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Travaux à Vauvougier 27.05.23 et prospection autour du même gouffre le 28.05.23

Olivier Gradot

dimanche 28 mai 2023, par Christophe Prévot

Participants : Olivier Gradot / Théo Prévot / Olivier Pepek

Objectifs :
 Élargir le méandre accessible depuis le puits du Pendule. Méandre donnant accès via verticales en premier lieu à la Grande Galerie puis ensuite au ressaut entre la salle ASCO et le croisement "Méandre Bourgogne - Grande Galerie"
 Prendre en photo la zone où ont été prélevés les os de patte de vaches lors d’une escalade dans le réseau du Python afin de les transmettre à une archéologue du 67 en vue d’une potentielle datation au C14
 Compléter la compilation des photographies des différents secteur du gouffre
 Aller en reconnaissance voir le Trou des Chiens (une cavité proche de l’entrée de VVG pouvant après quelques travaux débouchée en haut de la galerie des Cheminées) et la grotte des Channets une cavité éloignées de l’entrée d’environ 300 m, basse et concrétionnée et de faible développement connu (25 à 30 m) mais qui se termine par une diaclase étroite. Potentiellement la faille du réseau des Cracs-Badaboums exploré en 2022 va droit dans la direction où se trouve la grotte, c’est donc une information intéressante pour une éventuelle connexion dont les travaux seraient menés au départ depuis une zone proche de la surface.

Vendredi :
Je pars de chez moi à 15 h 30, passage au local récupérer un peu de matériel, passage au courses puis j’arrive chez le Lynx à 17 h 15. Nous chargeons son container "BTP" dans la roulotte et partons en direction de Montrond où nous arrivons à 20 h 30. Sur le trajet nous avons commandé des pizzas "Italiennes" au Pitch et nous nous installons donc sur la terrasse pour prendre l’apéro avec "UNE" pinte de Grimbergen Rosée que le Lynx m’a vendu comme bonne. Nous repartirons de là repus de nos pizzas et avec 2 litres de bière dans la tronche (# mais t’inquiète de toute façon dès qu’on arrive au gîte on se couche direct - paroles du Lynx) heureusement le gîte est plus que tout près...
À notre arrivée nous retrouvons quelques collègues encore debout et partagerons encore quelques moments et quelques bières avec eux avant d’aller nous coucher.

Samedi :
Réveil plutôt grasse matinée (par rapport à certains autres réveils), petit déjeuner avec la troupe, fabrication de "maxi-pailles", on tente de motiver des équipes à déséquiper VVG dimanche pour profiter qu’il est quasi full équipé en fixe mais non... nada. Par contre Olivier.P est bien chaud de venir avec nous ce jour et il est plus que bienvenu.
Vers 9 h 15 on charge le matériel et Olivier à l’arrière de la roulotte et direction VVG. On se change et on part retrouver un peu de fraîcheur (relative) dans le gouffre. La zone de chantier est vite atteinte. On installe un "mini camp de base" et on commence les travaux, Théo sort son attribut de même alpha suprême (comprendre : son perfo Milwaukee qui pèse une tonne couplé à sa mèche d’un mètre), une fois le premier trou forré Olivier et moi allons y mettre une maxi-paille pendant que Théo commence le deuxième trou. Une fois les deux pailles bourrées et connectées à la ligne de tir nous revenons tous au camp de base et c’est Olivier qui à l’honneur de faire le rôle de "Monsieur Détonateur" 3,2,1 Boum ! (un jolie boum pour le coup...)
Le temps que le méandre (que l’on s’amuse à baptiser TGV ou Bivouac Express) s’aére nous nous sifflons une délicieuse Pils Perlembourg du LIDL avec des breztels puis allons voir la gueule du chantier. Bilan : les premières pailles ont été plus qu’efficaces. On envoie les caillasses au fond du méandre pour que ça nous fasse un plancher cosi. Par contre avec tout ça l’étroiture qui menait au sommet de l’accès à la grande galerie n’est pas praticable, on fait donc pèter le gros bloc qui en empêche l’accès. Après lui, c’est d’autres pailles qui sont mises en place pour la fin du méandre.
Olivier installe ensuite deux "Pulses" à la tête du puits menant vers le ressaut "ASCO/Bourgogne" et demande à Théo de donner son avis sur la qualité des amarrages, ce dernier répond limite que c’est les meilleurs du monde et moi je trouve le truc plutôt pas top, roche merdique, fissurée, un des pulses n’est que de 3/4 dans la roche bref... je me demande même si je vais descendre la dessus... Olivier se lance en premier, arrive vivant en bas, Théo suis et survit aussi (pfff....) et je décide donc de profiter éventuellement de mon assurance vie en suivant... on ne va pas se mentir si les premiers explorateurs avaient collé leurs spits 1m plus bas c’est qu’ils avaient aussi regardé cette zone de roche avec appréhension... on y mettra des goujons bien longs la prochaine fois... Enfin bref l’équipe arrive donc vivante en bas, les blocs envoyés au fond depuis le méandre TGV sont évacués dans le bas du toboggan et nous allons ensuite rejoindre le réseau du Python, Théo va faire les photos demandées et moi je vais jeter un oeil au fond du chantier de la faille pour voir l’avancée des travaux qui ont été fait la dernière fois. Je suis agréablement surpris, Théo m’en avait déjà parlé mais il fallait mieux le voir pour se donner un avis. En effet là on quitte la faille et on accède à du vrai méandre (certe bas, fin et serré) présentant des canules de corrosion attestant de la circulation d’eau ici. Le potentiel est donc là mais il est clair qu’il faut être une bonne équipe pour permettre une désobstruction efficace en faisant la chaine vu l’espace disponible pour creuser.
Ceci fait nous remontons par la Grande Galerie (pas envie de tenter les pulses dans la roche foireuse perso), remballons le matériel et sortons, Olivier déséquipe, le temps qu’il sorte Théo et moi parlons des différentes possibilités de ré-équipement de l’accès au puits d’entrée car la solution proposée par le parcours broché est clairement chiante sur la fin à la remontée, Théo proposera une solution au plafond qui en toute logique sera meilleure que celle que je proposais sur le rocher en face des broches, on fera ça demain.
Une fois la troupe dehors nous passons par le Pitch en y allant sur fond de Dead Can Dance (Théo ne supporte pas mes musiques spirituelles), on se boit une pinte et on rejoint les autres au gîte. On nous offre une bonne platrée de pâtes bolo qui sera la bienvenue, on reboit une bière puis pour certains douche ou direct dodo (demain Olivier va au Paradis alors on va pas le faire boire trop tard ;) )

Dimanche :
Si on n’avait pas réveillé Théo je pense qu’il aurait dormi jusqu’à midi (c’est pas comme si le dernier stage LIGES lui avait induit 8x4 heures de sommeil en moins dans la banque), il est 10 h quand lui et moi quittons le gîte. Comme nous pensions que la grotte des Channets était sur la propriété du culto je lui ai passé un coup de fil pour lui demander l’autorisation de passer sur son champ... L’ayant déjà pratiqué et étant je pense plutôt compréhensif et poli je ne m’attendais pas à me prendre une réponse et un discours que je qualifierai de plûtot agressif et haineux envers les spéléogues... Les stigmates laissés par les impacts du secours de 2021 sur sa propriété sont clairement encore là... Je ne sais pas si ses dires concernant de récentes incivilités (barbelés coupés, etc.) sont vraies ou dûes à des spéléos, mais bon il m’a semblé bon d’agir en relancant les fédérés FFS concernant le fait de ne pas passer par ses champs, on n’a rien à gagner à être mal vu par les locaux et des interdictions d’accès aux cavités ont déjà été vues ailleurs en France... restons respecteux et compréhensifs... Bon du coup la cavité dans les champs ce n’est pas pour aujourd’hui, nous allons d’abord chercher le Trou des Chiens qui jonctionnerai potentiellement avec le haut de la galerie des cheminées (rajoutant +7 m au gouffre), nous la trouvons rapidement, puits d’entrée étroit mais facilement élargissable. Nous rejoignons ensuite la doline d’entrée et par hasard trouvant un trou au pied d’un arbre, ce dernier n’est par sur Basekarst malgré que son entrée soit protégée par des branches et du barbelé (maintenant au sol), Théo met une corde et descend voir, petit trou à -4/5/6 m max avec faible développement et sol boueux, il semble aller dans sa continuité vers le talweg du puits d’entrée. On fait une prospection dans le talweg mais rien de probant. On se dirige vers le début du puits d’entrée et Théo équipe une nouvelle voie d’accès via la dalle en plafond et qui permet via un pendule de shunter la partie brochée chiante. Ça semble pas mal... à tester la prochaine fois.

Retour vers Nancy avec une pause à Larnod pour goutter un brassin local.

Les photos et vidéos ici : https://www.flickr.com/photos/olivier_gradot/albums/72177720308645301

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