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CR installation du premier tronçon de la buse au puits du Chouchen, 19 et 20 août 2023
Olivier Gradot
dimanche 20 août 2023, par
CR du weekend de travaux au puits du Chouchen (accès réseau Ouest – Grotte des Sept-Salles à Pierre-la-Treiche)
Participants : Marie, Théo, Julien et moi-même avec l’aide bienvenue de Denis, Nath et leurs amis qui étaient de passage pour balade le dimanche
Objectif : Finir les derniers préparatifs pour l’insertion du premier tronçon de la buse et insérer ce dernier.
Samedi 19.08.23
Théo passe me chercher vers 8 h 30 et nous roulons vers le refuge de Pierre-la-Treiche. À notre arrivée nous galérons à ouvrir la porte de ce dernier et encore plus à la refermer… Il va y avoir quelque chose à faire rapidement. Nous ne nous attardons pas là-dessus et allons rejoindre le puits du Chouchen qui avait été bien vidé et nettoyé lors de la dernière session. Le plan de base était de faire descendre le premier tronçon de 3 m de longueur en prévoyant une découpe qui épouserai la roche mère sur la partie basse. Après vérification cette solution n’est pas là plus adaptée. On se concerte et la solution retenue est de faire reposer la base de la buse (dont le premier tronçon sera de 2 m) sur les margelles à environ 1 m du fond actuel. Cependant il y a encore besoin d’élargir au-dessus, car on est plutôt à 90 cm-100 cm de largueur sur une zone, ça représente encore du boulot. Je propose à Théo qu’on se fasse ça ce soir, mais il n’est pas chaud pour passer la soirée là et me dit qu’on fera ça demain matin. Nous retournons au refuge et après observation le constat est fait, c’est le pilier qui soutient la porte de gauche qui se détache de la paroi et penche vers le sol. On voit en effet le jour à travers la fissure qui s’est formée entre ce dernier et la roche. Une solution avec étai sera à tenter, si ça ne marche pas ça sera un peu plus long il faudra déconstruire et refaire propre en ancrant le pilier dans la roche. Nous quittons les lieux pour 11 h 45 et Théo me dépose chez moi.
Surprise dans l’après-midi quand il m’envoie une photo du tronçon de 2 m fixé sur la brouette. Au final il est retourné à PLT et s’est occupé de découper la buse et de faire les tirs et vérifier que tout est OK avec un calibre adapté. Il a pu bien avancer : Nous voilà fins prêts pour demain.
Dimanche 20.08.23
À 8 h 30 pétante Julien, Marie, Théo et moi-même sommes devant le refuge. Nous préparons les affaires à emmener et nous dirigeons vers notre chantier. En tronçon de 2 m la buse se déplace facilement à l’aide de la brouette, le plus contraignant est l’effet tunnel induit par la vision que l’on a quand on « pilote » le bordel, on sait ce que ressent un cheval muni d’œillères ou pire : ce que ressentaient les passagers du submersible Titan pendant leur « balade » dans un tube muni d’un hublot… Arrivés en bas du puits nous déposons la buse et pendant que Théo installe un palan le reste de la troupe vide les cailloux et la terre tombés hier dans le puits. Monsieur le président arrive vers 11 h faire une visite de chantier pour voir « l’aven du Chouchen », nous avons aussi l’agréable surprise d’apprendre que Nath et Denis sont en balade avec leurs juniors et des amis pour faire la traversée des Sept-Salles. Il sont d’accords pour nous filer un coup de main bienvenu pour l’opération « monter la buse ».
Nous les rejoignons sur les coups de midi au refuge, on casse la croûte rapidement puis retournons au chantier. Au final très bonne surprise, les 120 kg estimés des 2 m de buse sont très facile à monter, le palan sur corde marche super bien et moyennant quelques bras pour lever la buse via les poignées que Théo y a installé la buse arrive illico-presto à la tête du puits, c’est le moment suspens : on la met à la verticale et… le beau bébé descend tout seul se positionner sur les deux margelles ! Top ! ça c’est génial. Il nous restera à parfaire le calage pour qu’elle se mette au mieux en biais pour faciliter l’introduction prochaine du second tronçon le tout en prenant en compte la morphologie du puits.
On se concerte alors sur la manière à utiliser pour combler le trou qu’il y a entre la buse et l’arrière du puits : sont étudiées les solutions de monter un mur maçonné (c’est bien mais c’est long et on a envie d’avancer), mettre des barres métalliques, etc. Au final Théo et moi décidons de repasser au local chercher des profilés aciers galva sur lesquels sera déposé du caillebottis. Marie et Théo prennent les mesures et nous laissons cette dernière sur place pour commencer le remblaiement du côté opposé le temps que nous revenions. Julien rentre chez lui. Une heure quinze après, nous voila de retour. Marie a finalisé la taille des margelles, les profilés entrent bien, les caillebottis sont placés et on commence la couche de pierres qui sera obturée à l’aide de mousse expansive.
Ensuite nous continuons jusqu’environ 18 h à remplir les espaces entre la buse et le puits, on se passe des sauts, on s’envoie des colis « EPI » (comprenez du gros bloc bien ficelé, car il ne serait pas bon qu’il dégage en cours de manutention) et bilan : on a pu bien avancer, ce qui était la « monstrueuse plateforme » commence enfin à rétrécir et il était temps ! L’idée est proposée que si il nous reste suffisamment de pierre en fin de chantier nous les utilisions pour monter un mur de pierre autour de la partie de la buse qui sera hors de terre, ça sera du plus bel effet.
18 h, nous démontons les cordes, rangeons le matériel et rentrons au refuge. Je chercherai durant 10 minutes mes clés de voiture qui seront trouvées par Marie puis ça sera son tour des chercher celles de sa moto… qui étaient dans ses gants.
On tente une pizza à la Spezia mais il n’y a plus de place en terrasse et je ne me vois pas puant comme je suis en salle… ça finira autour d’un tacos à Toul. Gavés comme des moines nous nous saluons et rentrons chez nous.
Suite aux prochains épisodes ! Mais nous tenons le bon bout !
En tout cas l’aventure du puits du Chouchen qui avait commencé un soir de début avril 2022 par un « on peut passer voir le puits, y a juste un bout de caillasses qui fait chier… on fout trois Pulses et hop… ensuite la buse passera nickel » sera devenu un chantier avec multiples actes dont nous nous souviendrons 😊
Quelques photos et vidéos prises par Julien, Théo et moi : https://www.flickr.com/photos/olivier_gradot/albums/72177720310650789