239.4 - Mine du Val de Fer

À la suite d’une rencontre avec le maire de Neuves-Maisons, puis à l’occasion de l’inauguration de la 3^e Fête du fer le 1^er juillet 2017, une convention de principe a été signée pour accéder à l’ensemble minier souterrain du Val de Fer.

Pour rappel ou information, la communauté de communes de Moselle et Madon capte l’eau de l’exhaure principal de la mine au lieu-dit le Fond de Monvaux pour couvrir partiellement les besoins du bassin de vie regroupant environ 30 000 habitants.

François Boyette était l’interlocuteur privilégié des collectivités concernées. Son décès en juillet 2016 a provoqué un vide pour toutes les opérations d’aménagements sur le site mais aussi de surveillance des galeries et du bon écoulement des eaux souterraines.

Les responsables locaux, et en particulier le maire de Neuves-Maisons, ont envisagé que les spéléos prennent le relais du moins pour la partie surveillance.

Il s’est avéré que les modalités d’accès se sont révélées dans les faits plus complexes. Les raisons sont toujours les mêmes : sécurité et responsabilité.

Dominique Ravailler a joué les intermédiaires et enfin une date a été fixée le 26 juin autorisant une liste nominative à pénétrer dans les galeries.

Quelques Usaniens ont dû décliner en dernière minute et nous nous sommes retrouvés à quatre : Jean-Michel, Bernard, Dominique et Pascal.

Après quelques croissants offerts par Dominique, le thé traditionnel de Bernard, les salutations du maire et de quelques responsables du site, « Sésame ouvre-toi » et la porte s’est effectivement ouverte mais avec une simple clé.

Muni du plan et des souvenirs de Pascal, nous voilà partis à 10 h 15, tout d’abord vers le second accès encore accessible de Val Fleurion sur la commune de Chaligny. Puis direction les quartiers ouest de l’exploitation où se regroupent progressivement les eaux se dirigeant vers l’exhaure du Fond de Monvaux. Certains passages depuis les dernières visites de Pascal de la fin des années 80 ont subi des effondrements, c’est le cas en particulier vers le secteur de Maron-Nord.

Beaucoup d’arrêts pour les photos. Bernard s’était équipé de tous les matériels appropriés : pied et 4 ou 5 flashs d’appoint à commande radio.

Jean-Michel, d’habitude très exigeant sur l’horaire des repas, a réussi à tenir jusque 13 h, voire un peu plus, mais il ne fallait pas trop tirer sur la corde. Le pinot gris en apéro suivi d’un vin rouge grec a égayé le casse-croûte surtout qu’avec le gâteau de Bernard, Jean-Michel a sorti sa petite topette de rhum brun pour bien imbiber la pâte.

En pleine forme pour repartir !

Direction le travers-banc dénommé principale 2 pour se rapprocher des secteurs opposés de l’est. Les arrêts photos se poursuivent et forcément ralentissent la progression. Nous devons nous résoudre à rejoindre la sortie à au moins 1 h 30 de marche pour respecter l’horaire ultime de 19 h fixé avec le maire.

Nous n’avons pas pu faire tout ce que l’on avait prévu mais avec les éclairages puissants d’aujourd’hui par rapport à l’acétylène d’alors les images de galeries n’ont plus grand chose à voir avec ce que pouvait capter nos yeux autrefois.

Il est prévu que les photos prises soient transmises aux représentants de l’Agence du patrimoine et de la culture des industries néodomiennes (A.P.C.I.) qui œuvre principalement au développement du carreau de la mine du Val de Fer et avec qui nous avons pu échanger après notre retour à l’air libre.

Pleins d’autres visites seront nécessaires dans l’avenir :

· pour approfondir nos observations en dehors des galeries principales et en particulier plusieurs niveaux supérieurs dont certains correspondent à des premières exploitations recoupées par la suite lors de travaux plus mécanisés,

· vérifier périodiquement le bon écoulement des eaux et l’état des galeries,

· répondre aux souhaits des pompiers locaux d’organiser des exercices de secours,

· et, bien entendu, intervenir selon les besoins ou les demandes de la mairie.