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262.2 - Week-end plongée à la Bèze et la Dhuit

Théo Prévot

mardi 9 juin 2020

Samedi 16 novembre alors qu’il était prévu de plonger dans le Doubs nous changeons de planning à la suite de la venue de David Bianzani, Loïc Perrouelle et Michel Ribera au CREPS de Dijon pour le week-end. Pour l’occasion Julien a fait une demande pour plonger dans la grotte de Bèze, et l’a eue ! On passera les détails sur sa facilité pour l’avoir (ce n’est pas la première fois…). Olivier étant sévèrement malade depuis le début de la semaine il ne pourra pas être de la partie, je pars donc avec Jean-Sébastien vers 10 h en direction de la Côte d’Or : la voiture est bien chargée bi‑7, bi‑6, deux bi‑12 et une 4 L, sans compter les affaires perso… Le rendez-vous étant fixé pour 14 h à Bèze, nous arrivons dans les temps et profitons de la pizzéria située à côté de la source avant de rejoindre Julien et Mathieu. Nous faisons un premier saut dans la grotte pour voir le niveau d’eau car la résurgence bouillonne bien (au point qu’il n’est pas envisageable de rentrer par là). Bon, pas trop de surprises, c’est un peu pareil à l’intérieur, ça promet ! Nous sortons et retrouvons David et Loïc qui viennent d’arriver sur le parking, Michel ne sera pas de la partie et David ayant eu des soucis météorologiques dans le Vercors n’a pas pu prendre de quoi plonger.

On se prépare puis rentrons dans la grotte pour nous mettre à l’eau dans la source de la Bèze ; le moins qu’on puisse dire c’est que ça pousse ! Loïc tente de rentrer dans le siphon de l’embarcadère mais ressort rapidement, la progression n’étant pas des plus simples nous renonçons et décidons de remonter la rivière pour voir si le siphon de la salle Blanc est praticable. Jean-Sébastien et Mathieu partent en premier et voient rapidement la puissance du courant. Nous les suivons en longeant la paroi ce qui est bien utile pour remonter le courant. Soudain la galerie se réduit rendant le courant encore plus violent ; Jean-Sébastien équipé de son bi‑12 galère à avancer et décide de faire demi-tour, Loïc le raccompagnera tandis que Julien, Mathieu et moi continuons. Nous voilà enfin au siphon, Julien plonge le premier et nous fait signe de le suivre. Je le vois soudain revenir et ne comprends pas trop. Je m’engage dans un boyau glaiseux sur ma droite l’eau devient instantanément marron et après un rétrécissement je retrouve une cloche d’air. Mathieu me rejoint dans la foulée. Après quelques minutes et toujours pas de Julien en vue, nous nous demandons ce qu’il fabrique puis le voici : il nous dit de ressortir car les conditions ne sont pas top. Le retour se fait nettement plus facilement, nous passons par un petit raccourci (siphon des Belles Mères), la zone où la galerie se rétrécit est équipée avec une chaîne : je tente de m’y agripper pour ralentir un peu mais à part faire le drapeau cela ne sert pas à grand-chose. Nous revoici à l’embarcadère, le temps de sortir de l’eau et nous rejoignons le reste de l’équipe. Même si les conditions n’étaient pas favorables pour plonger, la sortie fut bien sympathique et différente de la dernière fois.

Le soir il ne reste plus que Jean-Sébastien et moi. Nous avons pris une chambre d’hôtel à Bèze pour la nuit. Demain nous ferons un crochet par Bettaincourt-sur-Rognon (Haute-Marne) pour plonger à la source de la Dhuit mais avant tout… place à l’apéro puis au repas.

Dimanche matin nous nous réveillons tranquillement et prenons un petit déjeuner copieux avant de prendre la route. Après une bonne heure nous arrivons enfin en Haute-Marne. Nous allons voir le niveau d’eau de la source avant de nous équiper. Ayant regardé le niveau de la station de Saucourt nous nous doutons que ce dernier ne va pas être bien haut. Sur place le constat est simple, le niveau de l’eau est très bas ce qui annonce du portage assez important après le S1. On s’équipe en prenant soin de mettre une sur-combinaison, le tout à un bon rythme car ce matin il fait négatif. Jean-Sébastien part en premier avec un bi‑7 ; pour ma part je serai équipé d’un bi‑6 et d’une 4 L en relais. L’entrée exiguë et le niveau de l’eau relativement bas, la mise à l’eau prend un peu de temps. La galerie est superbe, très déchiquetée avec beaucoup de fossiles dans les parois, on en oublierait presque que la galerie n’est pas très haute. Au bout de soixante mètres de progression à deux mètres de profondeur je vois le miroir d’eau de la sortie, ça y est on va attaquer le dur de la sortie, soixante mètres de quatre pattes avec tout le matériel sur un sol chaotique et tranchant. Après une dizaine de mètres et les détendeurs ayant tapés un peu je décide de passer devant pour voir si ça s’améliore un peu car Jean-Sébastien est moyennement chaud pour continuer. Fait et dit, il aura bien fait de rebrousser chemin ! Je continue donc la progression et arrive enfin à une première diaclase où il faut descendre de cinquante centimètres pour rejoindre l’eau. Je plonge et vois immédiatement que cela ressort… Faux espoirs, la galerie ressort et la reptation va pouvoir reprendre sur une vingtaine de mètres durant lesquels je laisse ma bouteille relais de 4 L. Je me trouve de nouveau face à une diaclase mais cette fois-ci l’eau est un mètre cinquante plus bas, je commence à descendre en opposition avec tout le matos et me laisse glisser sur la fin. Enfin de l’eau, j’espère que cette fois sera la bonne ! Je prends le fil en main et entame la progression, la galerie devient plus large et prend vraiment une belle forme circulaire. J’arrive au niveau du point bas (‑17 m), ça remonte un peu avant de redescendre de nouveau à dix-sept mètres. J’arrive alors dans un large laminoir remontant puis après quelques minutes à un croisement. Je décide de partir à droite car c’est par là que se trouve la trémie finale, la galerie est toujours aussi belle et l’eau toujours aussi claire. Les étiquettes de distance défilent et me voilà dans une cloche d’air marquant la fin : je m’avance un peu dans la trémie pour voir à quoi elle ressemble et rebrousse chemin. De retour à la bifurcation, mon stock d’air étant encore large, je décide de m’engager dans le nouveau réseau découvert par Jean-Luc Carron. L’accès au réseau n’est pas très large (Julien m’avait prévenu de ne pas prendre plus qu’un bi‑6 pour m’aventurer dedans). Une trentaine de mètres plus loin je sors dans une diaclase assez haute et m’aperçois que le fil d’Ariane est assez haut au-dessus de moi : il faudra revenir avec un niveau d’eau plus convenable si je veux aller voir plus loin dans cette branche. Je décide alors de rebrousser chemin. Le retour se fait tranquillement, la remontée en opposition aussi bien que je n’aie pas voulu enlever mes palmes pour remonter. Avant de sortir je prépare déjà le matériel à passer en premier car la sortie n’est pas évidente avec tout sur soi. Une fois dehors je retrouve Julien et Jean-Luc venus faire un tour. Ils me demandent comment s’est passée ma plongée, charrient un peu Jean-Sébastien et nous regagnons les véhicules.

Il est un peu plus de midi et le soleil n’est toujours pas arrivé. Julien propose qu’on plonge tous ensemble avant de repartir et arrive à me convaincre malgré le froid qui s’installe. Nous sortons le compresseur de Jean-Luc pour regonfler les blocs puis Jean-Luc me propose d’allumer un gros brûleur qu’il a dans son camion pour que je puisse me réchauffer. C’est sans hésiter que je monte au chaud pendant que le reste de la troupe tente en vain de démarrer le compresseur qui semble fuir. Le temps passe mais aucune solution ne marche, pourtant ce n’est pas faute d’essayer… Après une bonne demi-heure nous nous résignons à ranger le matériel et reprendre la route pour de nouvelles aventures en espérant que le problème sera vite résolu pour Jean-Luc.

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