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130.4 - Camp Jeune dans le Vaucluse 4 au 11 Avril 2009

David Parrot

dimanche 21 juin 2009

En France on sait rigoler ! Il suffit de savoir porter : 1 kit pour la descente, 2 kits pour la remontée et le troisième pour la santé !!! ah ah ah ainsi s’est déroulée la semaine du 4 au 11 avril sur le plateau d’Albion. Une semaine consacrée à tout plein de rencontres inattendues toutes aussi merveilleuses les unes que les autres et des gouffres de grosses ampleurs !

On consacrera le dimanche matin à la préparation des kits de matos en enkitant quelques 1000 m de cordes. Puis en début d’après-midi, Cécile V-M, Martial M, Sabine V-M, Cécile P et moi-même, partons à pied, du gîte de l’ASPA, situé à Saint-Christol d’Albion, pour entamer les 6 min de marche d’approche. Après un bref défilé de spéléo, sous un soleil battant, nous voilà entre 3-4 maisons. Devant nous, s’ouvre la trappe béante du grand trou souffleur d’Albion. Petite accélération cardiaque et hop, elle est ouverte !

Tout d’abord, le gouffre commence par une petite succession de puits (11m, 6m et 6m), largement espacés dans une galerie méandreuse, moins large que la normale, rien d’alarmant, Martial ne se plaint pas ! Puis vers -40m un filet d’eau vient gagner le fond de la galerie, en le suivant, il nous emmène directement au P35 qui à sa base est humide, même hors crue ! Après une petite contorsion pour passer une chicane, s’ouvre sous nos pieds le P42, où ici, la morphologie change totalement ! En descendant, il faut équiper une vire pour contourner la base du puits qui en cas de crue, "... hum on y pense même pas", on finit aujourd’hui par un P6 qui annonce le puits de l’Anaconda. (-150m). TPST : 5h30.

De retour dehors, il pleut ! Mouarf ça craint, paye la réputation sur le trou ... bref confiant je pars en sous combi au bistrot du coin, non pas pour prendre une bière, mais pour aller chercher notre Pierrot (Pierre ORTELI) nouvel adepte des camps. Après m’être fait accosté par le barman, je file sous une pluie battante chercher Sophie HOLHER qui, elle, est perdue dans le village (ce n’est pourtant pas grand !). Finalement l’équipe est au complet et la bonne humeur du camp se met en jambe. Pendant que certains s’exercent à la cuisine, que d’autres font les retrouvailles, je finis par enfiler des affaires sèches ! Ce soir petit briefing pour la suite de l’explo, et dodo.

Le lundi, une partie de l’équipe part visiter les environs du Vaucluse et l’autre partie, Pierrot, Sophie et moi-même, partons avec 2 kits par personne pour poursuivre l’exploration du Souffleur. Le temps n’est pas très bon, il flotte, mais d’après les informations fournies par les spéléos du gîte, ça passe ... mais nous arrivons vers -40m, où hier il n’y avait pas trace d’un torrent, mais aujourd’hui c’est le cas, petit coup dé-motivation, mais finalement avec les 2 zouzous derrière qui chantent, cela redonne un bon coup de boost et on décide de poursuivre avec précaution ! De retour au puits de l’Anaconda (P35) on commence à sentir les majestueux vides de ce qui fait la réputation du Souffleur, on enchaînera avec P7, P28, P4. Nous sommes à -200 m, en un claquement de corde, on est bel et bien devant le méandre de l’Ankou (200m) ! Pierrot et moi partons avec nos 2 kits de 180m de corde chacun et notre petite Sophie se charge de la bouffe ! Après avoir fait le tour des insultes et 1h15 de contorsion on finit par sortir de ce méandre, tous bien pris par un coup de fatigue, on décide de repartir en laissant les kits pour demain (à savoir qu’il n’y a plus de kit à porter sauf la bouffe pour demain !) , mais la tentation de découvrir la suite du trou me laisse entreprendre l’équipement d’une main courante pour aborder le Puits Ayme (P64), en se disant bien que c’était le dernier spit, rofff... et vu le vide qui s’ouvre en-dessous de moi, je décide de descendre quelques mètres, Pierrot derrière en silence (car Sophie grogne) me suit en donnant l’excuse : on pose les kits sur le palier en-dessous... De mon côté, toujours alléché par l’important vide, j’entame la descente en posant un fractionnement, mais Sophie grogne et on lui a promis de faire demi-tour, donc ainsi se termine l’équipement pour aujourd’hui (-250m).

Au retour nous mettrons 30 min à franchir le méandre à vide et en ressortant de celui-ci on a finalement compris le diminutif du méandre de l’Ankou : avec l’accent du sud, ça donne l’Ankoouuulé !!! On est tous d’accord pour cette conclusion ! Bref nous ressortons pour 19h.

TPST : 9h15.

La soirée est consacrée autour d’un bon repas que la franco-belge corporation a concocté puis à la formation des équipes. Globalement, les difficultés sont réduites, puisqu’il n’y a plus de kit à porter dans le méandre, Martial se chargera de l’équipement de la seconde partie. Pour la pointe de demain, nous accueillons avec joie Florian BIBRON (un spéléo des Pyrénées) alias BiB.

Mardi, lever 6h pour la 1ère équipe, composée de Martial, Cécile V-M, Sabine et BiB. Elle fera son entrée à 8h. D’après le petit dé-briefing, il n’y a eu aucune embuscade jusqu’au puits Ayme sauf beaucoup d’eau à la base des puits.

la suite ..... au prochain numéro !

Les photos sont à visionner ici : http://sunmx.free.fr/galerie/?alb=167

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