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309.1 - Vauvougier, acte 13

Vivien Romuald et Théo Prévot

mercredi 1er mai 2024, par Bertrand Maujean

Vendredi 26 janvier : Hugo et moi (Vivien) décidons de poser notre vendredi afin de profiter au MAXIMUM de notre week-end. 8 h, nous voilà sur le départ. Il est maintenant 11 h, nous arrivons tant bien que mal sur le petit chemin de terre menant à Vauvougier. Ça y est… c’est le début des problèmes qui commencent, le sol est gras, très gras, trop gras ! Impossible de faire demi-tour sur le « parking », Hugo décide de rebrousser chemin en marche arrière, suspens… nous voilà littéralement embourbés entre les champs ! Impossible de remonter la petite pente même après avoir vidé entièrement le fourgon.

  • Allô Théo, tu as des contacts pour nous aider ?

  • Heu ouais attend je vais regarder ce que je trouve, mais ce n’est pas gagné.

  • Laisse tomber on est allé chercher de l’aide locale finalement.

  • Ok, bon ça tombe bien, mes contacts sont soit en déplacement soit injoignables pour l’instant.

  • Merci quand même à tous ceux ayant répondu sur le coup ou plus tard dans la journée.

Nous avons finalement pu nous débrouiller comme des grands et avons par chance eu l’occasion de rencontrer le propriétaire de la première maison à gauche sur le chemin de VVG. Bien sympathique il décide donc de nous aider. Il finira par contacter un fermier du village qui viendra nous aider avec un tracteur.

13 h, nous voilà enfin prêts à aller sous terre. Objectif : désobstruction dans le réseau Bob et au passage la découverte du réseau du Piton pour Hugo.

Après deux tirs consécutifs, nous pouvons effectuer une progression d’environ 10 mètres. Nous voilà dans une salle (impossible de rester debout) qui continue avec un passage bas donnant sur un laminoir de 0,40 m de haut sur 1 m de large. La progression, bien qu’allongée, reste relativement agréable sur un sol de terre. Le laminoir descend progressivement avant de terminer sur une suite aussi large qu’un casque. Vous l’aurez compris, la progression va nécessiter un élargissement relativement conséquent d’autant que le stockage n’est pas possible ici. Il est temps pour nous de rejoindre la surface et de nous rendre à notre gîte à Nans-sous-Sainte-Anne où nous sommes rejoints vers minuit par le reste de l’équipe nancéienne.

Samedi 27 janvier : Les gîtes disponibles sont rares, nous finissons à Nans-sous-Sainte-Anne, autrement dit… pas la porte à côté pour aller sur Malbrans. Le rendez-vous est fixé pour 10 h à côté du cimetière, après un petit quart d’heure nous sommes rejoints par Gilles et Pascal. Ils étaient garés de l’autre côté du cimetière et pensaient que nous étions en retard et nous de même, ça aurait pu durer longtemps… Nous nous équipons et prenons la direction du gouffre via le bois (pour rappel, l’accès via le champ n’est « plus » autorisé et la différence n’est pas grande. Il n’y a pas de pente ni de barbelés donc les quelques mètres en plus sont négligeables.

Aujourd’hui nous descendons tous dans le méandre Bourgogne où nous mangerons avant de nous séparer en 2 équipes :

  • La première : Valentine, Madeleine, Gilles, Pierre et Vivien avec pour objectif de purger les tirs qu’Hugo et Vivien viennent de faire dans le shunt du Boa Sans Soif avant d’aller se balader plus bas.

  • La seconde : Louise, Hugo, Pascal, Olivier et moi-même (Théo) avec pour objectif de poursuivre la jonction avec le puits Coucou et si le temps le permet aller jeter un œil dans la galerie des Photographes.

CR équipe 2 : Nous quittons la première équipe enfin… non la première équipe semble nous suivre, nous refaisons le point surtout sur les kits qui doivent venir avec nous et nous nous séparons. Nous empruntons le méandre d’accès et nous faisons la réflexion qu’il faudra vraiment prendre le temps d’une petite séance de calibrage pour ne pas perdre de temps et d’énergie là-dedans.

En bas du puits Olivier, qui n’est encore jamais venu, est agréablement surpris du volume. Pascal, qui n’est lui aussi jamais venu, reconnaît les lieux...

  • Non, non ce n’est pas possible Pascal, tu n’es jamais venu ici… mais c’est vrai que ça ressemble bien à d’autres secteurs où tu es déjà allé.

  • Ah ben ça doit être ça alors, parce que ça ressemble quand même bien à la zone du bivouac avec ce volume et le méandre sinueux à sa base.

Nous retrouvons le chantier laissé deux semaines auparavant, Olivier jette un œil :

  • Ah ouais ! Il y a du boulot !

  • Heu oui, un peu…

  • Et c’était comment avant ? Enfin le début quoi ?

  • Tu vois en face de toi, c’était aussi large…

  • Ça va, vous avez déjà bien tapé alors. Bon on s’y met alors.

Les tirs s’enchaînent, quelques cailloux nous donnent du fil à retordre mais rien ne résiste à une équipe déterminée à avancer. Si ! Un petit morceau de roche n’ayant rien demandé après lequel nous nous acharnerons tous, Louise se demande ce que nous avons avec lui. Pascal résume plutôt bien la situation :

  • Absolument rien c’est juste un problème d’égo on veut le virer au marteau burin et il nous résiste.

  • C’est bien un truc de gars, lui rétorque Louise.

  • J’acquiesce, on peut vraiment être débile parfois ahah…

Bon le bilan c’est que le foutu bout de roche et toujours là et qu’il ne bougera pas sans d’autres moyens. Mais comme dit, il ne gêne absolument pas et n’est même pas au fond de la désob…. Olivier se lance dans le forage de deux trous, bizarre le perfo bloque, le bruit de percussion est lui aussi inhabituel. Je jette un œil mais ne comprends pas plus, bon ben il doit y avoir un truc avec le perfo. Nous remballons tout quand soudain j’entends une petite voix :

  • Mais Théo, la mèche n’est pas niquée au bout regarde !

  • Ah ouais bizarre, le taillant a cassé mais il reste une partie c’est peut-être ça qui faisait que le perfo se mettait en sécurité pour ne pas forcer ! Waouh merci Pascal je vais revoir avec l’autre mèche.

Je vois alors un Pascal littéralement décomposé se disant « mais pourquoi j’ai ouvert ma gueule moi je suis vraiment trop con on est reparti pour vider le dernier accu ». De mon côté je rigole à gorge ouverte de la situation, car je sais qu’il a lui-même réalisé l’erreur de sa vie en me disant ça. Louise semble aussi comprendre que le perfo va bien et que le chantier reprend du service. Olivier profite de l’occasion pour prendre quelques photos. La chance finit tout de même à sourire à Pascal, le trou que je viens de faire est traversant, je préfère ne pas tirer avec ce que j’ai là et reviendrai avec du matériel plus adapté. La batterie restante servira pour faire quelques petits tirs de confort au-dessus. Nous remontons, Hugo a le kit pour effectuer les tirs suivi de près par Olivier. Je ferme la marche et entends rapidement que la mèche est bloquée dans un trou, décidément ce n’est pas le jour… Impossible de la retirer en l’état, mais cette conne réduit le passage, nous attaquons le caillou au burineur, ça à l’air de devenir bon, et merde… la pointerolle tombe au fond du méandre, grrrrrrrr ! Je dis à Olivier de se reculer que je vais péter la mèche dans le trou, walou macache le roseau plie mais ne rompt pas ! Olivier la gigote dans tous les sens et arrive enfin à retirer Excalibur ! Cette fois on remonte. Arrivée à la voiture sur les coups de 23 h, on se change et regagnons le gîte qui est encore à 30 minutes de route.

Dimanche 28 janvier : Pas de Vauvougier aujourd’hui, étant au pied de la via ferrata nous avions pris le matériel en conséquence. J’ai eu contact avec Alain Bulle (spéléo de Déservillers) avec qui on s’était déjà dit qu’il faudrait que je vienne voir quelques-uns de leurs chantiers, c’est l’occasion ou jamais. Olivier et Louise sont partants pour se joindre à moi, nous laissons le groupe et partons sur les hauteurs de Montmahoux. Le premier chantier est une désobstruction au pied d’un banc rocheux le long de la route. Alain nous explique un peu le contexte : le trou s’ouvre quasiment 200 m au-dessus d’une ramification du Verneau. Un puits de quelques mètres donne accès à un large plafond totalement lisse suivant le pendage géologique. Aujourd’hui le courant d’air n’est pas perceptible, mais le trou souffle parfois bien apparemment. Les derniers mois ayant été très humides, il n’est clairement pas impossible d’imaginer qu’une galerie se soit ennoyée formant un bouchon hermétique. Je descends voir et suis agréablement surpris, on dirait une sorte de gros laminoir, mais assez haut avec un remplissage calcaire dans laquelle le GSD creuse. Ils ont déjà bien bossé, la galerie est praticable sur une bonne trentaine de mètres ce n’est pas rien. Je ressors pour laisser la place aux autres, et incite Alain à poursuivre.

Nous descendons un peu plus bas voir un beau porche dans lequel un travail de titan a déjà été effectué. Le site donne envie, mais le décaissement du remplissage semble fastidieux et surtout énergivore.

Alain nous invite à boire un coup chez lui, je lui propose d’aller jeter un œil à la baume sous les Crêtes, énième chantier dans lequel il travaille. Nous nous garons sur le parking des Biefs Bousset, et nous nous promenons un peu avant de regagner la baume. Une belle entrée donnant sur plusieurs petites verticales, le gouffre donnerait peut-être dans la salle de la baume des Crêtes, mais le secteur en dessous étant peu développé dans ce secteur (zone de la galerie du Chien) Alain a bon espoir de trouver une petite ramification. Je profite du beau temps pour faire quelques images au drone. Nous montons vers la baume des Crêtes, l’heure tourne on va rater l’apéro !

Nous nous arrêtons chez Alain discutons, prenons l’apéro, l’heure tourne il est maintenant 14 h. nous le remercions et décidons de rejoindre le gîte où les autres doivent certainement nous attendre. Fait et dit, nous mangeons un morceau, replions les bagages, nettoyons le gîte et prenons la route du retour.

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