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263.1 - Plongée des siphons amonts du gouffre de la Combe aux Prêtres

Olivier Gradot

samedi 4 juillet 2020

19 janvier 2020, après une nuit bien moyenne passée dans le Berlingo par ‑5°C, nous nous réveillons sur le parking de la Combe aux Prêtres. Nous prenons un café par ‑2°C et commençons à préparer nos 5 kits de matériel spéléo et plongée (un kit pour l’équipement des puits d’entrée du gouffre, i.e. une C85, 25 amarrages et une déviation, 4 kits pour le matos de plongée à savoir : 2 ´ 2 blocs de 4 L, nos détendeurs, une intégrale canyon néoprène complétée par un shorty 2 mm, nos masques, palmes, le dévidoir de secours, sécateur etc.). Pendant que nous nous équipons deux types se préparent aussi, quand ils enfilent des baudriers d’escalade et déposent à leur pied de la corde dynamique nous nous disons qu’ils vont aller faire de l’escalade… mais non, ces messieurs équipés de matériel plus que sommaire (nous vous passerons tous les détails, retenez juste une longe unique) partent de pied ferme vers l’entrée du gouffre pour aller participer au festival du mono-point…

Nous ne traînons pas dehors car les ‑2°C ne donnent pas envie de pique-niquer. Je descends en premier et me charge d’équiper les puits d’entrée et Théo me suit avec trois kits bien chargés (il avait les 4 blocs et du matériel). « L’équipement » installé par les deux gars est plus que navrant… non seulement tout est en mono-point mais ces messieurs n’ont même pas mis de corde au niveau du passage qui se fait sur les barreaux en inox malgré les vingt mètres de vide… bref… De notre côté nous prenons le temps d’équiper correctement et Théo, lui, veille à ne pas choquer les bouteilles.

Une fois arrivés au niveau de la rivière nous commençons à nous préparer, Théo installe les détendeurs sur les bouteilles, je nous fais un café et nous enfilons nos néoprènes. Nous sommes sur le point de partir vers les siphons amonts lorsque la fine équipe nous ayant précédé est de retour. Je remarque que l’un deux et en baskets avec des chaussettes basses… au top… Théo leur fait une remarque gentille sur leur façon d’équiper et leur indique que s’ils s’intéressent à la spéléo, le meilleur moyen d’en faire en sécurité est de se rapprocher d’un club et des spéléos sur Dijon ce n’est pas dur à trouver. Notre remarque rentre dans une oreille puis ressort par l’autre… tant pis, au moins ils pourront profiter de notre vire à la remontée plutôt que de jouer les funambules.

Nous fixons ensuite nos bouteilles sur nos torses spéléo « fond de trou » et entamons le petit bout de chemin aquatique qui nous sépare du premier siphon. Une fois à quelques mètres de ce dernier nous prenons nos palmes et masques. Je teste ma flottabilité et me leste avec 1,5 kg ce qui me semble plutôt pas mal. Nous mettons nos masques et nos palmes, je vérifie mes manos qui indiquent 200 bars sur chaque bouteille et puis c’est parti. Je passe devant et Théo me suit.

Le paysage subaquatique de la Combe aux Prêtres est à la hauteur de mes attentes, superbes pierres sculptées par l’eau, gros volumes (pour la région) et une visibilité de facilement dix mètres. De jolis Cæcosphæromas sont visibles le long du parcours. Une soixantaine de mètres plus tard, le miroir de surface apparaît et nous arrivons au lac inter S1-S2 d’où on peut aussi accéder au Creux du Soucy. Théo me demande à combien sont mes réserves d’air, il y a encore de quoi faire alors nous continuons dans le S2 toujours aussi beau. Nous poursuivons ensuite dans le S3 et le S4 toujours en vérifiant nos réserves d’air mutuelles à chaque cloche d’air et arrivons à la salle des blocs qui sera le terminus de notre plongée. Le retour se fera tranquillement et nous essayerons de faire quelques photos.

Une fois de retour à notre « camp de base » c’est le moment tant attendu de devoir se mettre à poils mouillés pour remettre nos sous-combis et combis, décidément nous aurons connu différents types de froid en une seule sortie ! Pour nous réchauffer nous nous préparons un hachis Parmentier déshydraté acheté dans un rayon « trek/alpi », c’est léger et pratique car on peut le manger directement dans son sachet refermable. Au niveau du goût et de la texture ça pourrait faire penser à de la nourriture pour astronaute mais le simple fait que ça soit chaud et consistant me donne l’impression de me régaler. Une fois repus nous nous offrons un café chaud et enkitons à nouveau notre matériel. Théo remonte en premier et se fait plaisir en remontant les mêmes trois kits bien bourrins qu’il avait avec lui à la descente (il dira quand même une fois au frac qu’il ne remonterait pas 1 000 mètres comme ça…) et moi je suis et déséquipe.

Une fois dehors la nuit tombe, il est presque 18 h. Nous remettons des habits secs et repartons vers Nancy avec de bons souvenirs en tête et en bénissant l’air chaud qui nous souffle sur les pieds durant le trajet.

Prochain objectif sur le réseau Francheville : aller plonger au Creux du Soucy, mais là nous aurons besoin d’âmes charitables pour nous aider à porter le matériel… avis aux amateurs ! nous payons en bières belges et en pâtés lorrains !

Photos et vidéo : https://www.flickr.com/photos/olivier_gradot/albums/72157712747566281


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