souvent accompagnées de commentaires.
Cette réunion a regroupé du jeudi 5 au dimanche 8 mai à l’AUBERGE POUR TOUS de VALLORBE (2155 et 2212), à la frontière franco-suisse sur la N57 (route de Nancy à Lausanne via Epinal, Luxeuil-les-Bains, Vesoul, Besançon, Pontarlier) de nombreux membres :
– de l’ANAR (Association Nationale des Anciens Responsables de la FFS) : T. BARTHAS (2207), L. BESSON (2230), Claude BOU (2249), Nicky BOULIER (2162), Pierre CATTIN (2204), Jo CAVALLIN (2147), Claude CHABERT ( ), Pierre CROISSANT (2159), Jean-Claude FRACHON (2157), Pierre GUÉRIN (alias PIK, 2141), Francis GUICHARD (Président de l’ANAR, 2152), Roger LAURENT (2202), Michel LETRONE (2151), Henry PALLOC (2216), Daniel PREVOT, Jean-Michel RAINAUD (2150), R. THEROND (2229),
– de l’ANARCH (équivalent suisse de l’ANAR) : Maurice AUDETAT (2205), R. BUSINI (2211), Maximilien DIANA (2145), Bernard DUDAN (2160), Gérald FAVRE (2149), Marc GENOUX (Président de l’ANARCH et du comité d’organisation de la rencontre, 2136), Jean-Claude LALOU (2213), Olivier MAIRE (2161), Jean-Jacques MISEREZ (2148), C. PERNOUX (2231), S. PIAGET (2206), R. SALTO 2170), René SCHERRER (2144), Daniela SPRING (2228), Jean-Pierre WIDMER (2146,
– de l’ANARBEL (équivalent belge de l’ANAR) : Lucienne GOLENVAUX (2143), Denis WELLENS (notre vieil ami flamand, 2139)
– et d’accompagnant(e)s : Yasmina BABEL (jeune et jolie spéléote libanaise, 2210), Me Pierre CROISSANT (2158), Patrick DERRIAZ (Président de la SSS, 2142), Cyril GENOUX (frère de Marc, 2153), Gaby GENOUX (épouse de Marc, 2137), Janine GUÉRIN (épouse de PIK, 2140), Christiane GUICHARD (épouse de Francis, 2164), Sylvana LETRONE (épouse de Michel, 2163), Me MAIRE (2234), Henry PAVILLARD (2138), Eliane PREVOT (épouse de Daniel, 2201)...
Il y avait réellement beaucoup de monde, aussi je prie ceux des participants ou intervenants que j’ai oublié de citer, de bien vouloir m’en excuser.
Ces journées furent vraiment très bien organisées, un grand merci à nos amis suisses, en particulier aux spéléos locaux qui guidèrent les « anciens » dans leurs tribulations souterraines et dont je n’ai pas relevé les noms.
Partis de Nancy le jeudi dans la matinée, nous sommes arrivés au lieu de rendez-vous, l’AUBERGE POUR TOUS de VALLORBE, à l’heure prévue (15h00), en même temps que notre ami flamand Denis WELLENS. Nous fûmes accueillis par notre ami suisse vaudois Jean-Pierre WIDMER qui nous lança avec son inoubliable accent du canton de Vaux « pour décharger, t’avais qu’à te parquer là ». Les formalités d’inscription remplies et l’installation achevée, les participants arrivés se dirigèrent vers la source de l’Orbe afin de visiter la fameuse grotte de Vallorbe.
Vallorbe est une petite ville frontière que j’estime à environ 5 000 habitants (elle en comptait 3 500 en 1991, selon Larousse). Elle doit son nom bien sûr à l’Orbe, petite rivière qui naît et traverse son territoire. En fait l’Orbe prend sa source en amont des Rousses dans le Jura français, elle ne tarde pas à former le lac de Joux, puis elle s’infiltre dans les calcaires pour résurger aux grottes de Vallorbe après un parcours souterrain de quelques km (5 km à vol d’oiseau). Cette cité s’étend au pied de la Dent-de-Vaulion (altitude 1 483 m) qui la domine de quelques 700 m. La région est fortement touristique et est dotée d’un bon réseau de chemins de randonnées. C’est également une région vinicole : 170 hectares de vignes assurent la production des « Côtes de l’Orbe », en rouge, blanc ou rosé.
Nous avons donc commencé les journées ANAR-2005, par une visite guidée des grottes (2108 à 2135), emmenés par Henry PAVILLARD, le doyen des guides de la grotte (83 ans), dont nous avons apprécié les commentaires, en empruntant le circuit touristique aménagé. À la fin du XIXe siècle la résurgence avait été plongée par un scaphandrier qui n’avait pu aller très loin en raison de la violence du courant. L’exploration du siphon a été effectuée de 1961 à 1965 par les plongeurs spéléos qui découvrirent un magnifique réseau. Le siphon d’entrée est assez court : une centaine de mètres (?). Aujourd’hui, on entre par un tunnel creusé en 1974, puis après un circuit parfaitement aménagé de quelques centaines de mètres on ressort par un autre tunnel creusé en 1987. Ce tunnel de sortie a été aménagé en une succession de salles contenant le « Trésor des fées » une extraordinaire collection de minéraux. La dernière salle de ce musée est aménagée en salle de réception, en salle d’honneur. C’est dans cette salle qu’eut donc lieu la cérémonie d’ouverture des journées. Nous eûmes droit, bien sûr, à plusieurs discours et à un vin d’honneur copieux et fort apprécié. Marc GENOUX, le dynamique Président de l’ANARCH, y a remis le « Diplôme d’honneur de l’ANARCH » à Henry PAVILLARD (2136) pour le remercier de nous avoir si gentiment guidé. Ce fut une petite fête truculente et bien arrosée de Côtes de l’Orbe (bien sûr) permettant à l’un des participants de pasticher Francis BLANCHE (?) en déclamant que « mieux vaut le vin d’ici que l’eau de là ». Le ton était donné, les journées s’annonçaient joyeuses.
Jeudi soir, après un repas correct mais ordinaire, c’est la soirée de présentation des journées par Marc (2154). Un film historique sur Bournois et Pourpevelle des années 70 nous rappelle l’époque des échelles. Il sera suivi d’un diaporama sur l’Orbe et les phénomènes. Au programme pour le lendemain : Grottes de Vallorbe (en spéléo, au-delà du circuit touristique...), Gorges de Covatannaz, Fort de Vallorbe, Musée Baud des automates.
Éliane et moi avons choisi pour le vendredi 6, la descente des Gorges de Covatannaz (2166 à 2179). C’est une ballade familiale sympa. Il convient de se rendre d’abord à la gare de Vuitebœuf où il y a un grand parking, puis de prendre le train (2165, prévoir de la monnaie, c’est un guichet automatique) qui mène à Sainte-Croix (c’est le terminus, il n’y a qu’une voie). La gare de Sainte-Croix est pratiquement le départ du chemin bien balisé de la randonnée des gorges. Au deux tiers environ de la rando et sur la gauche du chemin, on observe une Roche percée (2178), sorte d’abri. Un sentier en face mène à un petit chalet, refuge forestier, à une centaine de mètres (2176). C’était notre point de rendez-vous pour le pique-nique. Avant d’arriver à Vuitebœuf par la rive droite des gorges d’Arnon, on peut observer en face (donc en rive gauche des gorges), à plus de 200 m à vol d’oiseau et au milieu de la forêt, un splendide miroir de faille de 50 m de long sur 20 - 25 m de haut (2179, ce ne sont que des estimations pifométriques...) perpendiculaire à la vallée, que l’on pourrait prendre pour un mur de bêton dont la présence insolite en ces lieu n’a pas empêché certains d’entre nous de s’y méprendre. Toutefois je n’ai pu vérifier l’authenticité de mon affirmation.
Pour terminer la journée, certains du groupe de randonneurs ont choisi d’aller visiter le Fort de Vallorbe dit Pré Giroud , remarquable ouvrage fortifié construit de 1937 à 1941 et du type Maginot. L’arc jurassien a été muni avant la deuxième guerre mondiale de nombreuses protections et on peut observer en de nombreux endroits des barrières antichars appelées toblerone par les locaux en raison de leur ressemblance avec les célèbres tablettes de chocolat.
Quant à nous nous avons choisi de visiter le célèbre musée BAUD d’AUBERSON, des boîtes à musiques et des automates (2181 à 2199, Il est signalé sur le guide routier du Reader-Digest...). Je n’en dirai qu’un seul mot : REMARQUABLE ! C’est réellement un musée à voir. Si vous passez par là et si le temps ne vous presse pas, alors n’hésitez pas, faîtes un détour.
Ces visites effectuées, nous avions rendez-vous chez un viticulteur local pour une dégustation (2200)...
Le soir, R. BUZINI, spéléo de la Suisse italienne, photographe professionnel, nous a présenté un fort beau diaporama résumant plus de dix ans d’expéditions spéléos à Cuba, décoiffant !
Samedi 7 mai était consacré à une sortie géologique destinée à nous présenter l’arc jurassien suisse et à nous expliquer les phénomènes de l’Orbe. Au sommet de la Dent de Vaulion (1483 m), on domine toute la vallée de l’Orbe du lac de Joux à Vallorbe, c’est donc un endroit privilégié pour en expliquer les secrets. Mais en raison du temps, on se serait cru au sommet du Karstelberg dans les Vosges en février... Maurice AUDETAT qui nous y avait prévu une conférence (au sommet 2214, c’est le cas de le dire) a finalement renoncé et nous sommes descendus nous refugier près de l’auberge (fermée) point de départ d’un télésiège (2215) et du sentier qui mène au sommet. Cette ballade rafraichissante fut suivie d’une visite de quelques résurgences sur le flanc de la dent (2217 à 2219). Toute la journée fut entrecoupée d’averses glaciales répétées. Toutefois nous avons pu admirer un entonnoir (100 m de diamètre sur 30 m de profond) contrôlé par une vanne, en bordure du lac de Joux et qui sert de déversoir au lac lorsqu’il est en hautes eaux (2221 à 2224). C’est un des points de naissance de l’Orbe souterrain qui garde ses secrets.
Vers 17 heures nous avions rendez-vous pour l’apéritif, désormais traditionnel, chez Albert et Marlène MAILLEBERT (2232 et 2233), un couple sympathique de spéléos locaux, dont nous avons apprécié les pizzas et la chaleur de l’accueil. Marc leur a également remis le Diplôme d’honneur de l’ANARCH .
Le soir était réservé à l’assemblée générale de l’ANAR (2236 à 2248), qui se porte bien mais dont on déplore le vieillissement des membres (tiens, c’est nouveau ?) Ce fut l’occasion pour Marc de remettre le Diplôme d’honneur de l’ANARCH à son frère Cyril pour le remercier de son travail pour ces journées. Ce fut également l’occasion pour Michel LETRONE de remettre à l’ANARCH ainsi qu’à Maurice AUDETAT, des plaques commémoratives en céramique, fabriquées artisanalement par Michel et Sylvana. Bravo les Letrones, je ne vous connaissais ces dons d’artistes (attendez-vous à recevoir un jour des commandes). Ce sont là deux superbes plaques appelées à devenir des pièces historiques de collection (2242 et 2243).