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311.3 - Week-end de canyonisme dans le Vercors

Anaëlle Dubourg

samedi 29 juin 2024, par Bertrand Maujean

Lors du trajet, nous admirons chacun le paysage grandiose du Vercors avec ses massifs montagneux et sa verdure qui s’étend à des kilomètres.

Vendredi 3 mai 2024 : Retrouvailles sur le parking au départ de la marche d’approche pour le canyon « Le Malin », nous retrouvons Nathalie, Sylvain et Anaëlle. Yohan arrive quelques minutes après, il habite dans le coin et connaît de nombreux canyons. Un petit temps habituel pour se changer et c’est parti pour l’aventure !

Nous marchons dans la forêt et nous arrivons assez vite sur le début du canyon. Un petit cliché avant de partir et on démarre tranquillement, enfin... pas si tranquillement que ça… La pluie a bien rempli les canyons ces derniers jours, le premier ressaut était bien engagé et rinçait plutôt bien. Il m’a fallu quelques minutes pour me dépêtrer, la descente était quelque peu impressionnante.

D’ordinaire ce canyon est quasiment sec en été… Les cascades que nous avons faites ne l’étaient pas ! Il n’empêche que les cascades étaient sublimes, et que le décor nous en mettait plein les yeux, au sens propre comme au figuré.

Le temps est passé vite dans ce canyon, et finalement le froid et le temps nous ont rattrapés, nous avons pris l’échappatoire et c’est tranquillement que nous avons regagné les voitures.

Yohan nous a gentiment invités à boire un coup chez lui après le canyon, où il nous a fait découvrir avec ses enfants sa grande maison. Ils ont de quoi s’amuser, entre les poules, les cabanes, les arbres, les plantes (les enfants connaissaient mieux les plantes que les adultes), le trampoline (où nous avons presque tous ensemble sauté dedans, adultes et enfants, et avons chanté main dans la main…). Il en faut peu pour être heureux et je pense qu’il est nécessaire de rallumer cette âme d’enfant, le tout est de ne jamais l’oublier, ça permet de mieux s’amuser.

Fin de la soirée, nous avons eu droit à un concert d’accordéon de la part de Yohan et de Chloé (sa femme), les larmes aux yeux, j’en suis restée émue...

Découverte du gîte « Les cabanes à Marik » dans lequel nous avions réservé, qui accueille spécifiquement des spéléos et des canyoneurs. Un super lieu pour se reposer et se ressourcer, avec une jolie vue sur les falaises vues du bas.

Nathalie a également remarqué la présence de spits sur des rochers.

Samedi 4 mai 2024 : Après une nuit reposante dans un magnifique cadre et un petit déjeuner qui rassasie, c’est parti pour une nouvelle journée pleine de surprises.

Nous étions partis pour faire un canyon, où nous devions vérifier le débit final qui pouvait être sec, ce qui n’était pas l’objectif pour nous. La surprise a été le chemin terreux que nous avons pris. Nous aurions dû nous arrêter plus tôt mais nous avons continué, pensant que le canyon se situait un peu plus haut. Le chemin était tumultueux et Nathalie a d’ailleurs commencé à s’embourber lorsque nous avons vu qu’il fallait faire demi-tour… Nathalie a reculé, Sylvain a fait demi-tour sur le chemin, ou tout du moins c’était un quart de tour : la voiture ne pouvait ni reculer, ni avancer, un fossé se trouvait à l’avant et une montée se trouvait à l’arrière.

Nous avons donc utilisé la technique du mouflage (Merci Sylvain) pour tenter de remonter la voiture et la désembourber. Sylvain tenait le volant et reculait pendant que Nathalie et Anaëlle tiraient toutes les deux sur la corde pour faire contre-poids. Nous gagnions centimètre par centimètre et nous y mettions nos tripes. À bout de souffle, après deux bonnes heures et après avoir changé d’arbre pour un angle différent, nous avons enfin réussi à remettre la voiture dans le sens de la descente !!

Une dame en passant nous a même demandé s’il était normal que la voiture se trouvait dans ce sens… ^^

Après avoir repris nos esprits, nous sommes partis constater le débit du canyon qui se trouvait à sec. Nous sommes ainsi repartis manger un bout dans une boulangerie et partis pour un autre canyon « Le Léoncel ». Sur la topo 3 h 45 avec la marche d’approche, pas trop engagé, et en cas de fort débit, nous pouvons contourner la rivière en marchant et sortir du canyon facilement. Le parking se situait à 1 minute du début du canyon, que demander de mieux.

Nous descendions quelques cascades et nous sommes arrivés dans une forêt tropicale, pas besoin d’aller en Amazonie pour trouver la jungle, c’était un endroit paradisiaque. À certains endroits nous nous laissions porter par le courant, une vraie rivière sauvage naturelle, pas celle de Center Parc. Des lianes le long des arbres avec un paysage d’une verdure éblouissante et de nombreuses petites et grandes cascades. Nathalie a eu le temps de prendre de nombreuses photos, qui permettent de garder en mémoire ces beaux souvenirs et ces beaux décors.

Ce genre de décor, on ne le voit pas tous les jours, certains penseront que nous sommes fous les spéléos et les canyoneurs, car ce sont des lieux « dangereux », mais finalement quoi de plus ordinaire de constater les merveilles de ce monde, les fous ne sont pas ceux qui ne souhaitent pas les voir ?

Niveau technique, Sylvain aura équipé tout le long, avec comme unique amarrage, l’amarrage naturel.

Le temps s’écoulait, la fin de journée approchait et nous n’avions pas fait la moitié du canyon. Nous nous sommes rendus à l’évidence, il fallait contourner par la marche quand nous le pouvions. Nous avons accéléré le rythme du pas, esquivé une cascade qui ne nous inspirait pas et nous sommes arrivés au bout du sentier. Nous pensions être arrivés, mais impossible de retrouver le chemin du retour.

Nous sommes finalement tombés sur des vanlifers (personnes qui voyagent en camion aménagé) et nous leur avons demandé le chemin. Ils nous expliquent que le chemin est long pour revenir à pied à notre destination et la pluie commençait à tomber ainsi que la nuit. Ils nous ont ainsi gentiment proposé d’emmener le conducteur jusqu’à la voiture pour venir nous récupérer ensuite. C’est dans ce genre de moment que tu peux constater les comportements généreux humains, et c’est ce qui permet de garder foi en l’humanité. Grâce à ce gentil couple, nous avons regagné, plus rapidement que prévu la voiture. Nous avons pu nous mettre au chaud dans nos vêtements, parce que oui le canyon ça rafraîchit.

Dimanche 5 mai 2024 : Dernier jour, un peu de repos avant de redémarrer la journée, pas assez mais suffisamment pour une nouvelle aventure dans le canyon « Versoud Aval ».

Avant de commencer, nous avons rencontré des habitués qui nous ont donné quelques conseils notamment pour les sauts et pour le début du canyon. C’est par une rude montée que nous avons commencé le canyon (mais je me dis qu’il vaut mieux monter au début qu’à la fin).

Dans ce canyon nous trouvons tout ce que l’on peut trouver dans les canyons : toboggans, sauts, cascades, ressauts, mains courantes, de jolis paysages. Quelques heures de descentes et le sourire jusqu’aux oreilles. C’était un cours d’eau plutôt chouette et assez divertissant. Sylvain a dit : « C’est un beau canyon du dimanche ! » Et il avait bien raison !

La matinée s’achève, un petit pique-nique et c’est parti pour le chemin du retour.

Ces moments passent souvent trop vite, ce qui est signe révélateur que c’était un moment agréable, les bonnes choses passent trop vite.



Merci à Nathalie pour ces magnifiques photos,

à Sylvain d’avoir équipé,

à Yohan pour la topo,

à Chloé pour son accueil et son gâteau,

à la vie pour ses merveilles.

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