CR Fond de la Souche 10.09.2023

Participants : Théo, Mathis (étudiant d’UniLaSalle Beauvais actuellement en mémoire d’initiation à la recherche sur le projet d’étude de l’Aroffe) et moi

Objectifs :
– Faire découvrir à Mathis la partie souterraine de l’Aroffe
– Réaliser des prélèvements de colonies de coraux sur différents niveaux de hauteur sur les parois afin de les faire expertiser par notre spécialiste régional Bernard Lathuillière
– Faire des observations biospéologiques
– Changer la corde tonchée lors de la dernière séance d’élargissement de l’étroiture en tête du puits
– Transformer en tunnel deux fois deux voies le passage reliant la base du puits à l’affluent du Claco

CR :
11 h 30, RdV au niveau du FDS, on casse la croûte vite fait, on s’équipe et puis départ vers la buse sous une chaleur qui donne envie de spéléo. Par politesse on prévient Mathis de ne pas être regardant de l’état du premier niveau où tout à l’air de tenir grâce à quelques crics et étais rouillés, ça ne le marque pas plus que ça... On enquille le puits élargi lors de la dernière séance... mon dieu que c’est facile maintenant ! Je n’aurai donc plus de bleus en passant là !

À la base du puits on laisse Théo faire sa séance de BTP du jour et Mathis et moi partons dans le méandre du Claco, 15 minutes de 4 pattes gadoue nous mènent au potentiel-collecteur (j’écris ça car on ne sait toujours pas s’il l’est... moi je suis intimement persuadé que oui).

On commence par aller vers le S79 jusqu’à l’entrée du laminoir que pour une raison toute évidente nous ne passerons pas (on va pas lui laisser déchirer sa combi USAN quand même !!!), Mathis se régale, on croise des colonies énormes de cæcosphæromas et au hasard d’une observation notons la présence de deux espèces que je n’avais pas encore vu dans le réseau, la première est terrestre, blanche, de la taille d’une fourmi, ça lui ressemble d’ailleurs, 6 pattes et deux antennes bien visibles. L’autre fait la moitié de la taille de la première, insecte terrestre aussi mais capable de sauts de plus de 10 cm de longueur. Dommage je n’ai pas pris les fioles et nous ne pouvons donc pas prélever. Dans l’attention de nos observations nous découvrirons de superbes fossiles de coquillages coniques de bonnes tailles (la photo dans le lien ci-dessous illustre un spécimen de 10 cm de long environ), nous allons ensuite du côté du S71, nous notons les zones d’intérêt sur le chemin pour les prélèvements de roche. Nous allons jusqu’au siphon, quelques photos sont faites en chemin bien entendu. Nous revenons sur nos pas et relevons du calcaire à polypiers sur 5 niveaux de hauteurs. On croise des endroits (voir photos dans le lien) où les coraux sont superbement conservés. Retour ensuite chez notre cher Théo qui depuis presque 4 heures creuse un tunnel... Au départ je pensais qu’il serait remonté, mais non, la bestiole élargit toujours le passage... Enfin l’autoroute... C’est calibré pour les mammouths en civière ! Il y a bien entre 1 m³ et 1,5 m³ de dégagé ! Good job (anglicisme, désolé), on remonte sur la corde fraîchement posée et on est vite dans le choc visuel et thermique d’un retour en plein cagnard.

On se change et on salue Mathis qui part rejoindre ses collègues au camping, il nous remercie pour la spéléo bien appréciée.

Il est 17 h 30 Théo et moi filons vers le parking de la Haute-Borne où nous devons rejoindre Rejanne une chercheuse d’UniLaSalle qui doit gérer avec les étudiants les acquisitions Lidar et photogrammétrie programmées cette semaine au Spéléodrome. Après quelques discussions nous la saluons et passons au local nettoyer le matériel et en profiter pour gonfler quelques blocs le temps que nos tacos trois animaux arrivent vers 21 h.

On se gave et on a même du mal à finir. 22 h le Lynx dépose le Rat dans sa tanière et rentre chez lui.

Les photos ici : https://www.flickr.com/photos/olivier_gradot/albums/72177720311092300