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Petit CR - 09.08.2024
Théo Prévot
vendredi 9 août 2024, par
Vendredi 9 août : Cela fait plusieurs semaines que nous alternons nos venues dans le trou du Chalot (ou Chahalot) en espérant atteindre le siphon terminal dans le but de le revoir. Les précipitations de l’année semblent avoir eu un effet plus qu’intéressant sur la cavité, en effet bon nombre de galets ne sont plus là où nous les avions vu les années précédentes.
Ce soir nous sommes deux, Charles et moi-même. Le premier puits descendu, nous empruntons un court laminoir et descendons le ressaut de 3 m menant à la suite. Le ruisseau coule toujours, ce n’est pas bon signe pour nous cette histoire…. Je m’avance un peu et constate que le niveau d’eau n’est pas descendu depuis notre venue avec Pierre, le laminoir conduisant au siphon est noyé. La plongée de repérage paraît mal engagée, quoique, nous avons le matériel de plongée, ce n’est donc pas de l’eau qui va nous arrêter ! Ni une ni deux me voilà équipé, j’ai déjà pu sonder le laminoir en enfilant les jambes dedans la dernière fois, il semble étroit mais pas impénétrable. Je donne quelques informations à Charles et commence à m’engager pieds devant. Le début est étroit, mais ne pose encore pas trop de soucis, ma tête et maintenant sous l’eau, je comprends rapidement que la suite sera beaucoup plus complexe. De nombreux cailloux réduisent la section, je pousse avec les pieds, essais péniblement de mettre sur les côtés avec les bras, mais un bloc plus gros gêne ma jambe droite. Je ressors la tête de l’eau et décris à Charles ce qu’il en est avant d’y retourner pour tenter de sortir ledit bloc.
Mission réussie, c’est tout de même un beau bébé me dit Charles, si les autres sont comme ça, pas étonnant que tu ne passes pas. Les autres sont malheureusement plus petits et ne peuvent être sortis aussi simplement, mais le passage doit être plus large désormais. Je progresse lentement en gigotant, je progresse approximativement d’un mètre (si ce n’est moins) supplémentaire et bloque sur une irrégularité. Je pense d’abord à un galet, mais cela ne semble pas bouger et surtout bien intégré dans la roche mère, sûrement un cupule dans le laminoir. En soufflant un peu je franchis l’apérité, le bout de mes pieds doit être à quatre mètres de l’entrée. La sortie du laminoir n’est sûrement plus très loin, mais ce n’est pas pour aujourd’hui. Je rejoins Charles qui commence à avoir un peu frais d’attendre depuis une demi-heure. Je lui propose d’aller jeter un œil dans la galerie amont le temps que je range le matériel, ce n’est pas énorme. La progression se fait à quatre pattes sur une vingtaine de mètres puis des blocs en travers rendent le passage malaisé avant que la galerie soit totalement colmatée par de l’argile quelques mètres plus loin. Plusieurs arrivées d’eau sont identifiables au sol en rive gauche, elles proviennent d’une faille impénétrable. Nous prenons quelques photos et regagnons la surface.