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Petit CR samedi 22 juin
Théo Prévot
samedi 22 juin 2024, par
Participants : Bubu, Paul, Christelle, Vivien, Louise, Anthéa et Théo.
Cela fait maintenant quelques semaines que j’ai convenu d’un rendez-vous avec monsieur Thomas, propriétaire du domaine de la Rochotte (Pierre-la-Treiche, 54). Nous arrivons sur place pour 15 h et faisons la connaissance de Claude et de sa femme Pascale. Nous commençons par discuter autour d’une bonne part de gâteau, nous présentons un peu nos travaux de recherches. Les échanges sont intéressants, nous apprenons entre autres, l’existence d’une seconde sortie d’eau canalisée ainsi que la présence d’un canal plus haut dans le talus.
Il est l’heure d’aller voir l’objet de notre venue, la résurgence de la Rochotte. Le débit est important mais l’eau semble relativement claire. Je m’équipe, amarre mon fil et rentre dans l’eau. L’ouvrage mesure environ 3 m de large et malgré ça le courant est tel que je n’arrive quasiment pas à avancer. Je commence à douter du fait de pouvoir rentrer dans la source aujourd’hui ! En me mettant debout j’arrive à marcher à contre-courant jusqu’à atteindre l’entrée, la galerie étant plus petite le courant y est plus fort (effet Venturi). Impossible de rentrer en palmant, je remonte le conduit en opposition et débouche dans la première diaclase dans laquelle je sors la tête de l’eau. Je suis impressionné du volume, ce n’est pas gigantesque mais tout de même, environ 2 m de large, 5-6 m de long et 4 m de haut. Je prends la GoPro et filme pour rapporter des images à la surface. Au plafond une découpe ne semble pas naturelle, on dirait un accès depuis la chapelle. D’après ce que j’ai pu lire, la suite se trouve au pied de la diaclase, un passage étroit, désobstrué en 1992, se passerait en décapelé. Je descends et retrouve le courant, il n’y a pas de doute l’eau vient bien de là ! Je me faufile sans trop de soucis dans la galerie, point à noter, le passage ne semble pas s’être rebouchée. N’ayant pas de moyen de comparaison il est difficile pour moi de dire s’il ne s’est pas au contraire élargi durant les 30 années qui me sépare de la dernière venue d’un homme ici. Des petits Niphargus sont présent dans le passage. Une fois franchi nous récupérons, comme décrit par Jean-Marc Lebel, une diaclase parallèle à la première. Les conditions aujourd’hui n’étant pas propices je décide de revoir l’existant et ne m’attarde pas à lutter contre le courant. Je remonte la diaclase et perce la surface, les dimensions sont plus modestes en largeur mais n’ont rien à envier niveau longueur avec la première diaclase. Je prends quelques images et cherche de quoi amarrer mon fil : je suis à 20 m de fil déroulé). Ne trouvant aucune aspérité je finis par regagner la base de la diaclase et d’arrêter mon fil sur le dernier amarrage, avant le passage bas. Le courant vient clairement de la base de cette diaclase, il faudra revenir et fouiller cette zone, une désobstruction sera surement à prévoir car je n’ai, à première vue, pas trouvé d’endroit pénétrable. Je ressors à vitesse grand V grâce, ou à cause, du courant.
Je me change et fais part de mes observations à l’équipe restée en surface, nous allons faire un tour dans la chapelle. Plusieurs dalles pourraient en effet redonner dans la diaclase en dessous. Nous allons voir la seconde arrivée d’eau présente sur le terrain, celle-ci coule bien mais semble être un drain dans le terrain.
Nous remercions les propriétaires pour cette opportunité, tout le monde est content car eux aussi sont contents des informations que nous avons pu apporter. Affaire à suivre en période moins humide afin d’élucider cette arrivée d’eau, je conçois difficilement qu’il n’y ait pas une fissure ou galerie vu le débit d’eau qui peut sortir de la cavité.
Nous prenons la route direction le trou des Glanes. Malgré un niveau d’eau élevé celui-ci fonctionne aujourd’hui en perte. Nous poursuivons par le Chahalot. Je n’avais encore pas vu le niveau d’eau aussi bas (environs 6 m en dessous de la buse).
Une bonne première reconnaissance, qui semble prometteuse dans la poursuite de nos recherches.
Merci à Pascale et Claude pour l’accueil ainsi qu’aux participants présents.