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307.1 - Vauvougier, acte 12

Théo Prévot, Thibaut Guillemier & Vivien Romuald

dimanche 3 mars 2024, par Bertrand Maujean

Samedi 13 janvier : Départ volontairement tardif pour ne pas trop être en stress sur la préparation du matériel et laisser le temps à ceux arrivant ce matin de prendre la route. Nous nous changeons et entrons sous terre sur les coups de 11 h, 3 groupes se constituent :
 Le premier : Charline, Rémi (SC de Pommard, 21) et Thibaut (Usan). Objectif : balade et, si possible, déséquipement du réseau des Cheminées.
 Le second : Valentine, Pierre et Vivien (Usan). Objectif : poursuivre la désobstruction et la mise en confort du réseau BoB.
 Le troisième : Madeleine, Hugo et moi-même (Usan). Objectif : descendre au réseau des Photographes pour prospecter la jonction avec le puits Coucou et débuter les travaux si cela semble prometteur.

CR équipe 1 : Théo équipe le P40. Rémi franchit la vire plutôt facilement, Charline perd confiance en elle (et dans le matos) en plein milieu de la vire et pense capituler. Les doigts et les pieds gelés ne facilitent pas les manips. Merde j’ai peut-être surestimé son niveau pour l’emmener là-dedans... Je l’encourage à poursuivre et finalement ça se passe plutôt bien. Nous quittons le chemin de la classique, pour prendre une main courante et aller au fin fond du puits d’entrée en direction du réseau des Cheminées. Je rajoute rapidement un amarrage foré au perfo. Rémi et moi visitons les deux P10 parallèles, mais une petite erreur de topo et d’explications nous mettent le doute. Le départ de la galerie des Cheminées ne semble pas être en bas du P10 équipé l’année dernière, mais en haut du P10 non équipé. Rémi et Charline se refroidissent, je leur conseille de manger pendant que je récupère tout le matos. On attaque la remontée, en faisant plein de photos. J’étais un peu inquiet à l’idée de devoir jouer du poulie-bloqueur tout le long, mais les débutants pommardois ont enchaîné les fractionnements sans difficulté, je suis agréablement surpris ! On revient à la bagnole, un canon de rouge, et retour maison !

CR équipe 2 : Nous voilà en direction du réseau du Piton où nous avons déjà réalisé environ 50 mètres depuis début 2023. Aujourd’hui j’ai une grosse responsabilité je suis responsable des jeunes (Valentine et Pierre). Une fois sur le chantier, en adulte responsable je commence par faire un tir pour montrer les principes de bases à mes disciples. Une grosse pierre bloque le passage, bien qu’il soit quand même possible de passer en dessous nous ne préférons pas finir en crêpe. Nous constatons derrière que la galerie semble s’évaser puis former un passage bas. Un courant d’air parfumé à la camomille et au Ricard nous fait bien rire, nous sommes tous d’accord pour dire que de l’air semble venir vers nous. Pierre et Valentine effectuent tous deux un tir. Nous avons pour consigne de sortir pour 19 h afin d’être à 20 h 30 au Pitch. 17 h 40, nous voilà en route vers la sortie. La remontée se passe bien, je décide de faire un crochet vers le réseau des Photographes pour voir si Théo a commencé la remontée. Je regarde l’heure, 19 h… Merde… Les pizzas ! Nous décidons de reprendre le chemin de la remontée pour au moins réserver les pizzas. 21 h, Pierre sort de sous terre mais… le pitch vient de fermer. Je pleure, nous allons devoir manger des carottes et un concombre… Non, hors de question ! C’est décidé je prends la voiture et me voilà parti pour Ornans, enfin parti… 10 km/h, une mer de nuage vraiment horrible… J’avais peur de rencontrer un sanglier. J’arrive finalement à destination, prends 5 pizzas et regagne Montrond-le-Château où je retrouve tout le monde.

CR équipe 3 : Le repas englouti, nous laissons la seconde équipe à la salle Asco et poursuivons la descente afin de regagner le méandre Bourgogne puis la Grande Galerie. Nous arrivons rapidement au méandre d’accès au réseau des Photographes. Olivier Deck était déjà venu ici travailler l’élargissement. Malgré ça il faut reconnaître qu’une nouvelle séance ne serait pas de trop ! Nous enchaînons avec le puits suivant et découvrons avec stupeur un important volume sous nos pieds. Je reconnais bien là la morphologie du trou, de l’exigu donnant sur d’importants volumes (ceux qui connaissent le bivouac, le puits Bidouille ou encore le puits de l’Espoir comprendront la morphologie difficile à transcrire sur le papier). Le réseau des Photographes s’ouvre normalement au-dessus de nous, nous le laissons pour rejoindre plus bas la jonction, supposée, du puits Coucou. Le méandre n’est vraiment pas large, à peine une quinzaine de centimètre, et ne semble pas s’élargir, il va y avoir du « chaf » ! Nous jetons plusieurs pierres, évaluons un peu le chantier et commençons les forages en 16 mm x 1 000 mm. J’ai confié à Madeleine une expérimentation pour le montage de points chauds, je suis parti sur une base de 6 couvertures de survie qui, une fois sous vide, ne prennent vraiment pas de place et un pseudo squelette en fil d’Ariane permettant d’avoir une structure. Je ne suis pas trop satisfait de la place que prend la ficelle, il faudra que j’optimise cela. Madeleine ne semble en revanche pas avoir de difficultés particulières pour la mise en place (hormis le démêlage de la pelote de nœuds ;-). Prototype à améliorer mais qui sera sûrement très bien en cas de secours ! La désob. avance, on gratte pas mal de cailloux, mais le boulot est tel qu’il faudra revenir. 5 forages et un bon mètre cube de cailloux en moins, nous commençons à y voir un peu plus clair. Le méandre est haut, les cailloux tombent et résonnent dans une vasque d’eau. Les batteries vides, nous replions le camp et prenons la direction de la voiture où nous arriverons pour 21 h 30. Juste de quoi rater les pizzas du Pitch… heureusement Vivien est déjà sur le coup !

Dimanche 14 janvier : Après un levé tardif, Hugo et Madeleine décident de nous quitter. Nous réfléchissons à une balade. C’est finalement la source du Lison qui retient notre attention. Nous faisons un crochet inévitable pour admirer le porche de la grotte Sarrazine et l’entrée du Creux Billard. Un dernier détour par le célèbre pont du Diable où tout semble figé par la glace.
 Et vous pensez qu’il y a beaucoup de glace ?
 Je ne sais pas faudrait lancer un bloc pour voir…

Bref, je vous laisse imaginer la suite…

Après avoir arpenté le bord de route et avoir jeté un coup d’œil dans les quelques trous visibles nous décidons de regagner le gîte pour manger, ranger et rejoindre Nancy. Nous déposons Valentine à la gare de Besançon, un café et ça repart. Encore un bon week-end qui s’achève, la suite dans deux semaines !

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